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Sujet : Les voraces traversent le Japon

  1. #121
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    Par défaut En effet

    Impressionnant, surtout le bonus...
    En vente uniquement en souscription j'imagine...?


  2. #122
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    Salut,

    Bon j'ai essayé de ne prendre que les photos les moins moches !





    Rien à ajouter si ce n'est les souvenirs d'un moment fort
    Les gros cu..
    Aie ça pique !
    Et vous, vous vivez sans ?

    Cigares
    IPhone

    私は他の興味を見つけるために酒を飲む !

  3. #123
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    Par défaut Office religieux

    Sopa me fait penser aux pentecôtistes en transe lors des sermons, dans le sud des Etats Unis (voir le film "Borat", par exemple).

  4. #124
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    Par défaut Re: Office religieux

    Citation Envoyé par skydiver
    Sopa me fait penser aux pentecôtistes en transe lors des sermons, dans le sud des Etats Unis (voir le film "Borat", par exemple).
    Alleluia! I'm the Karaoke Prophet, I am mad as hell and I'm not gonna take this anymore !

    Merci pour ces photos Heiho, sympa ! Que de souvenirs en effet...

  5. #125
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    Je me lève, et je te bouscule, tu ne te réveilles pas, comme d'habitude. Pourtant nous avons un programme chargé aujourd'hui. D'abord nous allons déjeuner sur le pouce avec des brioches de konbini (si vous voulez à peu près la même chose en France, prenez la brioche la moins chère chez Ed) et autres cafés au lait en canette (exceptionnellement, Heiho démarre à la bière ce matin). C'est très important. Ensuite nous allons trouver un endroit où notre mine défaite, nos yeux cernés et notre dégaine de gaijin en baguenaude passeront inaperçues : Harajuku. Ce quartier, et en particulier son pont, est réputé pour être le lieu d'exhibition des amateurs de cosplay (c'est à dire, en gros, de déguisement). Ici des jeunes gens perchés sur les talons de dix centimètres de leur bottines de drag-queen, emmitouflés dans des anoraks en moumoute, les yeux noircis, les cheveux blondis. Là des poupées en robes pseudo-XVIIIe siècle français voisinant avec des costumes blancs inspirés d'éléments d'uniformes Empire et Guerre de quarante (col Albator, etc.). Bref, nous sommes au spectacle. Voici des lolitas gothiques, toutes de noir vêtues, mais enlaçant un gros nounours rose ; une fille aux cheveux rouges dont deux mèches tenues par le gel se dressent en cornes diaboliques (car je suppose que ce n'est pas un hommage à la Vache-qui-rit) ; une tenue de velours violet surmontant une mini-mini-jupe et des cuissardes (indescriptible, il faut le voir) ; un gars en veste de smoking faite de toile cirée blanche, avec des froufrous le long des pans, des lanières et des clous au col (c'est une fille ? ah, peut-être bien) ; une demoiselle en noir, les bras peints de caractères noirs et la bouche dégoulinante de noir ; très à la mode aussi, les bandelettes sur le pif (ne me demandez pas... c'est peut-être la mode du bandeau sur l'œil qui a glissé). Le mouvement des câlins gratuits est parvenu jusqu'ici ; un jeune gus brandit un panneau « free hugs ». Il est rejoint un peu plus tard par ses copains huggers retardataires — il y a peut-être un club dans son école... Un gars nettement plus âgé que les cosplayers danse tout seul au son d'un petit ghetto-blaster. C'est peut être un ancien « Rock-a-Billy », débanané mais qui bouge encore.

