Pour dire tout haut ce que Sleida pense tout bas, c'est ce qui permet à n'importe qui (étrangers compris) d'espérer finir par trouver un job au Japon avec son bac +3 requis par le visa.Envoyé par sleidia
Pourquoi pas, seul compte de connaître les règles du jeu avant de se lancer.
Dernière modification de cyung, 01/12/2011 à 18h48 Raison: typo
Pour ce qui est des capacités à lire dans mes pensées, faudra repasser hein
Non, tout mon propos reposait vraiment sur le fait que le système français est bien merdique et que le système japonais a ses bienfaits qu'il ne faut pas ignorer. En bref, j'aimerais que la France copie le système japonais sur ce point car cela ferait certainement baisser le nombre de chomeurs.
On entend souvent les entreprises françaises dire qu'elles ne trouvent pas de personnes assez qualifiées.
Mais d'un autre coté, elles ne font rien pour qualifier les gens qui ne demandent que ça, elles ne font qu'attendre le bec ouvert les qualifiés avec de l'expérience issus des universités. Même les stagiaires doivent être déjà qualifiés! Bref, tout repose sur le système éducatif (sur lequel ils ne se gênent pas de rejeter la faute) alors que les mieux placés pour connaître les technos à maîtriser absolument sont bien les entreprises en premier lieu. Ce sont même elles qui ont toutes les infrastructures!
Les entreprises veulent bien consentir à participer financièrement à la formation mais dès qu'il s'agit de s'y coller personnellement, ya plus personne. A la place, elles préfèrent payer les services d'agences de recrutement qui ont pour mission de trouver le mouton à cinq pattes.
Conclusion, si les entreprises françaises jouaient bien leur rôle d'ascenseur social, on n'en serait pas là aujourd'hui.
Je comprends le point de vue de sleidia et je le partage en partie, sur le fait qu'il assure un taux de chomage reduit car tout le monde a sa chance. Pas de voie de garage comme en France par exemple.
Bon apres c'est un autre sujet, mais il faut reflechir a la pertinence d'etudier l'art merovingien pendant 5 ans quand tu esperes trouver un taf dans une boite privee ensuite... Les doubles cursus c'est pas pour les chiens.
Apres, ce systeme ne posait aucun probleme y'a 30 ans. Quand le monde n'etait pas globalise comme il l'est desormais, avec la concurence internationale.
Quand on est que entre japonais, on peut faire ce que l'on veut. On est entre nous.
Desormais, ton salaryman japonais, il est invendable a l'etranger car c'est une lavette qui sait tout faire mais rien a la fois. Il est plus cher, et moins specialise que les chinois (par exemple) qui ont en plus les dents qui rayent le parquet.
Le systeme japonais est parfait pour creer des salaryman qui ne quitteront jamais le pays. Mais ne pas esperer degoter un job a l'etranger, hors etudes dans une ecole locale pour sauver le CV.
Si, même dans un monde globalisé, les entreprises du monde entier décidaient enfin de jouer leur rôle de ciment social, alors le problème ne se poserait pas.
Opter pour l'hyper-compétitivité fait tendre tous les pays vers la déshumanisation de la masse salariale d'une part et la propagation des troubles sociaux d'autre part. La Chine n'y est elle-même pas exempt.
C'est justement en ces périodes de rudesse économique qu'il faut fédérer les gens et non les opposer les uns aux autres dans une spirale de compétitivité déshumanisante.
Dernière modification de sleidia, 02/12/2011 à 06h55
Faudra m'expliquer, si le systeme japonais est tellement bien, pourquoi le taux de suicide dus au travail est tellement eleve au japon?
Je pense pas qu'un systeme soit mieux que l'autre, neanmoins la panacee n'est ni a chercher en france ni au japon.
Par contre c'est vrai pour le recrutement, c'est certainement plus equilibre au japon qu'en france,
mais au final, a chacun ses responsabilites.
1) l'universite doit former les bases
2) l'entreprise specialise ses employes.
ou a le 1) en france et le 2) au japon.
Ce qui fait qu'on a des tetes a grande gueule sans travail en france
et des employes incompetents et soumis au japon
Dernière modification de zev, 02/12/2011 à 07h15
La campagne ca vous gagne!
http://goo.gl/dZ5uWR
christian (02/12/2011)
En fait tu ne remets pas vraiment en cause ce que j'ai dis, mais tu aspires seulement a un monde different
Le constat que j'ai fais, je n'ai jamais dit que je le trouvais bon non plus.
Tout pareil que Zev et Dindon !
Sleidia a en parti raison sur les problemes de ce foutu systeme francais....et la preuve en est que le Japon m'a donne cette fameuse "chance" alors que je vegetais en France avec 4 langues et des competences.
