Encore enfant, Mineko Iwasaki est placée par sa famille dans une maison pour devenir une geisha. Cela ne se fait pas sans mal, vous vous en doutez. Là, on lui apprend la danse, la musique, la calligraphie, la discipline. Dans cette autobiographie nous décrit ce monde bien particulier et mystérieux , le karyukai, le « monde des fleurs et des saules « . Une autodiscipline de fer qui forge un caractère et qui intrigue les occidentaux. Mineko nous dévoile petit à petit cette « école « , nous explique le tout en détail, de façon assez objective, mettant en avant les qualités mais aussi sa révolte contre ces disciplines jugées archaïques ; elle ne mâche pas ses mots quand il le faut et nous révèle le fond de sa pensée.
Elle nous dit : « Car une geiko ( geisha ) de premier rang vit sous le feu des projecteurs, alors que j’ai passé mon enfance à me cacher dans des cabinets noirs. Une geiko se consacre au bonheur et au plaisir du public ; je suis d’une nature plutôt solitaire. Une geiko est un saule exquis censé se courber au service des autres ; je suis têtue, raisonneuse et dotée d’un orgueil à toute épreuve. «
Elle deviendra une geisha parmi les plus réputées de Kyoto, autant dire de tout le Japon.