Des milliers de Japonais se sont rassemblés mardi dans le parc du Mémorial de la Paix d'Hiroshima pour le 57e anniversaire de la première attaque à l'arme atomique de l'humanité. A cette occasion, le Premier ministre Junichiro Koizumi a réaffirmé la politique du Japon de ne pas fabriquer ou posséder d'armes nucléaires.
En avril dernier, le porte-parole du cabinet nippon avait suscité la controverse en déclarant qu'il n'était pas légalement interdit pour le Japon d'avoir des armes nucléaires -une déclaration considérée par certains observateurs comme un changement majeur dans la politique anti-nucléaire du pays.
"En tant que seul pays dans l'Histoire à avoir connu des bombardements atomiques, je voudrais souligner l'engagement indéfectible du Japon dans le renoncement à la guerre contenu dans sa Constitution et de ses trois principes: non-possession, non-production et non-admission d'armes nucléaires", a souligné Koizumi.
Lors de la cérémonie, une cloche a sonné à l'heure exacte où Hiroshima a subi le premier bombardement atomique de l'humanité.
Plus de 30.000 survivants, habitants et responsables venus du monde entier se sont inclinés pendant une minute de silence à 8h15 (23h15 GMT), l'heure à laquelle, le 6 août 1945, un bombardier B29 de l'aviation américaine a largué sa bombe.
La bombe a tué quelque 140.000 personnes et irradié des centaines de milliers d'autres à Hiroshima, située à 690km au sud-ouest de Tokyo.
Trois jours plus tard, le 9 août 1945, un bombardier américain largait une deuxième bombe sur Nagasaki, tuant 70.000 personnes.
Le Japon s'est rendu le 15 août 1945, mettant fin à la deuxième guerre mondiale. AP