Bonsoir à tous!
Une question me turlupine. La réponse est: payes toi un billet d'avion. Ouais euh €€€€.... :'(


Avant de poser la question, je ne sais pas si ça peut servir, mais je connais un petit peu l'asie, pour y avoir passé quelques mois, en Thaïlande et au Laos, pays de mon père (pas que le touristique, mais c'est pas le sujet). La Japon faisant partie de l'Asie tout de même, si il y'a des rapprochements culturels à faire, ils me seront plus faciles.
De même j'ai des amis japonais, qui m'ont d'ailleurs écrit récemment une lettre de 15 pages sur la décadence du Japon.

Mon problème, c'est que je vois deux aspects du Japon. L'un d'une très grande rigeur, d'un grand réactionisme, très rigoureux, de l'esclavage au travail et aux études, du refus de la pilule; dans son aspect plus noble, d'une certaine "réserve" des japonais et de l'attachement à des traditions ; et l'autre celui d'une débauche profitant du jour, buvant beaucoup, fumant autant, et paradoxalement d'une grande liberté, mais aussi d'une décadence totale, ou "les jeunes filles se prostituent et sont plus préoccupées de porter un sac Vuitton que de réussir dans la vie" (du dire de mes amis japonais)

On pourrait me retorquer qu'au fond, c'est assez semblable pour les jeunes parisiens (hors racailles) comme moi: sérieux en semaine, fêtard le WE; et se devant de suivre les autres pour un certain comformisme. Mais je pense que celà n'a vraiment rien à voir niveau conception.

Je me représente d'une part, un Japon extrêmement strict et sévères. Les élèves ont un niveau d'éducation sans faille, et le petit "René" agé de 4 ans de moins que moi serait meilleur que moi en maths (ok, c'est pas difficile, je sais... lol). D'une éducation sélectionnant dès le primaire, d'un élitisme fou, les prépas dès la maternelle en quelque sorte... La communauté pour s'y integrer, mais chacun pour soi et si le voisin peut se planter c'est une place de gagnée pour soi. Nosomi (je donne des prénoms, ça m'énerve de dire "mes amis japonais", c'est long et peu franc) le critique d'ailleurs autant que la décadence de la société...
Cette société des 60h de travail par semaine, sans congés ou presque, sans assurance maladie, où l'individu n'a aucune importance: qu'il crève, on s'en tape, ça fera un chômeur de moins. Niveau chômage, je suis d'ailleurs étonné: le Japon qui me semblait être au plus profond du gouffre, avec plus de 10% de chomage, se révèle n'en avoir que 5.6%, un score que nous français, qui avons dépassé les 10%, aimerions bien avoir... Encore que le chômage au Japon soit dramatique: il n'y a pas d'assurances, être au chômage, c'est crever.
Cette société qui n'est en fait qu'une industrie humaine, où la selection des meilleurs pousserait presque à la sélection naturelle.
Où la femme est effacée, doit se taire, obeir au mari ou au père, et marcher trois pas derrière le mâle. Ce pays où prendre la pilule n'est autorisé que depuis 6 ans, et que celles qui le prennent sont considerées comme filles légères.

On en concoit aussi une part moins critique, plus traditionaliste qu'autre chose, se battant pour conserver une culture avec ses avantages malgré ses inconvenients. Où les japonais seraient en réalités réservés, et les filles assez timides ne coucheraient pas à tout bout de champ plus parce qu'elles n'en ont pas une pression sociale (tel en France, le "puceau" est bien sur le looser exclu du groupe, celle qui ne couche pas à 14 ans une "coincée"... oups je m'emporte).
J'ai la furieuse impression que ce point de vue n'est que celui un peu rêvé véhiculé par certains mangas, et j'ai bien peur qu'il n'ait pas une once de phase avec la réalité...



Je me représente de même un Japon de la décadence, où l'idée principale est le No Way punk, qui peut être expliqué par la notion de "monde flottant", où les idées personelles sont à banir au profit du groupe, la politique n'étant quel que soit le parti que le pantin de la bureaucratie (certes, mais quand même... faut au moins croire d'y croire...). Ce japon et ses clopes "Hope" et "Peace" à 2mg de nicotines par clope (pas besoin de légaliser le canna avec ça), ses bitures au saké à tout bout de champ, sa jeunesse débauchée, ses jeunes filles prostituées auprès d'hommes plus agés en manque de confiance, afin de se payer des sac vuiton, des fringues de marques, afin de pouvoir rester dans le groupe...
Pareil, il serait idiot de ne pas voir cet aspect en France. A part dans le bahut très bizarre ou je suis actuellement , celui qui n'avait pas les moyens de se fringuer en marques et d'êre à la mode était un paria. Mais pariel j'ai l'imrpession que cette pression du groupe n'est pas la même.

Alors, si vous pouviez m'aider à me démeler entre ces visions, certes extrêmes, du Japon, afin de me donner une image plus vraie et de comprendre cette mentalité, en attendant de pouvoir me payer un billet d'avion, je vous en serai très reconnaisant.

Merci
Nico