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Sujet : le Japon oui mais.......

  1. #1
    Modérateur Avatar de tcha
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    Par défaut le Japon oui mais.......

    Vivre au japon oui mais.....faut il avoir une santé de fer pour....survivre ?
    Rester au japon jusqu'à la fin de ses jours ?

    Questions perplexes.
    j'aime le Japon comme touriste aurais je la force de caractère et la santé pour y vivre quelques années et plus si affinité ?

    Connaissez vous des expatriés de longtemps dates ? et que vous ont ils appris ?

    Vas où tu veux, meurs où tu dois.
    http://www.lebujutsu.net

  2. #2
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    Thumbs down

    J'étais avec une amie ce soir, on a un peu parlé, je la connais depuis longtemps. Elle est arrivée en 76 environ, 31 ans de Japon. Elle vas bien mais on voit qu'elle en a méchament bavé. Si elle rentre pas c'est qu'elle peux plus, c'est chez elle ici, mais plus rien ne la retient.

    J'en connais une autre, 32 ans, qui est en dépression constante depuis sa retraite. Un gars aussi, 30 ans de japon, qui à plus grand chose ayant presque tout perdu, etc...

    Leurs histoires ce ressemblent toutes. Mariage qui merde ou qui à merdé, et plus rien à s'accrocher à, les enfants étant assez grand pour avoir quitter le domicile conjugal, quand il y a encore un domicile conjugal. La majeure partie à divorcé, ou bien n'est pas en bon terme et font chambre à part. Un sentiment de solitude prévaut, et l'impression de rien pouvoir faire pour arranger ça, car le retour est devenu impossible.

    Je ne connais pas vraiment une seule histoire de longue présence au japon heureuse. En même temps, Nagoya c'est la 4ième ville du Japon mais c'est pas une ville internationale, donc ça explique surement cela.

    Disons que l'ancienne génération est arrivé dans un monde alors tellement aux antipodes, qu'ils auraient été étonnant qu'il s'en sorte indemne.

  3. #3
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    Par défaut Acculturés

    Je connais plusieurs expatriés de longue date - 10 ans minimum et beaucoup plus pour certains d'entre eux - qui vivent parfaitement bien au Japon. Pas question pour eux de revenir définitivement dans leur pays d'origine (France ou autres). Leur vie est ici avec leurs habitudes, carrières, amis, familles, etc.

    Il n'est pas toujours facile de se déraciner pour venir vivre au Japon mais ce n'est pas impossible. On peut être un étranger heureux ici, comme dans d'autres pays. S'entourer d'un luxe de précautions sera néanmoins utile et tout dépendra de nombreux paramètres.

    Un de mes proche, Français, vit à Tôkyô depuis près de deux décennies et n'envisage absolument pas de rentrer de façon permanente en France. Pas de dépression le concernant mais un métier et des revenus corrects, une épouse Nippone avec qui ça marche bien, des amis, des activité diverses, bref un bon exemple de réussite.

    Un autre ami vit au Japon depuis 1980 et, lui non plus, ne se voit pas rentrer vivre en France.
    Les conditions de vie (argent, couple, etc.) font la différence entre échec et réussite.
    Je possède d'autres exemples positifs mais j'ai vu des personnes regretter amèrement leur décision d'expatriation.

    Pas de généralisation en l'espèce donc.

  4. #4
    Modérateur Avatar de TB
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    Bizarrement, lorsqu'on s'intéresse (même mollement) au japonais, il y a des tas de gens pour vous demander si vous comptez partir vous installer au Japon. Quand on apprend l'anglais, par exemple, personne ne vous demande si vous partez faire votre vie outre-manche ou outre-atlantique. Du coup cela m'a obligé à m'interroger, de façon purement spéculative : « Et si j'allais vivre au Japon ? » Et bien, depuis un certain nombre d'années que je rumine le truc, ma réponse demeure : « Qu'est-ce que j'irais fiche là-bas ? » Et donc, je crois maître Tcha que la bonne question à se poser n'est pas : « Est-ce que je pourrais tenir au Japon ? » et encore moins « Comment tenir au Japon ? », mais uniquement « Ai-je une raison solide, professionnelle, familiale ou personnelle de partir dans un pays étranger pour un temps relativement plus long que des vacances ? ». Pour la plupart des gens, la réponse honnête est : « Ben non, aucune. »

