On a beaucoup ri des Otakus. Ces Japonais, jeunes ou moins jeunes, ces hommes en général (mais pas seulement), qui s'isolent dans un appartement minuscule, au milieu d'un capharnaüm d'idoles en plastique. Le caractère japonais qui désigne l'Otaku signifie aussi la maison. La condition première de l'Otaku est donc l'enfermement. L'enfermement chez soi, mais aussi l'enfermement tout court. Au Japon, il coexiste deux mondes. Le monde de l'intérieur (Uchi) et le monde de l'extérieur (Soto). Le monde de l'extérieur est le monde des apparences. Un monde de rôles et de conventions. Chacun doit y avoir sa place et la garder. A chaque chose, à chaque geste correspond un idéal : quel costume porter, quel bonjour prononcer, à qui je dois quelle formule de politesse. Ces normes sociales sont, pour qui les accepte, un confort immense, un monde uniforme et sans interrogation. Mais c'est un monde de façade et, en vérité, personne n'est dupe. L'adulte raisonnable ...
Mis à jour le 17/07/2013 à 10h04 par JM