Tes propos N'ENGAGENT que toi et non ce site je l'espère. J'espère que tu ne considère pas les responsables du 11 septembre de la même façon (de braves soldats qui ont lutté contre le communisme en afghanistan, après tout, si l'on te suit bien).
Certaines formations politiques développent ce même discours qui réduit la 2ème guerre mondiale à une guerre, et non d'abord la tentative d'expension d'une puissance exterminatrice de pans entiers de sa population.
On oublie souvent cet aspect, mais les 10 millions de morts gazés, violé(e)s, expérimentés médicalement (choléra, typhus, tuberculose, etc), affamés, exploités, transportés/transbahutés dans des wagons à bestiaux, oui, ces victimes, avant d'être juives, homosexuel(le)s, prostituées, communistes, ces victimes étaient avant tout allemandes ou autrichiennes ou polonaises. C'est le nazisme qui les a "triées" et séparées.
Que les russes (mais, au passage, les américains aussi puisqu'ils se sont très bien accomodés de Franco, Salasar et qu'ils préféraient Giraud à De Gaulle) aient eu des visées expansionnistes est évident. Ca, c'est la guerre.
L'originalité du nazisme tient en cela. Et celle du nationalisme japonais également. Dans une volonté de trier la population, d'en séparer des éléments jugés malsains, déviant, impurs.
Remercier le "brave soldat allemand qui nous a sauvé du communisme est donc hors sujet". A ce jeu la, tu pourrais d'abord rappeler l'authentique sacrifice des hommes, femmes, enfants, vieillards, riches et pauvres, soldats ET civils britanniques qui n'ont pas cédé devant le Blitz. Le courage héroique de ces pauvres types, paysans pour la plupart et à peine remis de la Grande Dépression, venus sauver ce pays du bout du monde qu'ils considéraient encore mère de leur propre liberté, la France.
Le "brave soldat allemand" n'a rien d'héroique, pas plus que le "brave soldat nippon". Tous deux sont des victimes. Victimes d'un système totalitaire qui les a réduit à n'être que des pions au mains de quelques généraux. Victime d'un système totalitaire qui prenait leurs familles en otages, au cas où leur passaient par la tête quelques véléités d'indépendance. Il n'est qu'à écouter parler aujourd'hui les quelques kamikaze survivant. Traités de traitres, enfermés, torturés parfois, et ré-envoyés au sacrifice.
Le plus bel hommage que l'on puisse rendre à ces victimes est de défendre la démocratie, le droit, la liberté. Comme le fait l'Allemagne. Comme le font beaucoup de japonais à travers une coopération très active avec les pays du sud.
Mais pas en allant s'incliner, officiellement, de façon ostentatoire, pas seulement devant ces pauvres types morts pour des idéologies exterminatrices, mais devant leurs auteurs et responsables.
Il est vrai, comme cela a été dit, que plusieurs personnalités politiques japonaises, ministres, ambassadeurs, ont été des criminels et nationalistes notoires, blanchis par la parano anti-communiste américaines des années 50 (la ême que pour l'Afghanistan, d'ailleurs).
Comprendre une société, un phénomène est une chose.
Réduire le discours et l'analyse en est une autre.
Pour ma part, je suis pour la fin du pacifisme japonais au nom du "droit des états" cher à Montesquieu. Mais cela passe par une réparation, un geste fort quelqu'il soit. La visite à Yasukuni est de cette catégorie de nationalisme qui affaibli les nations en croyant les faire briller.
Cela doit faire sourire Kim Jong Il...