Asagiri a écrit :
En fait, le propo d'Asagiri n'est pas dénué de raison. Car à l'Inalco, ça va vite, et plus ça va vite, plus ça s'accélère. Beaucoup paniquent car ils abordent l'Inalco sans même s'y être préârés en pensant qu'apprendre le japonais, c'est un peu comme aborder l'anglais en 6ème. Grave erreur.Inalco ,entres autres ,je deconseille si on a pas une prepa en arrivant
Il faut donc partager 2 groupe de personnes en 1ère année. Les "fan de manga-lolita-jpop", tout juste qui en général se cassent les dents à moins de vite s'agréger à un groupe d'étudiants avec qui ils s'accrochera et se motivera. Ou le curieux de Japon qui se dit "pourquoi pas. Même topo.
Le 2ème groupe, c'est ceux qui ont déjà appris 2/3 langues, qui ont déjà appris un peu de japonais, soit seul soit dans une école (au passage, en effet, l'école philotechnique a bonne réputation). Il connaissent déjà le système d'écriture, connaissent quelques règles. Ceux là sympathisent rapidement entre eux dans les cours. Parmi eux, ceux qui maîtisent déjà le japonais pour avoir séjourné au Japon.
Le 1er groupe est le groupe le plus vulnérable à l'Inalco sur le court terme. Le japonais n'est pas facile et le rythme est très soutenu. Toutefois, la bibliothèque est l'espace qui peut finir par les sauver en facilitant les échanges, l'entr'aide et la "solidarité". Passé janvier, c'est généralement parmi se groupe que se trouvent les futurs bons élèves, même si un redoublement est nécessaire. Mais le sentiment d'avoir passé l'épreuve, l'amitié compensent la non connaissance du début.
Le 2ème groupe est lui un groupe qui démarre bien, et qui donc généralement devient rapidement le groupe des "lièvres". Difficile de garder son avance quand ça va aussi vite, et parfois, croire que l'on connait déjà mine le travail. Largués au 2ème semestre pour un grand nombre d'entre eux. J'en ai fait parti ! Et nous avons été nombreux dans ce cas. Pour les autres au contraire, épanouissement total, car la connaisance superficiel de départ n'a pas empêché les connaissances nouvelles de passer.
Alors, seule la motivation sauve ceux qui, comme moi, s'étaient laissés avoir. J'ai surbossé en été, sauvé les meubles en septembre tout en redoublant, et j'ai réussi ma 2ème 1ère année de DULCO, en m'étant débarrassé, au moins, des UV de civilisation.
La 2ème année, tout le monde est à la même enseigne, ça va méga super vite...
Bref j'ai vu des débutants à 100% réussir de suite, et des faux débutants (comme moi) s'emmêler les pinceaux en "croyant déjà savoir". (bon, moi, j'ai pas eu trop de bol non plus, ma 1ère année a été polluée par une primo-infection carabinée qui a duré 2 mois... ça aide pas).
Cela dit, on ne saurait que trop conseiller d'apprendre les katakana et hiragana avant de commencer, ça aidera.
L'Inalco meilleurs école du monde... Franchement je n'irait pas jusque là. Que l'Inalco soit une des meilleurs école supérieur d'enseignement des langues orientales et africaines et indéniable. Qu'elle soit une des pionnières est évident. Que, justement, l'agrégation de langues rares de l'Afrique sub-sahariennes et de dialectes du sous continent Indien est une qualité indiscutale.
Mais il n'en reste pas moins que pour le moment, c'est un institut entre 2 âges, qui n'a pas pu (la responsabilité en revient à l'Etat) répondre au défi de la démocratisation de l'Université et se trouve être aujourd'hui un gros machin éclaté géographiquement, coupé du monde universitaire (ce n'est pas parce que l'on est agrégé de japonais ou de chinois que l'on est autorisé à faire de l'histoire de ces pays pour la simple et bonne raison que la recherche historique est AUSSI quelque chose qui s'apprend) et où les professeurs ne font que se croiser sans pouvoir vraiment se réunir quand leurs étudiants s'entassent dans des couloirs où d'autres étudiant ne leur montrent que du mépris (je parle ici de Dauphine où l'Inalco est considéré comme un intrus).
Il est évident que la création du centre Bibliothèque/Tolbiac va changer la done, tout comme la participation de l'Inalco à la conférence des Universités de Paris va créer de nouvelles synergies.
Mais la meilleur école du monde... Il faut un peu de modestie. Non ?
Les livres conseillés sont bien, mais Minna no nihongo, tout seul, je n'y crois pas.
Pour info, j'ai arrêté ma 2ème année de DULCO il en 2003 après un mois car je n'avais pas de temps ni d'énergie à y consacrer.
J'y retourne à l'automne, 頑張ります.
よろしく