Bonsoir,
Le dohyô est l'aire de combat circulaire du sumô (4,55 mètres de diamètre). Le carré du dohyô est surélevé de 60 centimètres dans les séances publiques, cette surélévation permet aux spectateurs du parterre de suivre les combats dans de bonnes conditions de visibilité. En revanche les spectateurs des toutes premières rangées (tamari) doivent avoir assez de réflexes pour éviter d'être écrasés par la masse qui risque souvent de leur tomber dessus.
Le dohyô est construit à neuf avant chaque saison ou avant la représentation dans une tournée, en terre argileuse humidifiée bien tassée, recouverte d'une mince couche de sable.
Il y a un long cérémonial de préparation ( shikiri-naoshi) qui contraste avec la brièveté du combat qui le suit.
Assis au pied du dohyô les deux lutteurs attendent le moment d'être appelés par un yobidashi qui déclame lentement leur nom dans une mélodie caractéristique.
Alors les deux protagonistes montent sur le dohyô et commencent le rituel de préparation:
face au public, ils frappent dans leurs mains (pour attirer l'attention des dieux), lèvent le bras droit et exécutent le shiko avec la jambe droite, puis ils se baissent et se relèvent pour répéter le même geste avec le bras gauche et la jambe gauche. Ils s'accroupissent ensuite, pour se rincer la bouche avec l'eau de purification (chikara-mizu) et s'essuient les lèvres avec un papier, cette gorgée d'eau lui est servie par le lutteur précédent s'il a été gagnant ou, dans la négative, par le lutteur qui attend son tour.
Ils se relèvent, prennent une poignée de sel de purification (kiyome no shio), se tournent vers l'intérieur du dohyô et le lancent devant eux en avançant. Puis ils se font face à la limite du cercle, où ils s'accroupissent avec les genoux écartés (sonkyo), et ouvrent grand les bras en montrant la paume des mains (chiri). Ce dernier geste peut-être interprété comme un engagement à mener une lutte loyale sans autre arme que les mains ouvertes.
Ils reprennent du sel qu'ils répandent à nouveau et se dirigent cette fois vers le centre du dohyô; au niveau des lignes respectives de démarcation (shikiri-sen), où ils frappent dans leurs mains et exécutent un nouveau shiko, puis s'accroupissent en position de sonkyo. Enfin, ils se mettent en position de shikiri : ces actions sont répétées autant de fois que nécessaire.
source: extraits de mémoires d'un lutteur de sumô de Kirishima Kazuhiro.
En espérant que cela vous ait donné envie d'en apprendre un peu plus sur ce sport riche en enseignements.
bonne soirée à tous.