• L'art de la politique



    Comme ce doit être difficile de faire passer un message et de satisfaire tout le monde sans avoir l'air de renoncer! On se demandait tous si Koizumi irait se recueillir au temple de Yasukuni le 15, jour de la fête des morts. La visite a été critiquée à l'étranger (Chine et Corée de Sud) ainsi qu'au sein même du gouvernement. En effet ce temple abrite également les dépouilles d'anciens criminels de guerre japonais.

    Koizumi aura trouvé un paliatif: avancer sa visite de 2 jours, pour limiter le caractère officiel de celle-ci. Il n'aura pas eu le courage cependant de l'annuler purement et simplement, envoyant par là un message qui satisfera l'extrème droite japonaise. D'autres ministres devaient suivre son exemple le 14 , Takenaka, Omi et Shiokawa.

    Pour ménager la chèvre et le chou, le Premier ministre japonais a exprimé ses profonds remords pour les victimes asiatiques des agressions japonaises, mercredi lors de la commémoration du 56ème anniversaire de la capitulation japonaise le 15 août 1945.

    "Notre pays a causé des dégâts et souffrances incommensurables à de nombreux pays", a déclaré Koizumi. Il a renouvelé "au nom du peuple japonais nos sentiments de profonds remords et de sincères condoléances aux victimes", en présence d'une vaste assemblée d'officiels nippons dont l'Empereur Akihito et son épouse.

    Auparavant la Chine et la Corée du Sud avaient manifestés leur profonde déception, en précisant que cela intervenait après un autre contentieux: celui des livres d'histoire japonais.

    Sur internet, pour se venger, un groupe de hackers ultra-nationalistes chinois s'est attaqué mardi à diverses institutions japonaises (entreprises commerciales, et instituts de recherche).


    Nikkei et AFP