• Pachinko et pachislot au Japon

    Je vous propose de découvrir un loisir très populaire au Japon, qui se pratiquait traditionnellement dans des salons et qui est désormais également jouable en ligne : le pachinko et le pachislot.
    Certains disent que le pachinko est apparu à Nagoya en 1939, d’autres affirment qu’il a été importé des Etats-Unis à Osaka en 1926. Ce jeu, destiné initialement aux enfants, ressemblait au départ à un flipper vertical qui a été progressivement modifié. C’est Masamura Takeichi qui serait à l’origine du jeu actuel, en ayant rajouté ces fameux picots qui changent la trajectoire de la bille. Le pachislot est quant à lui un dérivé du pachinko.



    Les touristes peuvent être surpris de l'engouement des Japonais pour ces jeux : ceux-ci peuvent rester absorbés des heures devant ces appareils aux couleurs très vives, dans de petits salons enfumés et bruyants. Mais attention, la loi japonaise interdit de jouer de l’argent. Il faut donc se procurer des billes ou des jetons pour jouer.

    Le pachislot est la version japonaise de la machine à sous, fonctionnant avec des jetons et pas des pièces de monnaie. La deuxième grande différence est que l’arrêt des trois rouleaux du pachislot n’est pas commandé par un levier unique mais par trois boutons. L’appui sur le bouton permet d’arrêter le rouleau correspondant en moins de 0.19 secondes, c’est très précis ! Les mises sont limitées et par conséquent les gains aussi ! Il existe bien sûr des bonus (« Stock »" « Renchan » et « Tenjō ») mais qui ne sont pas immédiatement attribués : le joueur ne remporte le bonus que s’il réussit à gagner à de petits « jeux d’attente. » S’il échoue, son bonus vient grossir un jackpot, qui sera éventuellement décroché par lui ou par un autre joueur au cours d’une partie ultérieure… Ces bonus ont favorisé l’addiction des joueurs et beaucoup d’entre eux crouleraient sous les dettes. Aussi, de nouvelles réglementations voient régulièrement le jour. Celles-ci visent à limiter le montant des jackpots de façon à les rendre moins attractifs. En 2007, les machines proposant des bonus de 10 000 jetons ont simplement été retirées du marché !

    Le concept du pachinko est un peu plus complexe, puisque la version actuelle est un hybride entre un flipper vertical et une machine à sous. Il se joue avec des billes en métal (souvent achetées une fortune) mises en jeu grâce à un lance-bille. Celui-ci lui ne contrôle que la vitesse d’envoi de la bille, il n’y a pas ces deux petits leviers (les flippers) qui permettent de renvoyer la bille sur le plateau comme dans un flipper classique. Des picots ou clous (aux noms très imagés comme « clous du ciel » ou « colline de clous ») dévient la trajectoire de la bille. Le plus souvent la partie se termine rapidement lorsque la bille quitte le plateau… Mais il arrive parfois que la bille se loge dans un trou et déclenche un bonus. Les rouleaux de la machine à sous intégrée se déclenchent alors et si le joueur parvient à afficher trois symboles identiques, il remporte le jackpot… sous forme de billes ! Les trois symboles identiques les plus cotés peuvent rapporter jusqu’à 10 000 billes… Au joueur de décider s’il continue ou s’il échange ses billes contre un lot, puis ce lot contre de l’argent dans les nombreuses boutiques avoisinantes, souvent tenues par la mafia japonaise…

    L’industrie des pachinko et pachislot est si florissante au Japon qu’elle se classe troisième derrière les restaurants et le tourisme (source)! Quant aux gérants de ces salles d’arcade, ils sont souvent d’origine coréenne et font partie des plus grosses fortunes du pays, l’exemple le plus frappant est le fondateur de la société Heiwa qui gère 30% du parc de pachinko du pays!