• Le divorce au Japon



    Un article récent du Japan Times décrit les circonstances difficiles dans lesquelles les femmes japonaises se retrouvent après un divorce.
    On pourrait blâmer la sur-dépendance des femmes vis-à-vis des hommes mais l’économie japonaise d’après-guerre qui perdure aujourd’hui est ainsi faite qu’elle est centrée sur le rôle bien distinct de chacun dans le couple. Les hommes doivent travailler de longues heures et les responsabilités familiales incombent a la femme.

    Le problème principal dans les divorces vient du fait que malgré un accord mutuel officiel et signé par les ex-époux, aucune législation ne permet de s’assurer du respect de cet accord.
    Que ce soit concernant le partage des biens ou le versement d’une pension pour la femme et/ou les enfants a charges, le mari n’est tenu a aucune obligation réelle, si ce n’est de verser un quart du montant convenu si la femme engage la procédure nécessaire.

    Il faut savoir néanmoins que la durée de cette procédure peut atteindre 2 ans et que dans le cas d’une femme sans ressources il est quelque fois plus facile de l’abandonner pour pouvoir bénéficier d’une aide minime de la part du Gouvernement. Sans compter le fait qu’avoir à retourner sans cesse au tribunal en élevant des enfants et avec un travail n’est pas chose aisée.

    Selon un membre du groupe de soutien aux mères célibataires, le Japon a le taux de mères célibataires actives le plus haut de tous les pays industrialises, c’est a dire 86.8%. Juste derrière viennent la France 82% et le Luxembourg 73%.
    Mais les entreprises hésitent a employer des femmes a plein temps ce qui forcent celles-ci a prendre plusieurs emplois a temps partiel.
    D’un autre cote, alors que le pays arrive a un taux record en matière de chômage, on considère que beaucoup de femmes préfèrent endurer un mariage non-satisfaisant plutôt que de divorcer. Mais pour certaines cela devient trop lourd a vivre. Elles perdent alors l’avantage de la sécurité sociale liée a l’emploi du mari et ne perçoivent, quand celui-ci respecte ses engagement, qu’une maigre pension sans rapport avec les dépenses réelles que nécessite l’éducation des enfants.

    Tous les ans on compte une augmentation de plus de 10.000 divorces sans que le budget alloue aux pensions familiales du gouvernement ne changent. Ce qui signifie que les familles perçoivent de moins en moins de revenu.

    Dans les pays occidentaux le divorce est prononce en quelque sorte pour “maintenir l’ordre public” (forcer deux personnes qui ne s’entendent pas a vivre ensemble serait le troubler) alors qu’au Japon les juges ont tendance a considérer que la femme qui souhaite divorcer ne fait que défier son mari et perçoivent le divorce comme une dispute entre deux individus.

    Plus localement, l’association nationale pour le renforcement du soutien aux enfants base au Texas, a récemment demandé a la préfecture d’Okinawa de coopérer à la collecte de fonds auprès des militaires américains ayant séjourné sur l’ile et y ayant laissé des enfants ainsi qu’a l’aide au contingent féminin dont les enfants ont un père résidant à Okinawa.
    Néanmoins, cette mesure semble difficilement applicable dans la mesure ou elle lèserait le reste de la population japonaise qui ne serait pas protégée par ce système.

    Les changements à apporter sont divers, comme partager de manière juste les biens familiaux, respecter les lois du mariage qui engagent le couple a partager ses dépenses même après la séparation et surtout apporter le moyen de faire respecter des engagements pris au moment du jugement du divorce.

    Article du JapanTimes