• Les exécutions au Japon, indignes d'un pays civilisé



    Le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe Peter Schieder a déploré mercredi la pendaison au Japon de deux condamnés et a demandé à Tokyo de mettre un terme aux exécutions en les qualifiant de pratique "indigne d'un pays civilisé".

    Le président de l'Assemblée parlementaire a rappelé qu'en juin 2001, l'Assemblée a demandé au Japon d'instituer un moratoire sur les exécutions et d'améliorer les conditions de détention dans le +couloir de la mort+, faute de quoi son statut d'observateur pourrait être remis en question". "Ces exécutions semblent montrer que le Japon a décidé d'ignorer cette demande", a-t-il déploré.

    "Mais la mort ne sera jamais une question de statut diplomatique. J'appelle les autorités japonaises à mettre un terme à cette pratique barbare, non pas seulement à cause de ce que les Européens peuvent penser ou faire, mais parce qu'elle est inhumaine, intolérable et indigne d'un pays civilisé", a-t-il ajouté.

    Après les exécutions de Tatsuya Haruta, 36 ans, qui avait tué un étudiant en 1987, et de Yoshiteru Hamada, 51 ans, qui avait assassiné les parents et la soeur de sa petite amie en 1994, il reste encore 54 personnes condamnées à mort au Japon, selon Amnesty International.

    STRASBOURG, 19 sept (AFP)