椀子そばじゃないか?
wanko soba
頑張って下さい!!!
椀子そばじゃないか?
wanko soba
頑張って下さい!!!
"Il faut être économe de son mépris en raison du grand nombre des nécessiteux"
Chateaubriand.
Bravo, moi je dis Bravo Rasen !
Juste une petite photo avant que TB ne vous raconte ce moment exquis !
Nous étions faim prêt !
Merci ! En fait, c'est surtout madame Rasen qui a trouvé...Envoyé par Heiho
Mais j'ai comme l'impression que tk2003 avait la bonne réponse mais cachait bien son jeu.
Sinon, c'était où ? Iwate ? Morioka ?
Nous sommes passés à Morioka, faire une halte déjeuner
Oui c'est vrai, mais tu as été le plus rapide en dégainant avant !Envoyé par rasen
Donc bravo à toi ô rasen, l'homme qui tire plus vite que son ombre :P
bonjour
Merci TB j`avais pas vu pour le lien vers Mp3
Imaginez. Imaginez que vous ayez pris place dans un fauteuil réservé, parmi des passagers nippons également réservés, dans l'une de ces voitures de chemin de fer impeccablement propres et confortables qui font la fierté de la JR. Le train va quitter la gare mamonaku, pour un voyage sans histoire, tranquille et douillet comme un sommeil d'enfant (vous avez d'ailleurs l'intention de roupiller copieusement après votre bentô). Et soudain, deux étrangers hirsutes et bruyants franchissent la porte coulissante, armés de bagages bringuebalants, de boustifaille de konbini en sac plastique et d'un redoutable manque de manières. Vous regrettez instantanément le prix de votre billet et vous jurez de voter pour le Jimintô aux prochaines élections (comme aux précédentes en fait...).
Nous avons donc quitté Sapporo à destination de Tôkyô, avec une étape d'une nuit à Morioka, riante bourgade provinciale sans trop de particularités pittoresques à première vue. Comme il n'y a pas de shinkansen sur ce trajet, nous avons pris trois trains successivement. Nous pouvons témoigner que les trains ordinaires sont confortables comme les grands. Malgré la relative brièveté des trajets, il y a un service à bord et il repasse fréquemment dans chaque voiture. Les paires de siège sont montées sur un pivot que l'on déverrouille en enfonçant une pédale. Ainsi, lorsque le train doit repartir d'une gare en sens inverse, tout le monde se lève et l'on fait faire un demi tour à tout les sièges. On est donc toujours dans le sens de la marche. Les fauteuils sont réglables et les appuis-tête munis de napperons renouvelés à chaque voyage (si ce n'est plus). Dans certains trains on peut réserver sa place dans la voiture silencieuse, où nulle annonce sonore ne vient troubler le voyageur méditatif. Toutes les voitures sont équipées de panneaux d'affichage électronique aux extrémités, dont les principaux messages sont en japonais et en anglais. Pour passer de Hokkaidô à Honshû on emprunte un long tunnel sous-marin, le plus important ouvrage d'art sur ces lignes qui en comptent énormément et pourtant le moins spectaculaire.
