Salut VIC,
votre projet est interessant, notamment d'un point de vue pedagogique, car a mon sens ce qui presente le plus d'interet c'est l'experience acquise lors de ces travaux.
c'est un projet pour moi egalement, a quelques differences pres.
Vous m'etonnez un peu de vous contenter d'acquerir fuchi et kashira alors qu'au contraire vous n'hesitez pas a vous lancer dans la realisation du habaki (qui n'en a pas l'air mais qui est une piece dont l'importance cohabite mal avec l'approximatif). si vous realisez un habaki, un fuchi et un kashira sont aussi a votre portee.
concernant les lames pretendues en shoshu, hon san mai, ou autres shiho zume, quelque chose sonne un peu faux quand on lit qu'elles sont realisees a partir d'acier de haut-fourneaux. c'est au mieux s'etre donne beaucoup de mal pour pas grand chose, au pire une veritable tromperie. Il ne faut pas trop donner foi a ces descriptions commerciales, et encore moins investir dans ces lames en s'imaginant qu'elles puissent avoir quelque qualite extraordinaire des veritables oeuvres japonaises. Il faudrait soit sacrifier une de ces lames pour en observer la structure interne et l'efficacite des soudures en les differents aciers de la trousse, soit payer un tres couteux examen aux rayons pour observer les memes choses sans detruire la lame... ce que personne n'est pret a faire sur des objets de cette gamme de prix (trop onereux pour etre detruits pour analyse, pas assez pour les faire analyser au cours d'un examen qui en vaut 5 a 6 fois le prix...).
Il faut apprendre un peu la chimie de l'acier (austenite, martensite, temperatures, taux de carburation, etc) et de ses transformations lors de la forge pour se rendre compte que l'acier de bas-fourneau (tatara par exemple) different fondamentalement de l'acier industriel sur certains points... qui ont une importance capitale en ce qui concerne la forge d'une lame.