A chacun sa version
Qu'il en revienne vite alors et laisse la place à d'autres, motivés et pas (encore?) aigris. Mais peut être cette personne a-t-elle des raisons objectives de se plaindre. Ne jugeons pas et contentons nous d'observer.
Je crois, pour ma part, qu'on trouve de tout chez les expatriés. Chacun a une histoire et selon celle ci on sera content ou pas du Japon. Ca reste très individuel et les témoignages contradictoires ne cesseront de se superposer.
Observer sans juger
Oh, je ne le juge pas, je me contente d'observer, et j'observe qu'il semble aigri, comme chacun pourra le constater.
En effet, sa situation ne semble pas très facile : interprète/traducteur en free-lance, apparemment assez pro / haut de gamme (traduction simultanée dans le domaine médical anglais/japonais). Il se targue d'ailleurs de faire plus que de la simple "traduction".
Mais son marché semble peu porteur : apparemment, peu de clients se rendent compte de la valeur qu'il peut apporter, et la plupart cherchent toujours les traducteurs les moins chers, au détriment de la qualité. Et beaucoup de traducteurs se font concurrence et sont prêts à casser les prix...
Il me fait un peu penser aux maîtres artisans, confrontés au "Made in China".
Pas facile, sûrement.
Mais il n'empêche : à le lire, on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi il reste là-bas. J'imagine que la raison en est que le marché serait probablement encore moins porteur ailleurs...
L'appréciation du Blog de Lionel Dersot par Arienae me paraît un peu faussée, sans doute simplifiée (et je trouve qu'il y a plus de jugement que d'observation dans ce commentaire): Si on lit bien entre les lignes du blog, la vision du Japon est peut-être un peu pessimiste, mais l'écriture reste la plus intelligente qu'il m'ai été donné de lire sur le Japon. Elle a pour maitre mot une observation du pays, la plus objective possible.
Par exemple, je souscris à l'idée de la civilisation du service: il ne s'agit pas de dire qu'on se passerait de l'absence de service à la française (car il y a une large échelle d'amélioration pour la France avant d'en arriver là -la comparaison est donc sans intérêt - & ce service français reste produit par les français que nous sommes), mais d'examiner les conséquences sur l'autonomie de l'individu d'une civilisation du service par excellence.
Bref, je ne crois pas que cette critique ai une place dans ce sujet (à la limite dans le forum présentation de blogs pour en présenter toutes les opinions), et sens d'ailleurs dangereusement la glissade du sujet.
En conclusion, je conseillerais à chaque personne d'aller se faire sa propre opinion sur ce blog..
Ce blog me semble emblématique de l'expatrié de longue date, fatigué et un poil aigri. Je ne vois pas en quoi on s'éloigne du sujet lancé par tcha ("pronostic à long terme" pour l'expatrié au Japon). Si je peux me permettre, je le vois plutôt même comme un retour au sujet de départ après 10 pages de digressions.
Mes commentaires étaient sans doute un peu rapides. Mais, à propos de la société de services, assimiler, comme le fait l'auteur du blog, les Japonais a des "enfants pourris" (cf. http://tokyo.blog.lemonde.fr/2008/07...e-a-kichijoji/) me paraît pour le moins excessif (et à la limite insultant). A mon avis, c'est l'exemple même d'un jugement très tranché/noir, symptomatique du malaise de l'expat' qui a passé 20 ans au Japon et qui en a marre du Japon et des Japonais. Et c'est en lien direct avec le sujet initial.
A part ça, effectivement ce blog est intéressant, et je l'ai dit (et, oui, c'est un jugement). Il n'était pas dans mon intention de le ridiculiser.
Je comprends que sa situation n'est pas simple, et qu'il a sans doute des raisons de penser ce qu'il pense - comme tout le monde, du reste. Oui, mon post de quelques lignes est nécessairement un peu réducteur, vu la longueur du blog. Oui, il est utile d'aller se faire sa propre idée, que ceux intéressés aillent le lire. Mais je pense qu'il est difficile d'avoir une vision qui serait, comme le dit Christian, simultanément "la plus objective possible" et "un peu pessimiste". Entre les deux, l'équilibre est très instable, le pessimisme et l'optimisme impliquent automatiquement de la subjectivité. Je pense qu'il lui arrive de trébucher vers le pessimisme et la généralisation abusive - comme tout le monde, du reste...
Dernière modification de arienae, 26/07/2008 à 10h59
Jusqu'à présent la plus part des messages font part de théories ou d'expériences personnelles.
A partir de ton commentaire, on part dans l'analyse (subjective) d'un blog - que ni toi ni moi n'avons écrit - pour illustrer un propos. Tu l'auras compris, je n'adhère pas à ton interprétation et donc à la portée que peut apporter cet exemple dans la discussion.
C'est pourquoi il m'est difficile d'envisager un raisonnement en prenant un exemple, sujet à interprétation (nos avis divergents) - qui fait déjà dériver ce fil.
Je trouverais d'ailleurs plus intéressant de voir développée ton expérience ici.
Sur le Blog en question, il est dense et se continue depuis des années. Il ne se résume donc pas facilement. A mon sens une certaine pudeur de l'auteur permet de déceler des zones d'ombre, ce qui ne permet pas d'en faire une interprétation complète (insérable dans ce sujet, d'ailleurs). Dans cette densité, les exemples extraits en deviennent hors de contexte. Mais je suis prêt à discuter de cela dans un MP ou un nouveau sujet (vos découvertes de sites).