Comme Sapporo, Morioka était recouverte de neige. Au sortir de la gare nous n'avons eu qu'à traverser la rue pour dégoter un petit hôtel minable et pas trop cher, le genre qui accueille les VRP des boites radines. Murs tristounets, literie usée, vieille télévision avec un canal payant (celui des films de culs en boucle, probablement aussi usés que le reste). Après ce long voyage et vue l'heure avancée nous avions très faim. Mon compagnon d'aventure avait cependant un plan élaboré de longue date, guide en main : l'Azuma-ya (je me demande si ce n'était pas le seul motif de notre étape à Morioka d'ailleurs). Situé en étage d'un immeuble à deux pas de la gare et joliment aménagé dans le style tatami et boiseries, l'Azuma-ya serait un restaurant à soba somme toute quelconque s'il ne proposait à son menu une formule... disons « sportive ». Le but du jeu (il y a des règles écrites) est d'ingurgiter le plus grand nombre de bols de nouilles dans un repas, dans le même esprit rural et crétin que nos concours du plus gros mangeur d'œuf ou de boudin. Il paraît que le record est à trois ou quatre cent bols de nouille... Oui mais il y a un truc, quand même. Pour faciliter au client son exploit, les bols utilisés pour le service ne contiennent qu'une bouchée, approximativement un quinzième d'un bol normal. Comme ça, on empile très rapidement un nombre de bol spectaculaire. Tout cela ne serait pas drôle sans la participation aimable et amusée de la serveuse (on se paye la tête du client dans tout les métiers commerciaux, mais là c'est presque un avantage en nature). En effet, la demoiselle — elle même assez gironde et appétissante — porte un plateau garni de petits bols qu'elle renverse dans notre bol moyen à chaque fois que celui-ci se trouve vide, tout en nous encourageant à bouffer comme des porcs : « hai, dôzo », « dondon tabete », « gambate kudasai », etc. Le bouillon restant dans le bol intermédiaire est vidé dans un récipient en bout de table. Si vous avez des velléités de record, vous avez intérêt à égoutter soigneusement vos bouchées. Vous pouvez aussi bouder les accompagnements très variés étalés devant vous (tant mieux pour les autres), sauf peut-être les assaisonnements épicés qui entretiennent l'appétit. C'est à la fin que cela devient amusant, parce que la serveuse ne s'arrête pas de servir, même si on le lui demande (c'est écrit dans les règles). Pour arrêter de manger il faut recouvrir son bol d'un couvercle avant que la serveuse n'y jette une nouvelle bouchée — et elle fait cela tous les jours, elle. Résultat : TB 75 ; Heiho 117. Nous repartons avec nos certificats commémoratifs, et Heiho avec une plaque en bois comme on en accroche dans les temples pour implorer les kami de nous accorder une digestion facile.
À suivre...
Ajout du 9 décembre 2007 : À propos de wankosoba, on peut voir également la vidéo postée par JM dans ce sujet.
Dernière modification de JM, 08/08/2013 à 16h43
bonjour
cet excellent style narratif , meriterait d`etre accompagne d`illustrations
genre aquarelles de carnets de voyages; teintes de pastelles, rehaussees ou non d`une constellation de points dont la taille et la couleur en variant, ponctue l`histoire comme autant d`etoiles dans ce guide gastronomico-ferroviaire
merci.
Je suis tout à fait d'accord avec toi Asagiri-Dono, pour ma part j'essais tout juste de m'en sortir avec mon appareil photo, alors pour les pastels et/ou autres sanguines j'ai bien peur hélas de ne pas être à la hauteur
En fait il faut savoir que Morioka reste l'étape (à mon sens) obligatoire entre Tokyo et Sapporo, c'est plus pour éviter à TB de souffrir d'un trop long trajet en train, que pour faire un arrêt prémédité à Morioka afin de "pifrer" comme des "goinffres" ! (Parole de menteur)
Tout d'abord les règles !
Puis, le début des hostilités :
Le temps passe et notre charmante serveuse se fait un malin plaisir à nous verser sans s'arreter, bol sur bol.
Là c'était le 100ème !!
Puis enfin l'heure du dessert !
Deux simples quartiers d'orange avec une légère crème, un délice de fraicheur après tant de nouilles !
Après notre repas, il snous ont laissé le temps nécessaire pour digérer.
Sympa, et nous en avons profiter pour regarder autour de nous qui s'amuser comme nous à ce jeu ou il faut plus que manger !
Un simple vieil homme qui en avait plus après la serveuse qu'après ses bols de nouilles il a cependant reussi en a peine 10 min à manger une 40aine de bols ! Etonnant nan ?
Le record du forum est de 117 puisque personne jusqu'à présent n'en a fait mention !
Comme le dit si bien TB, que ceux (celles) qui sont atteind du syndrome de celui (celles) qui veux faire pipi le plus loin se fasse connaitre !
les photos sont absoluments reussies, elles expriment tres bien l`atmosphere
et l`ambiance de vos peregrinations
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