• Le Sumô



    Le sumo (lutte japonaise) est un art martial pratiqué par les hommes mais qui le fut aussi par les femmes à l'époque d'Edo quand le sport en général commença à être populaire. Depuis le 18 ème siècle ces lutteurs sont appelés des rikishi.

    Règle:
    elle est très simple. Deux lutteurs sont à l'intérieur d'un cercle de 4,50 m de diamètre à 60 cm de hauteur. Le premier qui pousse l'autre à l'extérieur du cercle ou lui fait toucher terre a gagné.
    Entraînement: il a lieu dans des Beya (salles d'entraînements). Il y en a une quarantaine dans tout le Japon dont une douzaine dans le quartier de Ryogoku à Tokyo près du Kokugikan. C'est dans ces beya et au cours de divers tournois que les lutteurs vont essayer de gravir les échelons.


    Échelons: il y a 6 divisions en tout.
    Les 4 de bases sont:
    1- Jonokuchi qui comprend 100 lutteurs
    2- Jonidan (300 lutteurs)
    3- Sandanme (200 lutteurs)
    4- Makushita (120 lutteurs)
    Dans ces quatre divisions les lutteurs sont des sumotori; lorsqu'ils atteignent les deux catégories suivantes, ils deviennent des sekitori.
    Dans ces deux dernières catégories, il n'y a plus que 60 lutteurs environ. Il s'agit de:
    5- Juryo (26 lutteurs)
    6- Makunouchi (36 à 38 lutteurs)

    Promotions: Après chaque tournoi, le rikishi peut changer d'échelon. A partir de 8 victoires sur 15 -Kachi-koshi- il est promu. Avec moins de 8 victoires-make-koshi- il descend dans la hiérarchie. Les sekitori actuels ont passé 5 à 7 ans dans les 4 premières divisions, mais certains n'y sont restés que 2 ans.

    Grades: dans la division Makunouchi, les lutteurs sont aussi classés par grades:
    1 - Maegashira avec un chiffre de 1 à 13 ou 14 (en bas de la hiérarchie)
    2 - Sanyaku composé de 3 groupes: Komusubi, Sekiwake et Ozeki
    3 - Yokozuna est le grade le plus élevé
    A partir du grade de Ozeki, les règles de promotions changent: les lutteurs ne peuvent descendre dans la hiérarchie que s'ils n'obtiennent pas 8 victoires sur 15 dans 2 tournois consécutifs.
    Le grade d'Ozeki est particulièrement difficile à atteindre: seulement 1 lutteur sur 500 atteint ce niveau.

    Rituel d'entrée: Au cours d'un tournoi de sumo, quand arrivent les combats des divisions Juryo et Makunouchi, on assiste à la cérémonie d'entrée: le Dohyo-iri. Derrière l'arbitre, les rekishi arrivent en file et classés par rang hiérarchique en arborant le kesho-mawashi (sorte de tablier multicolore). Ils se positionnent en cercle à l'intérieur du dohyo et se font face.
    - ils tapent dans leurs mains pour demander l'attention et la faveur des dieux
    -soulèvent légèrement leur tablier et lèvent leurs mains pour montrer qu'ils ne portent pas d'armes.
    Puis ils se retirent. Cette cérémonie a lieu plusieurs fois dans l'après-midi.


    Cérémonie d'entrée du Yokozuna: suivit par 2 maegashira, il va exécuter une série de gestes comme dans la cérémonie précédente, mais il va aussi lever les jambes en l'air l'une après l'autre et les rabattre violemment sur le sol: c'est le shiko. Ceci dans le but d'effrayer les mauvais esprits et de montrer toute sa puissance.

    L'arbitre: c'est un gyôji. Il joue un rôle très important non seulement pendant les combats mais aussi pendant le déroulement des cérémonies. Pour eux aussi, il y a des rangs que l'on peut distinguer par les tenues plus ou moins somptueuses qu'ils portent. Leur entraînement débute dès l'âge de 15 ou 16 ans et ils sont recrutés exclusivement dans des familles étroitement liées au monde du sumo. Leur promotion est très lente puisqu'elle dépend de la séniorité et que le nombre de poste est fixe.

    Le nom des rikishi: Il est très symbolique et est donné par le directeur de la beya. Un lutteur peut en changer plusieurs fois tout au long de sa carrière, la plupart du temps quand ils changent de grade. Takanohana (actuel Yokozuna) s'appelait Takahanada avant d'atteindre les grades de Ozeki et Yokozuna. Lorsqu'ils arrêtent la compétition et qu'ils deviennent membre de l'association japonaise de sumo, ils en changent encore.

    Les Grands tournois: Il y en a 6 par an. A Tokyo en janvier, mai et septembre. A Osaka en mars, à Nagoya en juillet et à Fukuoka en novembre. Chaque tournoi dure 15 jours et chaque lutteur ne combat qu'une fois par jour.. Ils ne connaissent que la veille le nom de leur adversaire. Les organisateurs s'arrangent donc pour faire se rencontrer les meilleurs que les derniers jours afin de préserver le suspense.

    Les combats: Quand son nom est annoncé, le rikishi monte sur le dohyo. C'est le yobidashi (annonceur) qui monte d'abord sur le dohyo, ouvre un éventail blanc et appelle l'un après l'autre les 2 rikishi, puis il redescend. Quand il s'agit de grands combats, d'autres yobidashi peuvent monter sur le dohyo et présenter des panneaux qui représentent des prix supplémentaires offerts par des sponsors. Ensuite c'est l'arbitre qui monte sur le dohyo et annonce les noms des lutteurs.
    Ceux-ci vont alors dans leur coin, se désaltèrent et s'essuient les lèvres avec le chikara-gami (papier blanc symbole de force)
    Se déroule alorsune partie psychologique entre les deux combattants:
    1 - Le jet de sel pour purifier le dohyo
    2 - Le shiko alterné de face à face ou les lutteurs essayent de s'impressionner mutuellement en se fixant droit dans les yeux.


    Cette partie peut se répéter plusieurs fois jusqu'à ce que l'arbitre décide du début du combat en présentant son éventail de face.
    Il y a alors le tachi-ai: les 2 lutteurs touchent le sol de leurs poings et le combat peut commencer à tout moment. Celui-ci ne dure jamais très longtemps; c'est l'affaire de quelques secondes.
    En 15 jours c'est celui qui a obtenu le plus de victoires qui gagne le tournoi.

    Voir un tournoi: A Tokyo, ils ont lieu au Kokugikan dans le quartier de Ryogoku. On peut obtenir des billets facilement les premiers jours, mais plus on approche de la fin du tournoi et plus les places sont difficiles à trouver. Il est conseillé d'y aller le matin pour prendre les billets; les combats ayant lieu l'après-midi jusqu'à 18 h.

    Voir un entraînement: Dans le quartier de Ryogoku, il y a de nombreuses heya (salles d'entraînements) dont certaines acceptent les visiteurs. Il faut y aller le matin et rester discret...



    Pour des informations plus détaillées sur les tournois et l'actualité du sumo, le site http://www.info-sumo.net est le site qu'il vous faut.