Le conseil d'administration de la deuxième compagnie japonaise vient de décider le remplacement de son directeur général, Yoji Ohashi, nommé au poste (honorifique) de président du conseil d'administration, par son bras droit Mineo Yamamoto, à compter du 1er avril. Yoji Ohashi, qui a redressé la compagnie dans une des périodes les plus difficiles qu'ait traversé le transport aérien ( il fut nommé moins de six mois avant les attentats du 11 septembre 2001), se voit donc, en quelque sorte, remercié, alors que sous sa direction, l'entreprise est parvenue à renouer l'année dernière avec les bénéfices et à prendre un nouvel envol au prix de drastiques réductions de coûts. " Je n'ai pas de regrets. J'ai accompli ma mission qui était de remettre la compagnie sur des bases financières solides, et de permettre à nos actionnaires de toucher des dividendes.Une nouvelle ère s'ouvre qui éxige un nouveau dirigeant", a sobrement commenté M.Ohashi, ne tarissant ps d'éloges sur son successeur qui fut"l'un de ses principaux soutiens, notamment dans les négociations salariales avec les syndicats".
Mineo Yamamoto, qui deviendra le 1er avril le véritable dirigeant d'ANA, a accompli toute sa carrière dans cette compagnie, où il est entré en 1970. Il aura la lourde tâche de faire de ANA la "première compagnie d'Asie d'ici à 2010", objectif que le groupe s'est donné. Il mise pour cela sur le "redéploiement du réseau intérieur et sur le développement du segment international", grâce aux "business chances" que constituent l'ouverture dee Centrair (aéroport central du Japon-Chubu), le 17 février, l'extension de Haneda en 2009 (quatrième piste) et un profond renouvellement de sa flotte (45 Boeing 737 et 50 Boeing 7E7 en commande).
(Air et Cosmos 1968 du 28 janvier 2005)