• Inrô

    La première mention du mot inrô dans un livre le fut dans un dictionnaire japonais-portugais publié par les Jésuites en 1603. Cela donne ceci en français: petite boite cylindrique ou ovoïde dans laquelle sont nichés des compartiments pouvant contenir des médicaments ou autres choses.
    On peut donc déjà dire que les inrô étaient utilisés au 16 ème siècle et même plus tôt. Les combattants de cette période avaient pour habitude d'emporter ces boites à médicaments au combats. Les inrô faisaient en fait partie intégrante de l'équipement des samourai.


    Matériaux

    Le mot inrô 印籠 est constitué de 2 kanji: in 印 qui veut dire sceau, et  qui veut dire panier, ou boite en bambou. Bien qu'il existe effectivement des petites boites en bambou qui contenaient des sceaux, les inrô habituellement sont constitués de petits compartiments en bois laqué qui s'imbriquent parfaitement les uns dans les autres. Ils étaient portés à la ceinture du côté droit et contenaient des herbes médicinales, sous formes de pilules ou de poudre.
    La plupart des inrô sont fait en bois mais quelques fois aussi en cuir en métal en céramique et même en ivoire.



    Formes

    Les Inrô étaient relativement petits pendant le 17 ème siècle, généralement rectangulaires avec un intérieur doré. La décoration couvrait intégralement les 2 faces laissant très peu de place non décorée. Vers la fin du 17 ème et au 18 ème siècle, deux artistes ont influencé la décoration des inrô: Kôrin (1658-1716) et Ritsuô (1663-1747) Vers la fin du 18 ème siècle, sont apparus les inrô de forme ovoïde qui sont devenus encore plus populaires au 19 ème siècle. A cette époque (19 è) ils étaient fabriqués surtout pour satisfaire les touristes et les collectionneurs étrangers. Ce fut la grande époque des artistes: Shibata Zeshin (1807-1891), Ogawa Shômin (1847-1891) et Shirayama Shôsai (1853-1923).



    Dessins

    A partir du 18 ème siècle les dessins étaient souvent les mêmes que ceux que l'on retrouvait dans les livres d'estampes japonaises. Très souvent, les dessins étaient fait dès la sortie de nouvelles estampes pour coller à la mode. Ensuite pendant l'ère Meiji, de nombreux inrô étaient décorés avec des motifs plus anciens tels que les courtisanes, qui attiraient les clients étrangers.



    Signatures

    Le sens de la signature est différent en occident de celui qu'il avait dans la culture japonaise. Par exemple, au Japon, un maître qui aura apprécié l'oeuvre d'un de ses élèves pouvait apposé sa propre signature sur l'objet. D'autre part, un élève pourra aussi apposé le nom de son maître sur l'objet qu'il a créé pour lui prouver son respect en tant que grand maître. Cette signature aura alors plus le sens de: "à la manière de..." ou "dans le style de ...".
    En fait, les inrô devront plus être différenciés par leurs styles et leurs qualités que par les signatures qui pourraient apparaître dessus.