Si, pour les simples guerriers et pour le peuple, l’élégance ne semble pas avoir été une préoccupation absorbante, il en allait tout autrement des nobles et des fonctionnaires impériaux qu’une étiquette très stricte obligeait à attacher une grande importance à leur manière de se vêtir et de se coiffer.
L’habit était alors signe de rang et de fonction. Il était aussi par la qualité des tissus utilisés, signe de richesse. Les nobles rivalisaient entre eux d’élégance, c'est-à-dire de bon goût, selon des critères dictés à la fois par leur sensibilité esthétique et les règlements officiels. Les rangs de la cour se distinguaient principalement par le port d’un chapeau de tissu de soie laquée et raidie, appelé Kammuri.
Il se composait d’une calotte basse sans bord, à l’arrière de laquelle se dressait une sorte de tube enfermant la touffe de cheveux se trouvant sur le sommet du crâne. Ce tube raidi était serré à la base et tenait ferme le toupet du cheveu. Enfin, deux queues plates et tissées en crins de cheval ou en gaze de soie pendaient dans le dos.
Les couleurs de ces coiffures devaient être pour les rangs les plus hauts, violet foncé et clair, puis par ordre descendant, vert foncé et clair, raisin foncé et clair, enfin noir. La petite noblesse ne pouvait porter qu’une coiffure noire. Les costumes de cour étaient essentiellement composés d’un ou de plusieurs pantalons très larges ou hakama et de robes de dessous à manches très courtes et de robes de dessus.