    Tout près de là se trouve la rue Takeshita, très commerçante et bondée. On y vend tout le nécessaire à déguisement. Les tenues proposées sont entre notre mardi-gras des familles et la camelote des sex-shops parisiens (soit dit en passant, le string sur une Japonaise c'est encore pire que sur une occidentale). Très en vogue : les soutiens-gorge doublés, rembourrés, plissés, enfin n'importe quoi qui donne du volume ou dissimule le manque d'icelui. Si vous rêvez, par exemple, d'un soutien gorge panthère mais rose, vous trouverez sans aucun dote votre bonheur à Takeshita. Pour se chausser sobre, le top : les Converse dorées. Nous avons d'ailleurs vu tout le long de notre voyage des grolles de sport de marques mondialement célèbres dans des coloris tous plus audacieux les uns que les autres, inédits chez nous en dehors du Marais. On peut se rabattre sur les chaussures neuves faussement vieilles, du genre qui fait semblant d'avoir connu la grand-mêre de la tortue qui avait connu Louis XIV, avec des plis d'aisance à faire pâlir un sharpei. À côté Berlutti fait des espadrilles... Puisqu'on parle godasses, deux remarques : le déchaussage fréquent dans les intérieurs japonais favorise l'usure des contreforts. Si vous venez au Japon avec de vrais bons souliers, prévoyez un chausse-pied de poche. Il m'a semblé aussi que certains Japonais portent des pointures trop grandes pour leur pied, peut-être pour faciliter le rechaussage. Par ailleurs, les jeunes Japonaises portent énormément le talon haut (voir très haut), or... elles ne savent pas du tout marcher avec, c'est hallucinant (comme dirait Suppaiku). Cela donne tout à fait le contraire de l'effet gracieux recherché et ça leur bousille les pieds. C'est peut-être la raison pour laquelle les Japonaises mûres portent des chaussures ignobles mais confortables.

    Qui dit commerce dit bouffe, et au Japon qui dit bouffe dit souvent France ; ainsi la boutique Café-crêpe, miraculeusement respectueuse de l'orthographe, sert des crêpes au goût des Japonais contemporains, c'est à dire bardées de crèmes insipides mais spectaculaires (ils font pareils avec les soi-disants pâtisseries). Un peu plus loin une pizzeria a remplie sa vitrine de fausses pizzas en cire ; et bien les artisans sculpteurs qui réalisent plus couramment de faux sushi et de faux bols de nouilles sont des as, elles sont à s'y méprendre.

    Nous croisons un défilé de chiens en poussettes, mais plus rien ne nous étonne depuis le chien en costume d'abeille. Tant qu'à se déguiser, autant le faire à fond et assortir le clebs. De retour sur le pont nous enregistrons scrupuleusement un record en matière de hauteur de talon et de semelle : au moins vingt centimètre (si un fabricant d'échasses landaises ouvre une boutique dans le quartier, il fait un malheur). Les artistes — on peut bien les appeler ainsi — arrivent en groupe, costumés par thème, et traînant chacun leur petit valise. Et oui, on veut bien jouer aux excentriques à Harajuku « comme tout le monde », mais pas question de rentrer à la maison sapés comme cela. Que diraient les voisins ? Et voici encore : des jupes tartan à liseré de dentelle combinées avec des serres-têtes à oreille de lapin et le détail qui tue : les lentilles de contact rouges (pour avoir vraiment un regard de lapine de clapier). Je me demande si je contemple un déploiement paroxystique de style ou son absence cruelle.

    Et si nous allions visiter le parc ?

    À suivre...

  6. #126
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    Je me permet un commentaire sur les fringues "Harajuku Style ". C'est HYPER cher. Comme à Londres, il faut avoir les moyens pour s'habiller en rebel de la société. A part pour les bustiers qui sont peut être plus difficile à faire, le prix n'est vraiment pas justifié. D'ailleurs je crois qu'il y en a pas mal qui créent eux même leur costume.

  7. #127
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    Et si nous allions visiter le parc ?
    Ou le Japon ordinaire... beaucoup plus simple, beaucoup plus japonais, beaucoup plus réel. Celui que 99% des japonais vivent tous les jours.

  8. #128
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    C'est certain, Harajuku ce n'est pas le Japon, ce n'est même pas Tôkyô. Le fait que les cosplayers remballent soigneusement leur costume de scène avant de rentrer chez eux, discrets et anonymes, circonscrit nettement le « phénomène ».

