Le Manga au Japon

[MyParax]

Bonjour/Bonsoir ! Je suis nouveau sur ce forum et soyons honnêtes , dans la culture Japonaise aussi.
Je viens vous poser une question suite à un débat que j'ai eu avec plusieurs japanophiles sur les mangas.
Le débat étant "Est-ce que le manga est un média autant ou plus légitime que le livre pour apprendre des choses".
En clair : Est-ce qu'un Japonais préférera lire Death Note plutôt que le Dernier Jour D'Un Condamnée de V-H ou les nombreux livres de Badinter si il veut apprendre sur la mort/la peine de mort ?
Est-ce qu'un Japonais qui rentre dans une bibliothèque en voulant approfondir clairement ses connaissances sur un sujet X ira à la section manga plutôt que celle des livres ?
Est-ce qu'au Japon le manga est autant ou plus utilisé que le livre dans "l'éducation nationale" (Ecoles lycées etc ...).
Suis-je malhonnête quand je dis que le manga est avant tout un média de divertissement et que , comme le jeux vidéo (exemple) il est d’abord là pour se divertir même si cas à part il peut induire certaines réflexions poussées (Bioshock par exemple)
Ces questions peuvent vous paraître clichées "Olala lé japoné i pens ko manga " , j'en ai conscience et je m'excuse d'avance .
Merci !

[Iriakun]

Le Japon est le plus pays ou on lit le plus dans le monde et le manga reste un livre ou tous les themes sont abordes et dedies a une categorie de lecteur. Bien sur qu'on peut y apprendre beaucoup de choses, tout depend de l'auteur et du terme.
Celui qui s'interesse au vin appreciera les Gouttes de Dieu, celui a la cuisine, au theatre, a l'histoire etc...parfois c'est romance facon Lady Oscar.
Tous les sujets sont evoques comme Fukushima.
http://www.leparisien.fr/flash-actua...14-3834899.php

Chacun a son avis sur la question, pas de quoi polemiquer, le manga reste un excellent media et divertissement du moment qu'on aime lire.

[munchou]

Roh oui y en a partout des lecteurs de manga au Japon, des jeunes comme des vieux. Heureusement qu'il n'y a pas ce souci "d'image" comme dans certains pays !

Un manga EST un livre. Je ne comprends pas la distinction. o_O

Non, il n'est pas utilisé en classe. Ne pas confondre fiction et manuel scolaire (approuvé par un comité, etc.). Mais un manga peut très bien être un objet d'étude, comme n'importe quelle création.

Je me souviens avoir lu, en France, Say Hello to Black Jack, un manga très critique envers le système médical et hospitalier japonais.
Je ne sais pas si tout était vrai, et c'est peut-être un des soucis des manga : la véracité de ce qui nous est présenté. Est-ce qu'on apprend des choses ? Oui. Est-ce qu'on nous présente des faits, ou est-ce qu'ils ont été déformés pour servir le propos et le récit ? Ce dernier point est fréquent. D'autant plus que les japonais ont une très mauvaise culture de tout ce qui sort du Japon, et il n'est pas rare de lire des absurdités, et d'être bombardés de clichés.



Mais c'est la même chose qu'un roman, une nouvelle, etc.
A partir du moment où ce n'est pas un manuel ou un livre-document, que le bouquin soit illustré ou juste une suite de mots, ça ne change rien, si ce n'est la place à l'imaginaire. C'est à chacun de faire la part des choses et s'intéresser aux questions posées sans prendre pour acquis le moindre truc qu'on nous montre.
Le roman est lui aussi avant tout un moyen de divertissement. La contrebande, c'est uniquement dans un contexte précis, pas systématique.
La critique, elle est volontaire ou interprétée (ce qui est très énervant quand le prof' de fac sort un "voilà ce que l'auteur nous dit ici", alors que ça n'est probablement pas vrai - souvenirs souvenirs). Quel que soit le support (y a qu'à voir la compréhension d'une "œuvre" faite avec un pot de peinture renversé, ouch...).

Récemment j'ai relu Gantz, un manga gore mais dont certains aspects sont très intéressants, dont celui de la place de l'humain et de(s) dieu(x), en plus de la vie extra-terrestre. C'est quelque chose qu'on retrouve chez nous tant dans les romans que dans le théâtre. Il y aurait de quoi écrire des dizaines de pages sur ça, et j'ai vraiment aimé les questions soulevées et la petite part de croyance laissée aux pauvres acteurs.