Bonjour à tous,
en ce qui concerne le port du sabre, j'ai besoin de savoir une chose: il se glisse normalement dans la ceinture du kimono n'est-ce pas? et le cordon qui est attaché à son fourreau, à quoi sert-il?
Merci pour vos infos.
Lokan
Bonjour à tous,
en ce qui concerne le port du sabre, j'ai besoin de savoir une chose: il se glisse normalement dans la ceinture du kimono n'est-ce pas? et le cordon qui est attaché à son fourreau, à quoi sert-il?
Merci pour vos infos.
Lokan
Shodan Aïki-jujutsu
Ikkyu Iaï-do
Aïkiclub de Metz,
World Takeda Ryu Maroto Ha Federation
La sageo (le cordon accroché au fourreau) s'attache à la ceinture pour éviter de faire tomber le fourreau (il me semble, corrigez-moi si c'est faux ^^) ; il faut l'attacher avec une longeur suffisante pour pouvoir étendre le bras en sortant le fourreau devant soi, sans que celui ci sorte de la ceinture, pour qu'il ne tombe pas.
Encore qu'il semble que cela dépendent des écoles...
Certaines écoles n'utilisent pas de sagéo du tout! je l'ai déjà vu sur des photos (JPierre Rénier, dans son livre déscriptif de Sétei Iai)
mais personnellement, je n'ai jamais vu de pratiquant ne pas utiliser de sagéo!
en fait, il est normalement impossible qu'un sabre tombe du fait qu'il n'est pas attaché à la ceinture par la sagéo.
Quand en plus, on porte le hakama, le passage du sabre dans le obi et les ceintures du hakama ne permet absolument au sabre de glisser!
et il faudrait des "bras de singe" pour sortir le sabre complétement de sa ceinture (lors d'un mouvement en avant, comme dans tsuka ate ou ganmen ate de Setei Iai) et encore même dans ce cas, le sabre ne peut pas tomber puisqu'on tient la saya dans une main et le sabre avec l'autre ou bloqué par le pouce de la même main qui tient la saya...
euhhh...vous me suivez là?
enfin voilà quoi!
Rasen! si tu peux donner ton avis là-dessus, peut-être seras tu plus clair que moi?
Annick
Merci pour vos réponses: cela m'a encore appris un terme technique japonais: la sageo.
A plus et bonne pratique à tous les deux
Lokan
On m'appelle ??Rasen! si tu peux donner ton avis là-dessus, peut-être seras tu plus clair que moi?
Plus précisément, le sageo n'est pas attaché à la ceinture (obi) mais aux "cordons" (imo) du hakama. Selon les écoles le sageo est noué au coté droit (seitei-iai, muso shinden ryu...) au coté gauche (shinkage ryu...), pas noué du tout (simplement passé "par dessus" la saya et laissé pendant derrière).La sageo (le cordon accroché au fourreau) s'attache à la ceinture pour éviter de faire tomber le fourreau
Bref, il n'a pas pour but d'empecher le foureau de s'échapper.
Mais à quoi sert-il donc ce fichu bout de ficelle (de cheval :lol: ) ?
Bonne question, je vais demander leur avis aux profs que je fréquente...
Un usage possible du sageo (je ne l'invente pas, il me semble qu'un sensei avait montré ca dans un stage européen il y a quelques années) : en le détachant de la saya, on peut l'utiliser pour "retenir les manches" afin qu'elles ne genent pas pendant un duel. Ceux qui ont déja porté des vêtements traditionnels japonais à manches "papillons", ou vu des films de Kurosawa comprendront aisément.
Moi qui suis un débutant en iaido, habillé d'un kimono, armé d'un bokken pour qui j'ai décidé de fabriquer un fourreau (parce que travailler le dégainé en ayant le bokken dans la ceinture, quelle misère!!!!!!), ai-je le droit d'équiper mon ou ma saya (qui peut me dire quel est le bon genre de ce terme?) d'un sageo et de le porter? Dans tous les cas, à quelle distance se place le sageo par rapport à l'ouverture du fourreau?
Merci à tous et merci à toi Rasen pour toutes ces informations précieuses, continue à nous instruire avec autant d'entrain, s'il te plaît!
