La Gauche au Japon ?

[Ashram]

Quelle est la place des partis politique de gauche au Japon ? Quelle est leur composition (communiste, soscialiste, annarchiste, trotskistes, etc...) ? Quelle est leur place, leur importance dans la société Japonaise ? Leur programmes sont-ils comparable à ceux de leur homologues européen ?



Merci d'avance pour vos réponses,

Ashram

[dedale]

le parti comuniste japonais a acouche du chukaku-ha une fraction d ultra gauche qui ce tient a l ecart depuis 1993.
les groupes de fusako shigenobu et de osamu maruoka, bien que sans liens apparant avec le parti comuniste, entre en lutte ouverte avec les interets financiers (sabotage du systeme ferroviaire, protestations violente dans la construction de narita et du complexe de kashima). et enfin ekita yukiko, membre ultra dur de l arme rouge japonaise, arretee en roumanie et deportee au japon en 1995.
depuis, les partis dit de gauche, font profil bas. en partie a cause de la loi d exeption adoptee par la diete dans l affaire de la secte aum.
bref au japon la gauche existe, n a pas de lien avec le reste du monde, et a perdu ses illusions et sa flamme ideologique depuis longtemps, du moins en surface.

[Ashram]

En gros, la gauche n'existe pour ainsi dire pas au Japon, si ?

Et quelle est la condition sociale du travailleur japonais moyen ?

[dedale]

mais si la gauche existe au japon, mais elle brille par sa totale inaction politique actuelle... ce qui laisse la porte ouverte aux groupuscules ultra gauche a geometrie variable, qui agissent en ordre disperses de facon sporadiques et a contre sens.

[Ashram]

mais si la gauche existe au japon, mais elle brille par sa totale inaction politique actuelle... ce qui laisse la porte ouverte aux groupuscules ultra gauche a geometrie variable, qui agissent en ordre disperses de facon sporadiques et a contre sens.

C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'action politique, genre campagne électorale, candidature, etc... Mais des manifs, etc ?

Sinon, qu'appelles-tu ultra-gauche ?

[dedale]

l ultra gauche modele nippon est a rapprocher (avec des pincettes) a une sorte de LCR plus dure dans le discour et dans l action.
les manifs pour ce que j en sait aujourd huis ont cessee a la fin des grands chantiers (narita, kashima etc...) remplacee depuis par des actions d eclats anti americaines tres tres sporadiques, enchainement aux portes de la base us d okinawa, et petite marche pour la restitution des terres agraire occupees par ces meme bases us au japon>

[skydiver]

La gauche est bien présente dans les campagnes éléctorales au Japon. On a même vu un Premier Ministre socialiste au début des années 90, Murayama Tomiichi.
Certes, cette gauche reste proche du LPD au pouvoir depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Le parti communiste reste marginal dans l'archipel.

[suppaiku]

Heureusement qu'il y a Skydiver ! A lire Dedale, on en arriverait à penser que la gauche, c'est l'extrème gauche !
Bref, oui, il y a une gauche au Japon.
Au sortir de la guerre, les socialistes ont gouverné le Japon. Les syndicats proches du Parti Socialiste étaient puissants. La guerre froide et le macarthisme ont mis fin à cette époque où la droite (fondue à l'extrème droite) a été remise en selle grace à un découpage électoral sur mesure qui fait la part belle à la campagne et au clientélisme. Les yakuza quand à eux, ont sévi comme casseur de grèves. En 1960, le leader socialiste a été assassiné (la justice a conclu à un acte isolé, mais personne n'était dupe).
Les socialistes ont longtemps été divisés en 2, voire 3 partis. Les conflits idéologiques de la région ont pesé sur les partis communistes.
Face à cela, le pouvoir a toujours été contrôlé par la droite jusqu'en 1992/1993.
L'écroulement de la bulle spéculative, la corruption généralisée ont précipité une recomposition.
A droite, le PLD a éclaté et des éléments ont appuyé une alternance.
A gauche, les différents partis socialistes, social démocrate, "libéraux" se sont entendu et ont formé une coalition qui a duré jusqu'en 1996. Un socialiste l'a un temps conduite, mais c'est le "vrai" PS mené par Doi Takako, membre de l'internationale socialiste qui l'a renversée ! Et qui a soutenu un retour du PLD ! On a appris depuis que Madame Doi trempait dans les mêmes affaires que le PLD (voir le manga Sanctuary, où tout n'est pas que fiction).
L'effet bénéfique, c'est que la société civile a appris à se définir. Aidée par d'anciens socialistes, syndicalistes et intellectuels menés par l'ex ministre de la santé Kan Naoto (unanimement respecté pour la "transparence" de sa gestion d'un scandale du sang), elle trouve aujourd'hui une expression politique dans le récent Parti Démocrate du Japon, formation dite "de centre gauche" et qui a fait une entrée en scène spectaculaire depuis 3/4 ans sans cesser de progresser. Le PDJ est une fusion des divers partis, ses militants d'anciens militants politiques, syndicalistes ou associatifs. C'est un parti très jeune.
Je dirais donc que la gauche du Japon, aujourd'hui, c'est le PDJ. Une gauche modérée, plutôt pacifiste (contre la guerre en Irak), qui se réclame des partis sociaux démocrates du nord de l'Europe ou du travaillisme britanique. Il est plutôt féministe, revendique la création d'un vrai système de retraite.
L'extrème gauche japonaise est comme partout, je ne crois pas fondamental d'en parler.
Les communistes, quasi absents nationalement, gèrent toutefois des villes.

