« Depuis 1987, le Japon accueille des jeunes étrangers, principalement américains, pour partager leur langue et leur culture auprès des écoliers japonais. Le programme, vu comme une formidable arme diplomatique du Japon, est menacé par le manque de budget. [...]
Motoyuki Odachi, sénateur à la tête du panel ayant examiné le cas du JET, estime carrément que le contribuable se fait arnaquer. « Il y a un problème avec l'organisation elle-même, lance-t-il à l'agence de presse AP. Ce programme n'est toujours là aujourd'hui que pour maintenir des amakudari ».
Traduit littéralement par « descendre du Ciel », l'amakudari consiste à permettre à des bureaucrates proches de la retraite d'accéder à des postes plus ou moins fictifs, uniquement pour toucher un salaire. Une pratique reprochée au Conseil des Autorités Locales qui gère le JET.
Autre argument avancé par les contres : nécessaire lors de l'ouverture du pays au monde, le programme d'échange n'a plus lieu d'être aujourd'hui. C'est ce que pense Kumiko Torikai, doyen de l'Université Rikkyo de communication interculturelle et auteur de livres sur l'éducation de l'anglais au Japon. [...]
Mais pour Anthony Bianchi, ancien membre du programme, « il y a un bénéfice qui ne peut se mesurer ». Natif de New-York, il est aujourd'hui membre du conseil municipal d'Inuyama dans la préfecture d'Aichi au centre du Japon. [...]
Dernier reproche adressé au JET, la grande majorité des étrangers recrutés sont des anglophones en provenance de pays occidentaux déjà bien connus comme les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Ce qui ne favorise pas la découverte culturelle du monde selon certains. A peine dix Français sont retenus chaque année. »
Lire Le Japon a-t-il encore besoin de professeurs de langues étrangers ? par Anthony Rivière, sur Aujourd'hui le Japon.