    Il me semble que l'idée (plutôt vague) de mobilité est surestimée dans nos représentations contemporaines. On nous bassine avec les produits soi-disant « nomades » dans une société plus hostile que jamais à qui ne peut présenter une quittance d'électricité. On nous enjoint de vivre à une échelle continentale, comme si nous faisions tous partis de la minorité qui fait payer son transport par sa boîte ou par le contribuable. Évidemment, si on est blanc, on n'imagine pas une seconde être considéré comme un intrus quelque part. Pourtant, la stabilité est nécessaire pour constituer son réseau social : famille, amis, collègues, clients, public, électeurs, etc. Même changer de région en France sur un simple coup de tête ressemble beaucoup à une connerie. De plus, je ne crois pas qu'on puisse s'intégrer totalement dans une société étrangère à celle où l'on a grandi. Ce sont nos enfants qui s'intègrent, et encore ce n'est pas facile. L'immigration en France est assez éloquente à ce sujet.

    Une chose qui me frappe énormément dans les histoires récurrentes de couples franco-japonais foireux, ou de Français « attirés par les japonaises » : l'aveuglement de l'exotisme, l'incapacité à comprendre l'individu sur lequel on prétend jeter son dévolu. Dans notre propre culture, nous saisissons, sans avoir besoin d'y penser, mille et un petits signes chez l'autre qui nous suggèrent très vite que la fille ou le garçon avec qui on a passé la nuit n'est définitivement pas quelqu'un avec qui on voudrait passer sa vie. Au contraire, sur quelqu'un qui nous est culturellement opaque, on projette tout ce qu'on veut bien fantasmer (et il ou elle en fait autant). Rien que pour cela, parce que la communication humaine emprunte des chemins autrement implicites que ce que donne à entendre la surface des mots, il y a un sacré risque à se lier hors de son « ethnie », voire hors de son milieu social d'origine.

  5. #5
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    Par défaut Absolument

    Très bonne analyse si je puis me permettre.

    Les rapports de couple me semblent une clé essentielle, surtout avec des cultures et habitudes parfois aussi éloignées.

  6. #6
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    Citation Envoyé par skydiver Voir le message
    Les rapports de couple me semblent une clé essentielle, surtout avec des cultures et habitudes parfois aussi éloignées.
    Exact. C'est pourquoi je fait moi une généralité en disant qu'en moyenne, les expatriés longue durée pas très heureux voir carrément dépressif sont plus nombreux que ceux ayant une expatriation réussis.
    Bien évidement, je parle d'expatriation au delà de 20 ans.

    Fait curieux, en prenant Nagoya pour exemple, les expatriés de + de 30 ans, sont en majorité des femmes. Je pourrais en citer environ 5 contre un seul mec ayant 30 ans de Japons. Le deuxième mec n'a que 20 ans, est témoin de Jéovah et viens me péter les couilles tous les 6 mois dans l'entrebaillement de ma porte.

    Pour ceux qui ont moins de 20 ans mais qui reste au japon, souvent le facteur déterminant c'est les enfants. On reste pour eux plus que pour nous.

  7. #7
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    Bravo a TB pour son excellente formule "d'opacité culturelle". Au fond, que l'on pourrait généraliser en disant que les gens se lient entre eux sur des critères superficiels ou totalement contingents. La construction d'une amitié profonde passent par des chemins que peu de personnes savent ou peuvent emprunter, même chose pour l'amour.

    J'ai aussi quelques exemples d'expatriés. L'un d'eux est assez intéressant, il est français, sa femme est chinoise, cela doit faire plus de 25 ans qu'il vit au Japon, il a une profession d'architecte, et deux enfants, dans les 14 ans, et 17 ans. La première fois que je l'ai rencontre, il m'a explique qu'il était incapable de parler japonais, mais qu'il arrivait a bien comprendre. Il m'a donne le conseil suivant : si tu veux vivre a ton aise au Japon, surtout n'essaie jamais de t'intégrer. Rester un étranger te permettra de ne pas subir la pression sociale qui pèsent sur les japonais, on te cassera moins les bonbons si tu arrives en retard a une réunion par exemple etc... Si tu veux être comme les japonais, d'abord tu ne le deviendras jamais a leurs yeux, mais en plus, ils attendront de toi que tu suivent les codes propre a leur culture et tu en subiras les conséquences, les contraintes.
    Son propre père était venu en voyage, le béret et la culture française bien serrée sous le coude. Résultat, les gens dans la rue lui disait bonjour, venaient lui parler, il a même disparu un soir, personne ne sachant ou il était, il avait juste accepte une invitation a diner de gens qu'il ne connaissait pas.

