« Mais voilà : cette coopération est relativement peu visible, en partie parce que, pour un tiers, (22 millions de dollars) elle est mise en œuvre via les organisations internationales, en partie parce que, sur le terrain, les Japonais sont très peu nombreux, présents seulement à Kinshasa et dans le Bas Congo. La carte affichée par le ministère japonais des affaires étrangères explique cette réticence : toute la partie est du pays, c’est-à-dire plus de la moitié du territoire, est classée « zone rouge », c’est-à-dire zone de danger maximum. Ce qui signifie qu’en principe tout citoyen japonais qui aurait le malheur de s’y aventurer se verrait conseiller d’évacuer les lieux au plus tôt ! Le reste du pays est orange, ce qui signifie « danger » et c’est dans la capitale, dessinée en jaune, que la situation sécuritaire est, de justesse, considérée comme acceptable…

« Non seulement les Japonais n’aiment guère s’expatrier en Afrique », souligne M. Iimura Tsutomu, qui a longtemps représenté à Kinshasa l’agence de coopération japonaise Jica, « mais le gouvernement craint que si quelque malheur arrivait à ses ressortissants, les autorités en soient immédiatement tenues pour responsables par une opinion publique très soucieuse du sort des Japonais à l’étranger ». »


Lire la suite : Devancé par la Chine, le Japon veut revenir en Afrique et au Congo, par Colette Braeckman.