• Sumô: Kyûshû basho 2003



    Du 9 au 23 novembre dernier s’est déroulé le dernier tournoi officiel de sumô de l’année. Retour sur les performances des meilleurs rikishi actuels.

    Le yokozuna Asashoryû

    Vainqueur de trois des cinq tournois de l’année, le jeune yokozuna de 23 ans, était le grand favori. Timoré en début de tournoi, il est défait dès la deuxième journée par Tochinonada. Au bout de quelques jours, il trouve son rythme de croisière. Il monte progressivement en puissance. Lors de la 13ème journée, l’ôzeki Kaiô le bouscule et lui inflige son second revers. Lors du senshuraku, 15ème journée, il affronte dans un combat décisif Tochiazuma. Il est finalement vaincu et doit se contenter du jun-yushô. Il termine avec une très solide fiche de 12 gains pour 3 pertes.

    Le yokozuna Musashimaru

    Le tournoi de la dernière chance pour Musashimaru. Après une saison 2003 pratiquement blanche en raison de sa blessure au poignet, il se devait de signer un solide tournoi. Malheureusement, il n’a jamais pu se libérer. Après quatre défaites en sept journées, il a décidé de mettre un terme à sa carrière.

    L’ôzeki Chiyotaikai


    L’ôzeki de la Kokonoe-beya a réalisé un bon tournoi, mais n’a jamais vraiment pu prendre part à la course au yushô. Son sumô est toujours aussi efficace et également toujours aussi limité. S’il ne prend pas le risque d’élargir sa palette technique, il est peu probable de le voir un jour yokozuna. Il obtient 10 gains pour 5 pertes.

    L’ôzeki Tochiazuma

    Après un bon Aki bashô 2003, l’ôzeki de la Tamanoi-beya s’est très sérieusement entraîné avant ce Kyûshû bashô. Ses efforts ont été récompensés. En tête tout au long du tournoi, il a remporté le deuxième titre de sa carrière avec des victoires sur Musôyama, Kaiô et Asashoryû. Il remporte 13 gains pour 2 pertes. En janvier, il sera en lice pour devenir le 69ème yokozuna de l’histoire.


    Tochiazuma, grand vainqueur !

    L’ôzeki Kaiô

    En situation de kadoban, c’est-à-dire qu’il devait absolument remporté huit victoires, l’ôzeki de la Tomozuna-beya a souffert. Toujours diminué par ses problèmes dans le bas du dos, lors des sept premières journées, il a beaucoup inquiété, car incapable de remporter un combat en avançant. Puis, face à Tamanoshima, lors de la huitième journée, c’est le déclic. Il remporte un beau succès sur yorikiri qui lui donne des ailes. Il retrouve son merveilleux sumô et obtient le kachi-koshi lors de la onzième journée. Vainqueur de Musôyama, Asashoryû et Chiyotaikai, il termine avec un solide 10-5. Mais quel courage chez ce rikishi, qui a pensé en début de tournoi à la retraite. Il a su oublier ses douleurs, et a trouvé la force morale d’atteindre son objectif des huit victoires.

    L’ôzeki Musôyama

    Lui aussi en situation de kadoban, il a mis du temps à obtenir le kachi-koshi, mais a développé un brillant sumô sur la fin du tournoi. Son empoignade homérique avec Asashoryû lors de la douzième journée, certainement le plus beau combat du tournoi, en est la preuve.
    Il remporte, au final, 9 gains pour 6 pertes.