    Pour ce qui nous concerne, venus en touristes nous visitons surtout des attractions à touriste. Néanmoins le Japon du quotidien nous interpelle malgré tout (et malgré nous) de temps en temps. J'aurai l'occasion de revenir dessus. Comme « Cartier-Bresson » n'a toujours pas retrouvé les photos et qu'il est très occupé samedi-dimanche, mô sukoshi o-machikudasai

  9. #129
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    Citation Envoyé par TB
    (exceptionnellement, Heiho démarre à la bière ce matin)
    Alors la il va falloir que tu m'explique en MP ( bin ouais ou ne sais jamais )
    d'ou tu as vu que j'aurais ne serais ce qu'un seul fois pris mon p'tit dejeuner à la bière ??

    Bon sinon,

    Les voila les "cosplay" d'abord les "mignonettes", "la cornue":



    Ensuite dans d' autres styles, vous avez "celle qui faut voir pour le croire" et notre ancien "rockabilly", j ai trouvais que la qualité du son de son radio-K7 était aussi nase que son pas de danse, pitoyable Un que j'ai beaucoup aimé, il est comment dire ... regardez !!



    Ensuite les chiens ^^



    Et tout cela se passe ici, dans une rue de jour comme de nuit, noire de monde :



    Pour info, il me reste 4 ou 5 exemplaires du modèle ci dessous à disposition pour ce qui le souhaite



    PS: je déconne hein, me pourrissez pas de MP pour savoir si j'ai votre taille

  10. #130
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    Délaissant la faune ô combien bigarrée du pont de Harajuku, Heiho et TB s'en vont reposer leurs yeux sous le vert feuillage du parc de Yoyogi qui ceinture de quiétude champêtre le sanctuaire de Meiji-jingû dédié à la mémoire de l'empereur Meiji.

    En bordure d'une grande allée nous découvrons, ravis, cent quatre-vingt tonneaux de sake décorés de kanji et de motifs aussi ravissants que multicolores. Ces précieux fûts empilés à hauteur de six sont soigneusement saucissonnés par des cordes tortillées de nœuds complexes, une spécialité japonaise mondialement reconnue (n'est-ce pas M. Araki ?). Juste en face, de l'autre côté de l'allée, une structure de bois expose similairement un impressionnant stock de... bourgogne ! « Domaine Bourgeon », « Domaine Matreau », « Domaine Boileau », « Château de Chailly » etc. Un panneau explique que ces tonneaux ont été offert par Sata Yasuhiko, propriétaire du ci-devant château de Chailly et représentant de la Maison de la Bourgogne à Tôkyô, et que ce vin est ici pour être consacré selon les rites shintô. Il est cachère, en quelque sorte.

    Un peu plus loin nous passons sous le ôtorii, le plus grand torii en bois de style myôjin (c'est à dire « droit », paraît-il). Le ôtorii a été construit une première fois en 1920, puis reconstruit en 1975 grâce à un donateur pieux et vraisemblablement aisé. Il est en cyprès du Japon et dégage une force architectural qui n'est pas l'apanage du premier torii de quartier venu.

    Dans le pittoresque sanctuaire se tiennent à la queue-leu-leu des mariages en grande pompe, exactement ce qu'il faut pour exciter un touriste photo-compulsif comme mon camarade Heiho (vas-y, fait péter les clichés). Des messieurs en queue-de-pie, des dames en kimono ou non et surtout les mariées sous leur voile, plus emballées que des babioles à trois sous vendues dans une boutique de luxe, et en prime des petites miko en hakama écarlate très seyant. La tenue de mariée est assez curieuse, une sorte de manteau recouvrant le nœud du obi (attention à ne pas dire « le nœud du hobbit »), on pourrait croire que la demoiselle n'a pas voulu se départir de son sac-à-dos dans ce moment cérémonieux... Le marié est en kimono noir, hakama rayé avec un gros nœud blanc devant. Les invités mâles sont en pingouin, les demoiselles en kimono colorés, chics mais autrement plus facile à porter que celui de la vedette du jour. Avec la taille prise dans le obi noué artistiquement, elles ressemblent à des paquets cadeaux. Mmm...

