• Plaquettes domiciliaires



    Les plaquettes domiciliaires sont apposées à coté de la porte d'entrée ou sur le montant de la porte du jardin.
    Si vous déambulez dans un quartier résidentiel au Japon, votre attention sera immédiatement attirée par ces plaquettes rectangulaires déclinant en élégants idéogrammes l'identité des occupants des lieux : Monsieur, Madame et les enfants. Certaines ajoutent également l'adresse.

    Ces plaquettes domiciliaires commencèrent à se répandre dans la 2nde moitié du 19è siècle. Encore une manie de "bourgeois gentilhommes", car jusqu'alors seules la classe des samourai avait droit au nom de famille.Mais une fois que les roturiers se virent octroyer, moyennant finance et entre autre privilège, celui de s'inventer un nom de famille, ils en furent tellement fiers qu'ils éprouvèrent le besoin de le placarder partout. Et la mise en place des services postaux dans tout le pays allait conforter les citadins dans cette coutume.



    En ces temps là, pratiquement toutes les habitations ordinaires étaient en bois. Les premières plaquettes domiciliaires allaient donc être en bois également. La plupart étaint fort rudimentaires, une simple planchette de bois (souvent une chute des matériaux de construction de la demeure) annonçant le nom de la faille. Les premières plaquettes de céramique n'apparurent que vers 1882. Et la première maison de Tokyo à monter ce commerce, Ito Hyosatsu-ten, a toujours pignon sur rue.

    Plus d'un siècle a passé depuis. Ces dernières années, les plaquettes domiciliaires ont connu de grands changements, tant dans le style que dans les matériaux. Elles sont aujourd'hui proposée dans une grande variété de matériaux dont l'acier inoxydable ou les résines acryliques. Le nom est toujours éceit verticalement , bien que de nos jours certains optent pour l'écriture horizontale. L'on voit également fleurir le romaji (lettres latines), et certaines se donnent même des airs d'enseignes américaines ou européennes. Il semble que la mondialisation passe également par là..

    Tiiré du magazine Nipponia