Chashaku

La tradition japonaise veut qu'un maître de thé fabrique ses propres ustensiles. Bien qu'il ne soit pas un maître, Walter Hahn s'est lancé dans la fabrication de chashaku (cuillère en bambou utilisée dans la cérémonie du thé). Son expérience dans la peinture, la céramique et la gravure l'ont beaucoup aidé à progresser dans ce domaine.

Il a pris sa 1ère leçon en 1974 avec le maître de thé Higurashi Toyoshiro à l'école de thé Urasenke (New York). En observant les chashaku et en pratiquant beaucoup, il est devenu le seul professionnel des Etats-Unis dans ce domaine.
Matériaux et techniques:

La première tâche consiste à sélectionner la pièce de bambou à façonner. Des centaines d'exemplaires sont donc classés par qualité, taille et en fonction de leurs marques naturelles.
Ensuite on coupe le bambou dans le sens de la longueur en le laissant légèrement plus long que nécessaire. Ces parties sont alors trempées dans de l'eau pendant au moins une journée. Les morceaux de bambous qui vont constituer l'étui sont ensuite sciés à la bonne longueur.


Quand les pièces de bambous sont bien détrempées, il faut courber l'extrémité de la cuillère en la plaçant au-dessus d'une source de chaleur (une bougie par exemple). Cette chaleur crée de la vapeur avec l'humidité du bambou ce qui le rend pliable. Une fois que la courbure est réalisée, il suffit de laisser sécher et le bambou conserve cette forme. Il ne reste plus qu'à scuplter plus précisément pour terminer le chashaku.

Pour faire l'étui, il faut évidemment un morceau de bambou suffisamment large pour pouvoir y insérer la cuillère, mais son aspect extérieur doit être intéressant par sa texture et sa coloration.

Le choix d'un nom:

la tradition japonaise dit que le chashaku doit porter un nom. Walter Hahn choisit des noms dans la poésie japonaise et les écrit lui même en kanji sur les étuis. Il rajoute son nom japonais en bas de ces derniers.
Ses chashaku ont été souvent présentés dans les galeries de plusieurs villes des Etats-Unis.