• Arts martiaux du Japon - Jutsu anciens



    ET voilà , chose promis , chose due , le suite de mon article sur les Arts martiaux du Japon.
    Alors , en premier le Iaïdo ou Iaï-jutsu. Egalement appelé Battodo ou batto-jutsu.
    C'est La Voie (Do) de l'Unité de l' Être (Iaï- )
    Le battodo avait un but simple: Tuer l'ennemi avec son sabre lors du mouvement de dégainage du sabre. Dégainer le sabre a un vitesse quasi divine et abattre l'ennemi .Tuer l'adversaire dans le même mouvement.
    Le Iaïjutsu fut crée vers 1560 par Hayashizaki Jinnosuke Shigenobu.
    Il existe différentes écoles telles que : Shinden Muso Ryu ,Tatsumi Ryu ,Sekiguchi Ryu, le Hoki Ryu, le Tamiya Ryu, le Jushin Ryu, le Suio Ryu et le Ichinomiya Ryu...et ce n'est pas exhaustif.
    Mais aujourd'hui , qu'est ce que le Iaïdo?
    C'est une série de kata effectuer seul , mais avec pour le pratiquant un/des adversaires imaginaires. Le Iaïdo ne sert plus a rien.... et c'est pourquoi il est êxtrémement pur et efficace : Le mental , l'attitude , les coups , les intentions , tout y est pur. Les techniques sont dépouillées et , de ce fait , vous apprennent à vous dépouiller ; surtout de votre ego , possessif , inhibiteur et créateur d'illusions. Le Iaïdo est à la fois une technique et un état d'esprit.

    Tout est dans l’intention et la concentration, puis dans l’explosion du geste qui ne porte que, pour le spectateur, dans le vide. Celui qui exécute le geste le “vit” d’une manière très intense et le fait que l’adversaire ne lui soit pas réellement opposé n’enlève rien ni à sa véracité ni à son efficacité.<br />
    L’enjeu du mouvement unique est vital ; ce qui exige une concentration totale. Au fond, que l’adversaire soit là ou seulement imaginé ne change rien. C’est pourquoi, l’entraînement au IAI-DO se fait seul, sans partenaire
    En clair , le Iaïdo c'est l'art de dégainer le sabre ( Nukitsuke) puis de trancher l'adversaire (Kiritsuke), d'éliminer le sang de la lame (Cchiburi) et enfin de rengainer (Noto), dans un mouvement unique et à partir de positions de combat ou de la vie courante.
    Le Iaïdo se pratique avec un katana.
    Il y a à peu près 20 000 pratiquants au japon .

    Ensuite , passons au Jodo ou Jo-jutsu.

    Je l'ai déjà évoqué dans la partie Aïkido. Je vais pousser un peu ici.
    Jodo signifie "la Voie du bâton court".
    On peut attribuer la création de la première école de Jo a Muso Gonnosuké. Voici un petit bout d'histoire..
    Au XVII ème siècle, Muso Gonnosuke , de l'école de sabre Shoden Katori Shinto , fut battu par notre ami le génie Musashi Miyamoto. Muso , désirant effacer cette humiliation , se retira sur le Mont Honman , dans le Kyushu , près de Fukuoka. Cette montagne était réputé pour être un lieu de méditation , et de nombreux moines guerriers ( Yama-bushi ) y vivaient a cette époque.
    Muso coucha dans un grotte , réfléchissant , méditant et expérimentant seul une méthode de combat pour vaincre Musashi.
    En effet Muso ne pouvait faire face a la parade a deux sabres de l'école Nitten Itchi que Musashi avait crée et ne cessait d'améliorer au fil de ses combats. Muso ne pouvait rien faire face a la technique Jujidome (blocage en forme de croix ).
    Il est arrivé a la conclusion qu'un simple baton ( Jo ou Tsué) de 1 mètre 28 (4 Shaku, 2 Sun et 1 Bu).
    , soit 10 cm plus grand qu'un katana , et large de 2.6 cm , en chêne Blanc pourrait vaincre Musashi.
    Et la c'est assez un mystère : le tradition veut que Muso ait infligé a Musashi la seul défaite qu'il n'ai jamais connu : mais cela n'a jamais été prouvé.
    Muso Gonnosuké était persuadé que les "Kami" ( dieux ) l'avaient guidés , c'est pour ça qu'il appela son école Shindo Muso . Shindo signifiant "d'inspiration divine".
    Shindo Muso Ryu était née.
    Le Jo fut très vite employé par la police , car a l'époque ça évitait de tuer les gens lors de rixte. La riposte était aussi "modulable".
    Vous l'aurez compris , le Jodo , c’est l’art du bâton face au sabre du Samouraï.


    Lors de la pratique , on étudie a la fois le rôle de l'attaquant ( boken) et celui de l'attaqué ( Jo ).
    Le jugement précis des distances, une connaissance judicieuse du "timing" et une coordination parfaite du corps et de l'esprit font que les deux pratiquants, bien que s'affrontant, engendrent une superbe harmonie de mouvements. L'absence de compétition et le respect scrupuleux de l'enseignement reçu permet de préserver les techniques traditionnelles.