« Le bruit, bien sûr, mais aussi les incidents – agressions, viols, incidents en vol : 6 par mois en moyenne au cours de la seule année 2007. Depuis 1972, il y a eu 42 crashes, 37 cas de débris tombant du ciel, 328 atterrissages d’urgence… En 2004, un hélicoptère s’est écrasé sur l’université internationale d’Okinawa. Heureusement, c’était en août, durant les vacances. [...]

Contrairement aux idées reçues, l’économie locale n’en profite guère, assurent les élus locaux. Selon les données officielles, la part des revenus tirés des bases militaires (paiement des Japonais travaillant pour les Américains, locations des terres…) dans l’ensemble des richesses produites, qui était de 15,6 % en 1972, juste avant que les îles ne soient rendues à Tokyo, atteint désormais 5 %.



Une partie du commerce local bénéficie néanmoins de cette clientèle et certains quartiers ressemblent à des cités commerciales à l’Américaine. Mais cela reste marginal. La preuve : l’île demeure la préfecture la plus pauvre de tout le Japon. »


Lire Okinawa, une île militaire, par Martine Bulard.