La visite du ministre japonais des affaires étrangères, Nobutaka Machimura, dimanche et lundi, n'a guère permis de réchauffer les relations très dégradées entre la Chine et le Japon. Tokyo n'a pu obtenir les excuses espérées après trois week end de manifestations anti nippones dans plusieurs villes de Chine. Toutefois, selon l'agence Bloomberg, les gouvernements chinois et nippon ont réussi à trouver un accord hier pour créer une comission qui se penchera sur le différent historique qui oppose les deux pays. De plus cette comission tentera de résoudre le litige territorial né à propos d'un gisement de gaz naturel à l'est de la mer de Chine.
"Nous prenons note que le gouvernement chinois estime que la raison fondamentale de la crise est historique, mais nous ne pouvons pas accepter cette violence", a sèchement commenté hier le ministère des affaires étrangères du Japon qui a rencontré, outre son homologue chinois, Li Zhaoxing, un membre du conseil d'Etat, Tsang Jiaxuan,. La crise a été déclenchée par un manuel historique nippon que Pékin accuse de relativiser les atrocités commises par l'armée japonaise durant les années 1930 et 1940.
Les relations diplomatiques ne sont jamais tombées aussi bas entre les deux pays depuis 1972, selon Tokyo. Pourtant les relations commerciales tissées par les deux économies ne cessent de s'étoffer. La Chine est devenue le premier partenaire du Japon devant les Etats Unis l'an passé avec des échanges d'environ 200 milliards de $; les investissements de l'archipel dans l'Empire du Milieu ont augmenté de 89 % en 6 mois à 2,7 milliards de $ entre avril et septembre 2004. Poour préserver les liens bilatéraux, le Premier ministre nippon, Junichiro Koizumi, et le président chinois, Hu Jintao, pourraient profiter du sommet Afrique Asie de cette semaine en Indonésie pour se rencontrer
(La Tribune 19 avril 2005)