Aucun souci à avoir pour la fiabilité de la méthode Assimil, vraiment. Je n'ai aucun souvenir d'un mot ou élément grammatical que j'ai appris au début et que j'ai eu à revoir, comme je l'ai dit plus haut.
Son avantage principal qui est de faire plonger immédiatement dans la langue réelle (pas des bouts de phrases-types ou de listes de particules) marche peut être légèrement moins pour le japonais que pour les autres dans la mesure où absolument tous les repères qu'on peut avoir sont chamboulés dans le cas du japonais, contrairement à des langues plus proches du français. Mais il n'en reste pas moins qu'aborder une langue de front sans forcément expliquer chaque détail me paraît plus stimulant que de devoir passer par tout un tas d'explications avant même d'avoir lu une phrase complète. Si vous voulez voir si votre gamin aimera le foot, faites lui jouer un match, pas des exercices avec des plots et des parcours balisés.
La principale critique que j'ai vu adressée à Assimil vient à mon avis d'un contresens: beaucoup prennent cette méthode pour ce qu'elle n'est pas. Elle ne prétend pas à elle seule être un pavé qui permet de progresser dans l'étude d'un japonais qui à terme serait courant; il s'agit plutôt d'une première approche, d'une introduction, qui donnera une idée au novice des principales structures de la langue. D'ailleurs c'est une de ses particularités: à défaut de pousser loin le détail, elle regarde les choses dans son ensemble.
Beaucoup de méthodes, comme Minna no Nihongo (que je trouve plutôt bien par ailleurs et que j'ai utilisé juste après Assimil), aborde les sujets un par un: chapitre 1 la forme dictionnaire, chapitre 2 la forme en te, chapitre 3 la forme passive, etc. Assimil prend des exemples de phrases au sein d'une conversation et les explique dans les notes en détaillant dans son ensemble les relations des mots entre eux.
En un mot, on privilégie une compréhension superficielle mais globale à une compréhension exhaustive mais microscopique.
Dans mon cas cela m'avait bien servi avant de m'attaquer au vif du sujet.