Le regard d'un gaijin connu de nos services (Suppaiku), publié sur minorites.org.
Extrait :
« Devant la gare, la crise est visible. Elle n’a rien de nouveau, elle ronge la société depuis près de vingt ans, depuis la fin de la barabu, justement. L’emploi à vie de la période de croissance a laissé la place à une période de précarité et dont on voit les signes un peu partout, à la devanture des restaurants pour célibataires par exemple: baito (バイト), «taf». Pour 800 yens, 900 yens, parfois 1000 ou même 1100 yens de l’heure, sans sécurité sociale, sans sécurité de l’emploi, avec des horaires à la discrétion de l’employeur. Voilà le profil du nouveau travail au Japon, celui qui ronge la classe moyenne et prive d’avenir un contingent de plus en plus nombreux de jeunes. Les voilà, nos herbivores. Rien de choisi dans ce phénomène, plutôt un abattement face à une société qui n’a pas besoin de jeunes, dominés par des quadragénaires capricieux et riches. Leurs parents sont aussi chapeautés par des vieux qui ne comprennent rien au monde contemporain. Des vieux, nombreux, très très très nombreux. » Lire le texte...
Pour la référence aux « herbivores », on peut lire Herbivores, la fausse exception nippone par Tamiyo Shiroya.