Sur le temps d'obtention des grades selon l'école

[liptonic]

Tout d'abord, je suis désolé si vous avez mal pris ma comparaison (certes pas très fine) avec les perles... Cette dernière était motivée (à tord d'apres vos remarques) par le fait qu'il existe une quirielle de gradés dans le iaido.

Concernant vos suggestions sur les capacités personnelles,les antécédents martiaux ou bien sur la durée d'entrainements,auxquelles j'adhère ; je persiste à croire que 18 mois de pratique (par ailleurs,qui peut se permettre de nos jours d'enchainer stages et cours particuliers sur une période aussi courte? Que ce soit pour un problème de temps ou d'argent) dans une discipline reste un laps de temps trop court . Non pas sur le niveau technique mais sur une maturité vis à vis de l'art qui nécessite un certain recul (à mon humble avis)

[gillesC]

L'art mérite, je te l'accorde un certain recul ainsi que la maturité qui va avec.
Beaucoup de iaidoka commencent d'ailleurs tard après vingt ans ou plus d'expérience dans un autre art martial.
Maintenant, si tu défini en karaté, un shodan comme étant un karatéka digne de ce nom, alors OK, 7-10 ans dans une école sérieuse semblent normal.
Pour moi un shodan est un débutant au sens noble du terme, les kyu n'étant que pré-formation. A partir de shodan on s'engage dans une voie. Je sais que malheureusement certains considèrent shodan "la ceinture noire" comme un but (et il s'arrêtent là) alors que ce n'est que le vrai début !
En iaido, la ceinture (obi) ne sert qu'a passer le sabre, pas de relation entre couleur et niveau. Pas de signe distinctif sinon ton niveau réel de pratique.
Les trois premiers dan sont souvent considérés comme "techniques".
Je rappelle qu'en gros au Japon : 6ème dan - assistant enseignant, 7ème dan - enseignant, 8ème dan - enseignant expert, 8ème dan Hanshi - Maitrise de l'art. Autant dire que 4ème ou 5ème dan, on est juste un élève parmi les autres. D'autres écoles ont des systèmes à cinq niveaux, donc une philosophie de progression forcément différente.
L'avantage des passages de grade devant un jury d'experts japonais est d'abord qu'ils ne te connaissent pas et comme l'a dit Mushin, jugent uniquement ta performance du jour en fonction de critères objectifs.
La dernière fois que j'ai assisté au passage 8ème dan à Kyoto, sur 250 candidats, 10 sont passés, une promotion exceptionnelle. En général c'est 5 ou 6. Difficile, mais mieux qu'en kendo (2 sur 900 !).