Veuillez tout d'abord lire la critique de Tampopo dans " La rentrée littéraire " du 4 septembre 2004.
Le narrateur est un " saliseur ", c'est-à-dire un décorateur qui s'occupe de la reconstitution des décors d'une action cinématographique qu'un cinéaste âgé " à qui on ne doit plus donner de conseils " essaie, en vain, de tourner.
Tous les acteurs et les innombrables figurants attendent donc son bon vouloir, cette lumière qui lui rappellera son enfance...
Toute une série de personnages prennnent la parole. La construction du roman est très complexe et nous fait passer d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre. Il y a énormément de flash back.
A la fin, tout se dénoue. Ainsi, il y a le frère du " saliseur " qui est entre la vie et la mort parce qu'il a défié un trafiquant de drogue. Cette drogue s'appelle : " Lose my memory " qui a la propriété de faire effacer tous les mauvais souvenirs ; et les mauvais souvenirs du Japon sont les guerres avec la Chine et les bombes atomiques. On a parfois l'impression que c'est tout les Japonais qui devraient prendre cette drogue pour oublier le 20 ème siècle. L'avant dernier chapitre s'intitue d'ailleurs : " Adieu, 20 ème siècle ! "
Un autre personnage qui intervient par l'intermédiaire d'un journal intime, est un Américain, emprisonné à Hiroshima en 1945, juste avant le lacher de la bombe et qui est au courant du projet des bombes.
Hitonari Tsuji mélange la réalité, la fiction, l'histoire, la psychologie, la philosophie, en évitant tous les clichés, les " japoniaiseries "
Un ecrivain dont on aura l'occasion d'entendre encore beaucoup parler...