[skydiver]

Bonne analyse. Je trouve que ton dernier paragraphe reflète tout à fait la situation politique de la gauche actuelle.

[Ashram]

Heureusement qu'il y a Skydiver ! A lire Dedale, on en arriverait à penser que la gauche, c'est l'extrème gauche !
Bref, oui, il y a une gauche au Japon.
Au sortir de la guerre, les socialistes ont gouverné le Japon. Les syndicats proches du Parti Socialiste étaient puissants. La guerre froide et le macarthisme ont mis fin à cette époque où la droite (fondue à l'extrème droite) a été remise en selle grace à un découpage électoral sur mesure qui fait la part belle à la campagne et au clientélisme. Les yakuza quand à eux, ont sévi comme casseur de grèves. En 1960, le leader socialiste a été assassiné (la justice a conclu à un acte isolé, mais personne n'était dupe).
Les socialistes ont longtemps été divisés en 2, voire 3 partis. Les conflits idéologiques de la région ont pesé sur les partis communistes.
Face à cela, le pouvoir a toujours été contrôlé par la droite jusqu'en 1992/1993.
L'écroulement de la bulle spéculative, la corruption généralisée ont précipité une recomposition.
A droite, le PLD a éclaté et des éléments ont appuyé une alternance.
A gauche, les différents partis socialistes, social démocrate, "libéraux" se sont entendu et ont formé une coalition qui a duré jusqu'en 1996. Un socialiste l'a un temps conduite, mais c'est le "vrai" PS mené par Doi Takako, membre de l'internationale socialiste qui l'a renversée ! Et qui a soutenu un retour du PLD ! On a appris depuis que Madame Doi trempait dans les mêmes affaires que le PLD (voir le manga Sanctuary, où tout n'est pas que fiction).
L'effet bénéfique, c'est que la société civile a appris à se définir. Aidée par d'anciens socialistes, syndicalistes et intellectuels menés par l'ex ministre de la santé Kan Naoto (unanimement respecté pour la "transparence" de sa gestion d'un scandale du sang), elle trouve aujourd'hui une expression politique dans le récent Parti Démocrate du Japon, formation dite "de centre gauche" et qui a fait une entrée en scène spectaculaire depuis 3/4 ans sans cesser de progresser. Le PDJ est une fusion des divers partis, ses militants d'anciens militants politiques, syndicalistes ou associatifs. C'est un parti très jeune.
Je dirais donc que la gauche du Japon, aujourd'hui, c'est le PDJ. Une gauche modérée, plutôt pacifiste (contre la guerre en Irak), qui se réclame des partis sociaux démocrates du nord de l'Europe ou du travaillisme britanique. Il est plutôt féministe, revendique la création d'un vrai système de retraite.
L'extrème gauche japonaise est comme partout, je ne crois pas fondamental d'en parler.
Les communistes, quasi absents nationalement, gèrent toutefois des villes.

Merci, c'est très interressant. Je n'aurais pas pensé que la gauche était aussi présente au Japon.

Quand aux magouilles mafieuses, cela rappelle ce qui s'est passé lors des grèves des dockers de Marseille dans les années 50 ou 60, ce qui à conduit à la création du syndicat FO.