Du bouquet d'offrande au passe-temps aristocratique
Au Xe siècle, l'arrangement floral a cessé d'être l'apanage des moines pour devenir un art du divertissement très prisé par l'aristocratie.
Le développement de la composition florale
Par la suite, l'ikebana a été codifié avec la naissance du style Rikka au cours de la période Muromachi (1333-1573). Caractérisé par ses bouquets de forme triangulaire et un nombre de tiges toujours impair, dont chacune porte un nom et une symbolique particulière, le style Rikka a connu son apogée au XVIe siècle.
Cependant, ce n'est que vers la fin du XVIe siècle que la composition florale devient accessible à tous. Un nouveau style apparaît, développé par une classe commerçante montante : le Seika. C'est aussi à cette époque que se développe le tokonoma, petite alcôve au plancher surélevé destinée à recevoir un élément décoratif – tel qu'une composition d'ikebana – présente dans les maisons traditionnelles.
Un art toujours actuel
Le kadô, devenu un véritable élément de la culture japonaise depuis son arrivée de Chine, a donné naissance à plusieurs autres styles et à de nombreuses écoles. À l'heure actuelle, le Japon compte environ trois mille écoles réparties dans tout le pays, dont l'école Ikenobô, la plus ancienne. De plus, l'ikebana s'est étendu et est aujourd'hui connu dans le monde entier. En France, des centres culturels japonais permettent de s'initier à cet art qu'est l'arrangement floral. Ils proposent ainsi régulièrement des ateliers ikebana, en plus de cours de japonais et d'autres ateliers culturels.