C'est notre dernier soir au Japon et nous le passons dans le quartier de Dōtonbori. Nous sommes venus directement du tournoi de sumō, à pied, en empruntant sans discontinuer des galeries commerciales toutes pleines de boutiques, de marchandises et de chalands. De chaque côté partent d'autres galeries tout aussi commerçantes, longues et animées. C'est la quintessence du centre-ville japonais : du commerce, du commerce, du commerce, et encore un peu de commerce pour faire bon poids.

Notre camarade autochtone (la fan de roupillon devant les matchs de sumō), nous entraîne vers une machine qui gobe des pièces et restitue des autocollants (non, nous ne sommes pas dans un temple, pourquoi ?). On choisit à l'écran les illustrations, noms et devises qui orneront bientôt la feuille plastifiée. Pour faciliter son utilisation, la machine nous cause en japonais, tout en poussant régulièrement des couinements kawaii sur fond de koto synthétique. Je dois dire que cela ne nous aide pas autant que nous l'aurions souhaité. Finalement, notre hôtesse effectue les choix certainement les mieux appropriés et nous repartons chacun avec notre petite plaquette, dont mon avatar actuel sur lejapon.org est extrait (j'ai bien rentabilisé). En passant, j'ai appris que taupe se disait mogura. Un jour ou l'autre, j'arriverai à le replacer dans une conversation.

Un peu pris de cours par le temps, je regrette de ne pas avoir parcouru un peu plus attentivement les boutiques. Il se trouve que je comptais ramener... Alors je demande à Mlle Gurododo... Et nous voilà partis à vivent allure dans le dédale des galeries, à la remorque de notre p'tit boy qui a l'air de savoir où aller. C'est ainsi que j'ai pu acquérir sans me donner la peine de chercher l'intégrale de Kaze no tani no Nausicaä, le manga de Miyazaki, au prix d'un seul volume de la version française. Cela sert d'avoir un guide qui a tenu de nombreux baito dans diverses chaînes de magasins !

C'est curieux, je ne me souviens plus de ce que nous avons mangé ce soir là, sauf que nous avons hésité longtemps dans les galeries pourtant riches en bouffe rapide (ne me dites pas que nous sommes retournés à Amataro ?). Comme un acte manqué au moment de partir, une mémoire qui traîne des pieds pour ne pas mettre le doigt sur la finitude des meilleurs choses, j'ai un trou. La prochaine fois, je trouverai sûrement encore quelque chose à vous raconter, et ce sera vraiment le dernier épisode des Voraces traversent le Japon.



À suivre...