A bientôt
Lokan
Le sagéo etait un instrument indispensable au samouraï.
Il avait plusieurs usages:
- Empêcher de perdre son katana rangé dans le saya, empêcher de se le faire arracher par l'enemi.
- Attacher un prisonnier (hojo-ryu)
- Corde pour grimper
- Arme pour etrangler
-Remonter les manches de son kimono pour un combat.
A savoir qu'un sagéo mesure 1m80
Vas où tu veux, meurs où tu dois.
http://www.lebujutsu.net
Exact, je me suis mal exprimée, désolée !Plus précisément, le sageo n'est pas attaché à la ceinture (obi) mais aux "cordons" (imo) du hakama.
Ah ? Oh oups j'ai dû mal comprendre ce qu'a dit le professeur quand il expliquait mince ^^;;Bref, il n'a pas pour but d'empecher le foureau de s'échapper.
Je ne disais pas que ça empêchait le sabre de tomber, c'est impossible puisque la sageo n'y est pas attachée. Pour ce qui est du fourreau, j'ai dû mal comprendre les explications du professeur. Je n'ai commencé le ïaido que cette année, alors bon j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et à comprendre ^^
Merci beaucoup pour les explications !
En fait, il existe une règle grammatical en français sur laquelle beaucoup de gens (et même des professeurs de français issus d'hypokhâgne !) s'assoient allègrement: un mot d'origine étrangère est normalement du genre masculin quand il passe dans notre langue.mon ou ma saya (qui peut me dire quel est le bon genre de ce terme?)
Et cela à moins qu'il existe une connection de genre avec la langue d'origine dudit mot (essentiellement avec les langues d'origines latines) ou une évidence: une geisha est une femme, il serait absurde d'insister pour que le terme qui se rapporte à elle soit masculin, ce qui ne serait pas une faute de grammaire mais de bon goût.
Il arrive souvent qu'un mot étranger soit "féminisé" en passant au français, soit parce-que les premiers à en avoir parlé en France ont rapproché le terme nouveau de son équivalent français (qui est éventuellement français) soit comme c'est souvent le cas, parce-que le nouveau mot se termine par une voyelle féminine (ex: un parka souvent appelé une parka, un izakaya qui devient une izakaya, etc...).
Si nous parlons de tsuba, il semble être rentré dans l'usage que la chose soit féminine à la fois parce-qu'elle désigne "une garde", et parce-qu'elle possède une "sonorité féminine". Il n'empêche que si l'on doit s'en tenir aux règles, la chose est masculine (comme le miso qui est une pâte, ou le karaté qui signifie tout de même "la main vide").
L'analyse des kanjis renforce même cette option puisque tsuba est composé du maître kanji du métal (masculin) associé à deux séries minoritaires de kanjis, celui de la bouche et celui du chiffre 10.000 qui est, comme tout le monde sait, le symbole de la longévité
( 鍔 ). Alors tsuba, masculin pour les uns, féminin pour les autres... question d'usage, de logique, et de connaissance des règles de notre langue qui n'a pas recours aux genres, au petit bonheur la chance.
Pour ce qui est du saya, il désigne un fourreau. Si nous nous en tenons donc à l'équivalent français de ce terme japonais et à la règle grammaticale, il n'y a pas de raison de féminiser ce terme.
Il en va de même pour presque tous les autres termes, comme le sageo qui signifie proprement "un suspensoir". Où trouver une trace de bas de soie ou de rouge à lèvres dans un suspensoir, je vous le demande...
Pour en savoir plus sur les katanas et leur vocabulaire, je vous recommande cette page très bien détaillée:
http://www.chez.com/celticman/iaido/katana.html
Et dire que le sujet était le port du sabre! Mias bon, quand on lit ce que tu viens de poster, on ne peut que rester scotché sur son siège tellement c'est clair, logique, implacalble. Je n'ai qu'un mot à dire: bravo, et un autre: merci, tu nous a rendus unsacré service à tous je pense.
Pour tous les autres, je continue à vous demander: comment porte-t-on le sabre japonais?
A bientôt
Lokan
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