Je ne comprends pas très bien l'énervement au sujet de mon post, je ne répondais à personne en particulier, mais me positionnais entre les 2 interprétations du sujet de départ.
Je dis bien positionnais car en l'occurence, hormis Machida-shi qui recadre en ayant recours à des critères d'analyse, personne ici n'a fait état de sources, etudes sociologiques ayant trait au comportement des Japonais, etc... Bref, ici, nous ne faisons que bavarder, échanger des vues sur un sujet qui -c'est d'ailleurs visiblement un sujet d'étude au vrai sens du terme pour le post de départ- mériterait enquètes, questionnaires, recoupements de sources, épluchage de la législation et évolution de celle-ci, étude d'oeuvres littéraires plus ou moins ancienne pour voir si tel ou tel comportement est récent ou ne l'est pas.
J'ai donc, à ce niveau, celui de l'ancienneté du procédé, le regret de dire à ceux que cela choque, que la pratique est très ancienne et qu'elle est à l'origine, par exemple, des différents codes successifs qui ont encadrés le Kabuki (les jeunes hommes de 14/15 vendaient leurs charmes aux riches bourgeois, principalement en leur donnant des rendez vous, en les faisant boire, rarement en allant plus loin / Saikaku, le grand miroir de l'amour mâle, Tome 2, ed. Picquier). Que le thèmes des jolies (très) jeunes filles qui appelaient les passants dans les "maisons de thés" au début du 19ème siècle est récurant : belles, elles appâtent le chalant qui après se voit servi par une horrible matrone, "à pied sur le Tôkaidô", Jipensha, ed Picquier. Que les oeuvres de Kabuki regorgent de ces histoires de jeunes filles qui tournent la tête des hommes sans jamais rien leur donner.
Bref, il y a une constante, peut être, dans la culture japonaise, qui fait qu'il peut être envisageable, presque comme un jeu, lucratif, pour une adolescente, de "tourner la tête d'un homme" pour en tirer profit.
Je voudrais enfin préciser que chercher à comprendre n'est pas approuver. Je n'approuve pas une telle pratique car en effet elle livre une presque enfant au monde des adultes et il doit bien y avoir un certain nombre d'entre elles qui n'en reviennent pas (allez, hop, culture populaire, GTO, ou Ikebukuro koen no nishi-guchi / Ikebukuro west gate park).
Il est question ici non de juger, mais de comprendre.
Je pense que le bouddhisme et le shintô, contrairement au monothéismes, n'ont pas recours à un discours moralisateur sur le sexe. Le sexe fait parti du monde, à côté de l'argent, de la corruption du jeux, du plaisir, du bonheur, du malheur, des calamités, des bénédictions... Le sexe est une des illusions du mondes et ces jeunes filles, peut être, ne font finalement que profiter de l'illusion dont un salariman a besoin pour elles même céder à l'illusion d'un joli sac à main.
Le rôle des parents, et pour ce qui est du Japon, le non-rôle des parents -père absent pris par son travail, société de compétition, mais aussi le bullying -violence exercée par le groupe sur un vilain canard-, etc, tout cela donne aussi quelques pistes de réflexions pour comprendre ce "phénomène" dont par ailleurs, toutefois, il faut quand même limiter la porté.
Bref, je ne pense pas qu'il vaille s'énerver, oui, car je n'ai livré ma pensée à aucun moment, mais juste "bavardé". A trop mettre de la morale -c'est à dire une conclusion- partout, on ne peut rien analyser, on ne peut rien comprendre.
Machida-shi conseille la lecture de
Je partage, même si Les pornographes n'évoquent pas cette forme de prostitution, et Bleu presque transparent c'est plutôt les post 68tardisme japonais (drogue, sexe, marge).Pour une meilleure comprehension de ces phenomenes, je recommande la lecture de :
- "Les pornographes" de NOSAKA Akiyuki 野坂 昭如
- "Bleu presque transparent" de MURAKAMI Ryu 村上 龍
Mais cela donne une idée possible de la perception du sexe chez les Japonais.
Je recommande également les livres cités dans ce (long) post.