• Junichiro Koizumi nationaliste gentil?



    A une semaine des élections sénatoriales le Parti démocratique liberal semble avoir retrouvé son électorat. Ce miracle tient en grande partie à la popularité du chef du gouvernement Juichiro Koizumi. Malgré une économie boiteuse et un flou permanent sur ses véritables projets les japonais lui accordent sa confiance avec un taux de popularité de 80%. Son talent d'orateur et son habilité a utilisé les médias a son avantage explique beaucoup ce bon résultat.
    Pour l'instant Koizumi se garde bien de rentrer dans les détails de ses réformes économiques attendant les élections de dimanche prochain pour annoncer ses véritables intentions. A ce jour les seules actions concrétent du gouvernement Koizumi sont plutôt inquiétantes.

    Tout d'abord, il y a eu l'affaire des manuels d'histoire niant les crimes de l'armée impériale et le refus de Tokyo d'intedire ou de modifier le contenu de ce livre provoquant la colère des pays voisins; les deux Corées, la Chine et Taiwan. Ce livre ne mentionnait pas les massacres de Nankin ou encore la prostitution forcée de centaines de milliers de femmes asiatiques.

    Ensuite, il y a l'intention du premier ministre de visiter à titre personnel certes un temple dedié à l'honneur des soldats qui sont tombés lors de la Deuxieme Guerre Mondiale. A nouveau, les pays voisins risquent de faire triste mine si notre télé-acteur poursuivait sa démarche.

    Enfin, plus récemment la naturalisation de l'ex-ambassadeur péruvien à Tokyo et beau-frère du president déchu Alberto Fujimori accuse pour enrichissement illicite, conspiration criminelle et fraude. Offrir l'asile politique a un dictateur était déjà une insulte à la démocratie, offrir la nationalité à un membre de la famille de Fujimori est un acte abominable pour les péruviens qui ont souffert du régime Fujimori.

    Qui est donc ce M.Koizumi qui annonçait des grandes réformes pour le Japon?<br> En tout cas en ce qui concerne la question sur le nationalisme Mori et Koizumi même combat sauf qu'avec Mori il n'y avait pas d'ambiguïté! On savait à qui on avait à faire.
    Le populisme de retour le soleil n'a jamais autant brillé au Japon!

    Stéphane VAILLANT