Il y a peu, un quidam japonais est parvenu à dérober trois cents millions de yens (soit l’équivalant de deux millions de dollars de l’époque, soit en arrondissant à la hausse, et donc grosso-modo, pas très loin de 3 millions d’euros actuels). La police nippone, malgré de multiples investigations et diverses enquêtes, n’a jamais pu retrouver le coupable de ce délit.
Un millionnaire japonais, certainement un peu fêlé et/ou extravaguant, s’est mis en tête de retrouver le criminel. Il imagine un scénario absolument abracadabrantesque. Et pour mettre toutes les chances de son côté, il propose à des fins et fameux limiers de résoudre cette énigme : sont invités Maigret, Hercule Poirot, Ellery Queen (bien connu, en tout cas aux Usa) et un vieux détective japonais, Gokoro Akechi (bien connu, en tout cas au Japon).

Vous vous en doutez, nous allons de surprise en surprises, nous assistons à des coups de théâtres, à des rebondissements en veux-tu, en voilà, y compris à la toute fin de ce récit assez drôle et qui ne manque pas de folles imaginations. Comme dirait l’autre : c’est du roman olé-olé. Mais du bon, de l’agréable.


Extraits :

- Edogawa Ranpo (1894-1965) est l’auteur des romans policiers qui ont Kogoro Akechi pour héros. C’est un pseudonyme formé sur la japonisation du nom d’Edgar Allan Poe (NdT).

- La plupart des être humain sont faibles. C’est la nature qui veut ça. Toi et moi, par exemple, nous sommes des assassins ou des criminels en puissance et si nous ne passons pas à l’acte, ce n’est pas tant grâce à notre force de caractère qu’à cause de notre éducation et de la morale sociale.

- (à propos de mobiles de meurtre) Son expérience personnelle lui avait appris que l’on pouvait presque toujours les ramener à trois : la peur, le profit ou les femmes.

- (…) la plupart de ceux qu’on appelle « les grands criminels » ne sont en réalité que les victimes de leur faiblesse.