Sur l'objectivité absolue, elle n'existe pas (sauf peut-être en science dure?). L'objectivité dont on parle est toujours une objectivité relative. Elle s'accompagne donc forcément d'un certain optimisme ou pessimisme dans l'objet social observé.
Je comprends que tu n'as pas la même lecture que moi de ce blog. Très bien. Je veux bien démarrer une nouvelle discussion dans un autre post.
Ceci dit :
Pour les théories, ça oui, mais pour les expériences, là, je ne vois pas.Envoyé par christian
Qui ici est intervenu en tant qu'expatrié au Japon depuis plus de 20 ans ?
Pour ma part, je n'ai pas vécu 20 ans au Japon, je le confesse. Donc mon expérience n'a pas d'intérêt.
Il m'a donc semblé intéressant de présenter ce blog (certes de façon subjective et rapide - que chacun aille voir et se fasse une opinion).
Parce que ce blog me semblait justement apporter un éclairage sur ce que peut être l'expérience d'un vrai expatrié de 20 ans (spécimen rare sur ce forum).
ça sera mon dernier message sur le sujet (dans cette discussion, mais on peut en ouvrir une autre).
Salut à tous,
J'ai pensé que ce post se rapprochait le plus de ce que je voulais aborder...
Je suis pas un expatrié de longue date puisque je suis arrivé au Japon il y a 7 mois seulement. Mon contrat ici est limité et je dois repartir en Avril prochain. J'éprouve cependant des difficultés depuis qu'est passée l'euphorie de l'arrivée.
Je pense que l'intégration à la vie japonaise dépend vraiment de sa localisation. Pour moi qui suis dans la campagne profonde (Kumamoto), j'avoue que c'est plutôt difficile. Les gaijins ne courent pas les rues: pour exemple, je peux passer une journée à trainer (dans une ville de 700 000 habitants quand même) sans croiser le moindre gaijin. Les japonais anglophones sont plus que rares... (je ne parle pas japonais suffisamment pour avoir une conversation sortant des présentations).
Et surtout, le fait que la plupart des gens travaillent ici énormément et ne consacre que très peu de temps à leur vie extra-pro... Il m'est très difficile de me faire des amis - j'entends par là des gens que tu peux décemment voir une fois par semaine, par exemple...
Bref, la vie à la "campagne", si elle a parfois ces avantages (je n'aurais définitivement pas la même vision du Japon que des Tokyoites par exemple), constitue un sacré défi.
En tout cas, pour moi, une éventuelle question de s'installer au Japon (en considérant que c'eut été possible) ne se pose même pas ou plutôt même plus. J'aurais vécu une expérience très enrichissante que peu peuvent vivre, j'en suis conscient... mais p****n, c'est balèze certains soirs...
(et pourtant, je sors pas mal, je suis assez sociable...)
Bonjour KumaTomo et en premier lieu je te souhaite la bienvenue sur le site!
Merci de partager ton état d'esprit sur ton vécu quotidien qui semble difficile à ce mettre en place au niveau relationnel.
peux tu nous dire ce qui t'a "motivé" pour venir travailler au Japon qui plus est à la campagne ?
Vas où tu veux, meurs où tu dois.
http://www.lebujutsu.net
Kumatomo, j'ai passe 3 ans dans la campagne de Miyazaki dans une ville de 25 000 habitants, tu peux faire un tour sur tous mes anciens posts ici pour avoir une idee de la galere/joie/difficultes/autres dans lesquelles j'etais pendant ces 3 annees.
Y a mon ancien blog aussi,
www.fujijana.blogspot.com
Merci de vos reponses.
Ma moitie et moi avions pour projet de venir tous deux pour un an et demi au Japon. Ca n'a marche que pour moi, donc forcement, je suis venu seul parce que je pouvais decemment pas refuser la propostion qui m'a ete faite.
Apres Kumamoto, pourquoi? Et ben, je suis dans la recherche et comme ca marche aux contacts, je me suis oriente vers mes meilleurs contacts au Japon qui se sont trouves etre a Kumamoto...
Bien sur c'est pas une ville de 25000 habitants (Dieu me preserve), meme si au niveau culturel, c'est tout comme... Mais ca n'a vraiment rien a voir avec des villes comme Tokyo, Osaka, Nagoya... En fait, je suis arrive directement a Kumamoto (premiere fois au Japon de ma vie), et ne suis seulement alle a Tokyo que 3 mois plus tard: le choc! parce que jusqu'a present, j'avais vraiment l'impression d'etre Saint Francois Xavier!!Je vois rarement plus de 3-4 gaijins dans les "bons" jours...
Apres, au niveau de l'integration (je parle ici de trouver des potes extra-boulot et japonais), le defi est deja de trouver des gens qui ne bossent pas 6 ou 7 jours par semaine, comme la plupart de ceux que je connais... En fait, j'en viendrai presque a me plaindre de ne bosser que 5 jours par semaine 8h-17h..!
Mon autre hantise etait egalement de me retrouver au Japon entoure de gaijin uniquement... c'est pourquoi j'ai evite le plus possible les (rares) bar de ce genre ici. C'est peut-etre idiot, cela dit, rien ne m'empeche de changer d'avis si les choses s'aggravent encore!
Apres, la barriere de la langue est indeniablement un gros handicap ici a Kumamoto... meme si j'y travaille.
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