Si l'un de vous est alle dans une fac japonaise, il confirmera combien c'est 4 ans de vacances coutant un bras a chaque parent pour au final avoir qu'un bout de papier a la sortie. C'est du bourrage de crane (tout comme le reste du systeme scolaire japonais d'ailleurs). Les etudiants apprennent pas a reflechir mais reciter un manuel. Franchement les exo a coup de QCM, c'est comique. Les cours de langue, j'avais l'impression d'etre au college...a la difference qu'ils ont tous un dico electronique esperant que celui-ci reponde pour eux (cf "les sous-doues passent le bac") :P
Quelque part, ca me fait penser au bouquin de la planete des singes, des mecs qui apprennent un truc sans en chercher l'origine ou l'utilite, le but etant de transmettre uniquement la competence.
Le salaryman de base on lui demandera pas des references par rapport a ce qu'il a etudie a l'universite, surtout ne pas reflechir et encore moins prendre une initiative meme si elle est bonne etc. Bref, la recheche d'emploi me semble quand meme moins difficile ici qu'en France mais cela ne signifie pas pour autant un emploi epanouissant et faire ce que l'on aime.
Quelques témoignages qui montrent à quel point la situation est désespérée en France :
http://www.20minutes.fr/societe/8488...s-brut-annuels
Franchement ca fait peur! L'expatriation est vraiment obligatoire vu les problemes de la France et ca va pas s'arranger en 2012!
Ayant suivi des études en France et connaissant d'autres systèmes éducatifs, je viens apporter ma contribution à cette discussion.
Le système éducatif français est loin d'être aussi spécialisant que ce que Sleidia semble affirmer. Bien évidemment, je ne parle pas de BEP ou CAP, hein !
Je parle des études jusqu'au BAC+5 ou grandes écoles (plutôt scientifique en ce qui concerne mon entourage).
Déjà en ce qui concerne les études elles-mêmes, comme le dit ZEV, elles sont très orientées mathématique (et je dirai théorie au sens large). En effet, un bon "ingénieur" (par là, j'entends un diplômé BAC+5), doit avoir de la rigueur acquise à travers le raisonnement mathématique / logique / scientifique. Elle assurera au futur employeur une certaine capacité d'analyse et de synthèse.
Maintenant, le rôle du diplôme dans les entreprises françaises : UNIQUEMENT une question de renom. Ici, la plupart des employeurs vont s'amuser à classer les diplômes en catégories (A, B, C ...), et ces catégories en classement d'école. Dans la catégorie A, c'est :
1 - Polytechnique
2 - Mines / Centrale
3 - Ponts & Chaussées
4 - Télécoms / supélec / Ensta / SupAéro
Malgré leur nom, aujourd'hui, toutes ces écoles se considèrent comme généraliste. La différence étant que, selon l'entreprise et son domaine, il y a plus ou moins d'anciens élèves de son école. Genre, chez EDF, il y aura beaucoup de Supélec et donc, on aura plus tendance à recruter un Supélec qu'un Télécoms. A France Télécom, c'est l'inverse.
Ainsi, le diplôme ne sert qu'à différencier les candidats sur une base de "potentiel", réfléxion du recruteur : "je vais préférer un gars sortant d'une école catégorie A car il a plus de potentiel qu'un autre de catégorie B. D'ailleurs, je le paierai plus cher à l'embauche, mais je miserai dessus sur le long terme. Pour un boulot, plus répétitif avec moins d'opportunités d'évolutions, je choisirai plutôt un catégorie B ou C, qui acceptera de garder le même poste pendant 6 ans et sera très spécialisé et rentable à partir de sa 3ème année."
Finalement, à aucun moment lors d'un entretien, l'on demandera de parler de ce qui s'est passé à l'école, ni de la spécialité qu'on y a choisi. Pour donner une idée sur ça, je vous donne des exemples de profils que je connais :
- Moi-même : Majeure en semi-conducteurs suivie d'un double diplôme en innovation, je fais de la gestion de projet maitrise d'oeuvre en informatique.
- Ami 1 : Même majeur que moi. Après un VIE chez Renault en Roumanie, il fait du suivi de fabrication à Sagem Défense.
- Ami 2 : SupAéro + thèse CIFRE chez Airbus en systèmes embarqués : fait aujourd'hui de la conduite de sous-traitants informatique chez Renault
- Ami 3 : Après des études d'histoire, il arrive à dégoter une thèse CIFRE en comportement des usagers à la SNCF, il est embauché en tant que Manager d'équipe de conducteurs.
Et les cas sont nombreux ! En résumé, pour les gros diplômes, on s'en fout de ce que t'a fait en spécialité, ce qui importe c'est la sélection que tu as du subir pour l'avoir. Pour les plus petits diplômes, les recruteurs vont recruter dans leur domaine global mais sur des problématiques qui n'ont rien à voir avec les études.
Par contre, tout se joue au niveau des expériences pro : un stage ou un projet réussi dans un domaine technique proche de ce que cherche l'entreprise contre-balance souvent le reste.
Pour résume, je pense qu'en France comme au Japon :
Un gros diplôme internationalement réputé ouvrira les voies, lorsqu'on est jeune, à un entretien dans presque tous les domaines. Mais une expérience professionnelle, valorisée par l'entreprise, et bien présentée lors d'un entretien, avec des qualités humaines visibles, joue beaucoup plus lors du choix du recruteur une fois l'entretien dégoté.
Désolé pour ce post à rallonge encore une fois !
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