    Sinon dans d'autres cas, je connais des francais au Japon depuis plus de 20 ans, maries a une japonaise, ils ont la plupart une passion forte liée a la culture japonaise, aux arts martiaux, mais vivre en France ne les dérangerait pas non plus.

    J'aimerai aussi aborder le problème sous un autre angle. Sans être expatrié, mais justement japonais. Peut-etre, est-ce la societe qui a change, la crise économique est peut-être passée par la, le régime politique aussi, peut-etre que ce phénomène existe depuis longtemps. Je le constate en discutant avec des amis quinquagénaires japonais, qui expriment souvent une lassitude par rapport justement a ce qui pourrait lasser, voir dégouter sur le long terme un étranger. Par exemple, les sourires figes des vendeurs, voir des gens que l'on rencontre en soirée, qui n'ont d'opinions sur rien, ou bien qui préfèrent le célèbre "je ne sais pas" en guise de toute réponse. Une de mes connaissances me disaient "qu'il en avait marre de ces cons de japonais qui sourient tout le temps", et qu'il préférait que quelqu'un "tire un peu la gueule, car au moins, c'est un vrai sentiment", dixit un japonais...
    Un autre me disait que l'on apprenait pas a argumenter aux jeunes et donc que finalement, on ne pouvait pas discuter avec eux sauf pour dire que "le ciel est bleu et que l'eau mouille". En général j'entends ce genre de propos chez les hommes murs qui ont roule leur bosse.

    Il me semble que le Japon est une société ou la plupart des gens construisent des murs autour d'eux, sans même le savoir ou en être conscient. L'expatrie qui se sent mal au Japon est souvent un expatrie seul. Les codes, les comportements font en sorte que l'intime de chacun soit un territoire inviolé et hors de portée de l'autre et sans intime, pas d'amitié. Heureusement il y a des exceptions.

  8. #8
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    Par défaut

    Bonjour,

    j'arrive après ce très intéressant débat. J'ai eu l'impression que la plus grande difficulté pour vivre au long cours au Japon était de trouver une situation professionnelle permettant un certain confort matériel sans trop de tensions et de stress. Ce n'est pas forcément facile dans un pays où le monde du travail est plutôt dur, et l'intégration des étrangers pas forcément facile.

    Mais j'imagine assez bien par exemple un professeur d'université, un chercheur ou encore un journaliste obtenir un poste au long cours au Japon, et y mener une vie finalement assez paisible et normal.

    J'ai assez peu fréquenté d'expatriés au long cours (plus de 10 ans), mais j'ai remarqué que plusieurs expatriés avec une famille japonaise qui avaient le choix partaient du Japon après 7 à 10 ans. J'ai l'impression qu'une des motivations était de rétablir l'équilibre dans leur couple, et de ne pas donner une éducation complètement japonaise à leur enfant.

    Il serait intéressant de savoir s'il existe des couples entièrement français installés au long cours au Japon. Peut-être sont ils moins déséquilibrés que les couples franco-japonais? Les quelques exemples de couple franco-français que je connais au Japon avaient l'air d'assez bien gérer la situation.
    Dernière modification de uchimizu, 08/06/2008 à 22h27
    Uchimizu: un blog sur le Japon

  9. #9
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    Par défaut Un seul exemple

    Je n'en connais qu'un donc c'est peu significatif. Quoiqu'il en soit ce couple semble vivre fort bien la situation. Leur fils a une nourrice Française, ils sont bien logés, très bon salaire pour monsieur, madame travaille entre les deux pays. Ils reviennent une fois par an en congés en France.
    Ils sont expatriés depuis huit ans maintenant et ne manifestent aucun désir de retour permanent en France.

  10. #10
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    Sendaii, Miyagi, parce que ça" bouge" ici !
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    Par défaut Tout à fait

    En ce qui concerne la partie: " il ne faut pas vouloir être japonais", cela peut paraître évident et pourtant... beaucoup croient que c'est la solution pour être accepté.
    Je ne me souviens d'un vieux reportage om une française installée là-bas disait qu'elle faisait exprès de faire des fautes en japonais pour rester "française"...

    C'est triste (vraiment?) mais l'étranger au Japon a d'entrée une identité. Dans notre cas, on est français. Et comme ça a été dit plus haut, il faut s'en contenter pour faire sa place.

    De toutes façons si vos femmes/hommes japonaises/japonais vous ont choisis, c'est bien parce que vous n'êtes pas japonais(es)!
    おいでませ!

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