• Yasujiro Ozu



    Dans l'album photo j'ai évoqué le réalisateur Yasujiro Oz. Voici quelques informations complémentaires à son sujet...
    Yasujiro Ozu (1903 - 1963) s'illustre dès 1929 avec "Daigaku wa deta keredo" (J'ai beau être diplômé), dans lequel il décrit le combat de Tetsuo incapable de trouver un emploi malgrès ses références universitaires. Dans les années 50, alors que l'Europe s'entiche d'un cinéma japonais d'époque (jidai geki) tel que "Rashômon" d'Akira Kurosawa Lion d'or au festival de Venise 1951, les japonais s'éprennent d'un cinéma qui rompt avec ce style pour s'intéresser aux problèmes plus concres de la vie quotidienne, dont Yasujiro est l'un des tenants de cette école.

    Le public et la critique accueillent chaleureusement en 1949 "Banshun" (printemps tardif).
    En 1951 le bimensuel "Kinema junpô" dresse un palmarès des meilleurs films de l'année, en tête duquel se trouve "Bakushu" qui dépeind l'évolution des rapports familiaux dans le Japon d'après guerre.
    En 1953 "Tôkyô monogatari" (voyage à Tokyo) décrit là encore les relations familiales mais cette fois sur fond de développement économique. Tous ces films et ceux qui suivront touchent un public conquis par l'extrême sensibilité du réalisateur qui porte ainsi un regard unique et frais sur une période importante de l'histoire du Pays.
    Aujourd'hui Yasujiro Ozu n'est connu que des "anciennes" générations (les plus de 50 ans). Si vous demandez à un(e) étudiant(e) ou un(e) collégien(ne) s'il/elle connait Yasujiro Ozu, il/elle vous regardera en faisant une moue embarrassée laissant transparaitre une gène culturelle.

    Quelques livres :
    Carnets : 1933-1963, Yasujiro Ozu, Edition Alive, 2000
    Ozu Yasujiro : Shigehiko Hasumi, Edition les cahiers du cinéma, 1997.