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Je ne suis pas sur d'etre d'accord avec JM la-dessus. J'aurais tendance a dire qu'il vaut mieux choisir une methode, et s'y tenir, sinon a force de passer d'un bouquin a l'autre on s'eparpille, on finit pas avoir une progression irreguliere, un niveau bizarre
JM m'a donné de petites précisions sur cela. Disons qu'il a été conduit à utiliser plusieurs méthodes. Et qu'il a dit plusieurs fois que parfois, ce que l'on ne comprend pas d'une manière, on peut l'aborder sous un autre angle.
C'est un point de vue que je partage concernant la grammaire et l'écriture des kanjis, pas l'apprentissage de la langue. Quoi ? Il sépare ça ?
Je m'explique.
L'apprentissage d'une langue, c'est l'apprentissage de ses réflexes, de son fonctionnement global, de ses automatisme, de son articulation interne en global. Celui qui apprend le japonais avec Shin Nihongo no Kiso, ou avec Assimil, ou Nihongo shoho, ou encore Minna no Nihongo, ou aussi Manekineko, ou même Parlons japonais, celui là doit à mon avis se tenir à l'ouvrage en question car l'ouvrage suit une progression logique globale dans la langue. En revanche, on ne peut pas dire qu'ils soient vraiment fait pour apprendre à écrire et que ce soient des livres de grammaire.
Apprendre la grammaire, c'est retenir des explications, des exemples, s'entrainer, se reprendre, compléter, etc. C'est un exercice lui même nécessaire à un natif ayant déjà appris sa propre langue pour la maîtriser. Eh ben là, je pense que l'on peut passer du Shimamori au Kuwae en passant par les guides grammaticaux du Shin Nihongo no Kiso ou Minna no Nihongo ou Nihongoshoho sans problème. Pour mieux cerner des difficulés rencontrées avec un autre ouvrage, pour passer vite sur un truc bien compris par les exercices du Kuwae à un autre plus abstrait ou les explications de Shimamori seront nécessaires, et récapituler en gros avec les "fiches" de Shin nihongo no kiso.
Et qu'est ce qui empêche (hormi pour Assimil ou c'est déconseillé puisque c'est une méthode globale) de suivre l'ordre d'apprentissage de la grammaire de sa méthode de langue en piochant à droite à gauche dans des livres de grammaire ? Le principale est de construire un savoir cohérent : et ça, c'est le rôle de la méthode de langue, comme dit plus haut.
Même chose pour les kanjis. Le principal est de les retenir, d'y associer le(s) sens qui concien(en)t, et des lecture ainsi qu'un (riche) vocabulaire qui s'y lie. Maniette, Martin, Kodansha, Nelson, Kanji to Kana, Kanji Cards etc, tout cela ne sont que des outils à notre disposition. Mais garanti, les apprendre "dans le vide", ça mêne nul part : il faut en même temps travailler une méthode qui permet de les utiliser pour ne pas les oublier.
Ce qui me décoit dans l'endroit où j'apprend le japonais est ce manque total d'utilisation d'une évidence pédagogique : on n'apprend bien qu'avec une méthode qui permet de synthétiser et construire un savoir cohérent à partir d'éléments épars (vocabulaire, grammaire, écriture, lecture). Autrement, ça s'appelle du bourrage de crane ! Et c'est dommage car notre "niveau théorique" est assez haut. On lit des truc scomplexes. Mais nous sommes pour la plupart incapables de régurgiter.
L'apprentissage des kanjis ne peut donc être dissocié de la langue elle même. C'est dans cet esprit que je pense que l'on peut paser d'un livre de kanjis à un autre, que faire des ligne, mémoriser une petite histoire avec Maniette et faire de l'éthimologie avec Manuel de Kanjis usuels (Yaeko S. Habein et Gerald B. Mathias - L'Asiathèque - 1994) que j'ai acheté récemment, cela n'a rien de contradictoire, les approches se complètent.