    Et maintenant, arrêt pipi. Aaaaah, là ça va mieux. Attention les godasses. Je vais en profiter pour vous parler des commodités. Au Japon il y a des toilettes partout, même dans les sanctuaires. En France on est prié de se retenir ou d'aller consommer dans un café pour avoir le droit de se soulager d'une envie on ne peut plus naturelle et pressante. Dans les églises, on ne peut guère utiliser que les bénitiers qui sont presque toujours trop hauts (ce qui prouve bien que nos ancêtres étaient plus grands que nous et non plus petits), ou le confessionnal pour la grosse commission. Quelle barbarie. En outre, les toilettes japonaises publiques sont généralement propres. En gros, les toilettes japonaises les moins propres sont dans la moyenne optimiste des toilettes françaises. Certains urinoirs sont si sophistiqués qu'ils sentent la présence du pisseur et activent le circuit d'eau à son départ. Je ne sais pas si vous en rêviez mais Toto l'a fait. Toto, l'impérissable inventeur de la technologie CeFion, mais je crois qu'il y a déjà eu un fil à ce sujet il y a longtemps (puissance stupéfiante de la mémoire humaine...). En général il y a tout ce qu'il faut pour se laver les mains, mais ici, à Meiji-jingû, les toilettes sont un peu frustes selon les normes japonaises : pas totalement propres et pas de savon. Disons que c'est l'ambiance de l'ère Meiji. Maintenant que j'y pense, j'avais apprécié chez Ino à Sapporo le système de remplissage de la chasse, conçu comme un petit lavabo. L'eau sort d'un robinet au dessus de la vasque, et s'évacue dans le réservoir. Ainsi on peut se laver les mains sans gaspiller d'eau supplémentaire. Les toilettes sont manifestement un sujet qui stimule l'imagination des ingénieurs nippons beaucoup plus que la machine à laver de leur épouse.

    Ayant vu notre content de végétation et de jeunes vestales à peine en fleurs, nous retournons sur le pont voir l'avancement de la fête. Comme les paramécies en rut dans la boite de Pétri, les cosplayers se sont multipliés. Certains costumes qui semblaient uniques tout à l'heure sont maintenant visibles en trois ou quatre exemplaires strictement identiques. Comme le lapin increvable de la publicité, le vétéran Rock-à-Billy continue de danser tout seul, sans attirer un regard. Je ne vais pas refaire un descriptif entomologique comme à l'épisode précédent, remarquons juste au passage quelques costumes plus discrets : le style serveur parisien (chemise blanche, gilet noir, nœud pap', ne manque que le plateau et nos boissons fraîches) et les filles en salaryman (costume d'homme mais cintré, qui met en valeur la taille, maquillage féminin). Dans un coin un gars vend ses calligraphies, comme les Chinois de Montmartre et en les traçant aussi approximativement. Comme quoi, on peut être un authentique japonais et torchonner ses kanji presque aussi honteusement que moi. Les petites soubrettes façon XVIIIe siècle français passent complètement inaperçues (un peu comme si vous vous habilliez en clown pour aller à un festival de cirque), et bien sûr les lycéennes en col marin sont des vraies. C'est à ce moment qu'il a surgi. les cheveux dressés en palmier sur la tête, un chapeau fait d'un récipient renversé surmonté de figurines et d'une hélice en plastique rose tournant dans la brise, des lunettes rouges, une tunique bleue, une poupée accrochée au cou, d'autres poupée fleuries dans le dos, et des faux seins nus. Lui est vraiment original, et c'est bien le seul à un kilomètre à la ronde. Il n'achète pas un costume tout fait, il ne s'inspire pas des modèles déversés par les médias, il n'a pas de clone. Tandis que les tout jeunes gens qui fréquentent Harajuku font ce que la mercatique et le simple grégarisme leur commande de faire, pépé envoie bouler les dames de l'hospice et s'en va montrer aux moutards ce que c'est que d'en avoir dans le fundoshi. Quelle classe ! Quelle panache !

    À suivre...

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