• Tsurisaki Kiyotaka : artiste d'un autre genre



    Il est vrai qu'il n'est pas commun de trouver des photographes qui se passionnent pour les macchabés.
    Tsurisaki Kiyotaka lui, à pris en photo, au cours de sa carrière plus de 1000 morts.
    Né en 1966 à Toyama au Japon, diplômé de l’université de Keio en littérature, Tsurisaki Kiyotaka fait ses débuts comme réalisateur de films SM.
    Mais laissons là, la facette de cet artiste hors norme et concentrons nous sur ce qu'il à fait en tant que photographe...


    Il a pris son premier cadavre en photo il y a une douzaine d'année, en Thailande, et a depuis fait le tour de la planète (Colombie, Russie, Palestine) afin de "shooter" les corps dans les morgues, sur les lieux d'accidents, et même certaines scènes de meurtre.
    Le plus gros de son travail a été de suivre en 1996 un des plus vieux embaumeur de Bogota, Orozco, qui aurait on dit préparé le nombre hallucinant de 50 000 dépouilles.

    Armé de sa caméra, comme de son appareil photo,Tsurisaki Kiyotaka, va filmer crûment les moments que personne, mis à part le commun des médecins et autres tueurs en série, ne pourraient regarder sans avoir la nausée.
    Le travail d'Orozco l'embaumeur, consiste à faire du défunt, un "Mort-vivant" (comprendre un être vivant mort), et non plus une carcasse de viande et d'os sans âmes.
    A l'origine parti pour faire un tournage d'une journée, Tsurisaki Kiyotaka décide de revenir et d'y passer plus de temps.

    Ce long documentaire se présente, du fait d'un montage très basique, plus comme une suite de scènes filmées que comme un pseudo film d'horreur. On voit tout, des viandes découpées aux yeux sans vie.
    C'est un peu comme ci vous alliez mettre en boîte, le quotidien de nos amis bouchers, et que vous soyiez vous même, un poulet ou un veau.
    Le reportage reste quoi qu'on en pense, et quelque soit sa sensibilité, un vrai document scientifique.
    Tsurisaki Kiyotaka expose ses photographies à travers le monde, avec il est vrai plus ou moins de censure.