« Tokyo vient d’instaurer la gratuité dans les lycées publics. Depuis la loi du 1er avril 2010 — l’année scolaire démarre en avril —, l’Etat prend en charge les frais de scolarité, particulièrement élevés dans l’Archipel : au moins 120 000 yens (environ 1 100 euros) par an. Quant aux lycéens du privé, la réforme leur accorde une bourse d’un montant équivalent. Si les collèges sont à 95 % publics, les institutions privées représentent en effet une part importante des lycées, avec 30 % des effectifs. [...]

L’année 2008 s’était avérée particulièrement difficile : selon l’Association des écoles privées, la proportion de lycéens incapables de s’acquitter du montant des droits est passée de 0,9 % en mars à 2,7 % en fin d’année. Certains furent contraints de mettre un terme à leurs études. « Comme de plus en plus de parents ont perdu leur emploi à cause de la récession, un nombre croissant d’adolescents ne vont plus au lycée tout simplement parce qu’ils n’en ont pas les moyens financiers », relatait un article du Japan Times.

Autre phénomène marquant : l’augmentation du nombre de lycéens qui occupent un emploi. « Dans la majorité des lycées, en principe, le travail est interdit, sauf autorisation de la direction, explique M. Oba. Toutefois, ces dernières années, à cause de la crise économique, beaucoup ont demandé la permission. » Au lycée public Kourinkan de Fukuoka, « on compte deux à trois étudiants par classe qui travaillent à temps partiel, mais ce chiffre augmente chaque année », signale Mme Fukuda Hiroko, professeure d’anglais. »


Lire Quand les lycées japonais découvrent la gratuité par Emilie Guyonnet, sur le site du Diplo.