• Les rites de l'amour et de la mort de Yukio Mishima



    L'histoire :
    Suite à un coup d'état manqué dans lequel il n'est pas directement impliqué, mais dont il était informé mais n'a rien fait pour l'empêcher, un lieutenant décide de laver son honneur dans le seppuku.

    Titre japonais: 憂國
    D'après l'œuvre de : Yukio Mishima
    Réalisateur : Yukio Mishima
    Acteurs : Yukio Mishima, Yoshiko Tsuruoka
    Musique : Richard Wagner "Tristan et Iseuld"
    Disponibilité : depuis 2006 au Japon
    Zone : 2 Japon
    Date & Durée : 1966, 26'
    Editeur : Toho
    Langues : muet. Génériques et intertitres en Japonais (sur le premier disque), français et anglais (sur le deuxième DVD).
    Sous-titres : aucun
    Format d'image : noir et blanc 4/3
    Bonus : Sur le deuxième DVD
    - Version française, version anglaise, générique et intertitres seuls
    - Un livret de 40 pages (en japonais)
    - Une reproduction d'une lettre dactylographiée en français de Mishima.


    Mon avis :
    Yukio Mishima passe met un costume de réalisateur pour adapter sa nouvelle "les rites de l'amour et de la mort" (plus connu sous le nom de patriotism). Force est de constater que n'est pas réalisateur qui veut. En transposer à l'écran son roman en faisant fi des pensées des personnages, cette adaptation est assez décevante. Les intertitres n'introduisant que les chapitres l'hitoire et surtout les personnages perdent énormément en humanité. Ainsi, alors que la nouvelle laissait une place très importante aux pensées des protagonistes, l'adaptation cinématographique ne s'arrête que sur le visuel. On se retrouve dans la situation d'un spectateur qui suivrait cette "tranche" de vie depuis une caméra vidéo, sans le son. Ce qui mène à s'interroger sur les sentiments des personnages dans ces derniers instants. Ce qui est exactement le cas, nous observons une scène froidement,sans émotion, sans âme.
    A noter également l'utilisation de la musique de Wagner, Tristan et Iseuld, utilisée ici plus pour l'histoire de l'opéra (l'amour et la mort) que pour la musique elle même.
    Il aurait sans doute mieux valu que Mishima confie la réalisation à un réalisateur de métier et fasse un film plus long et sonores plutôt que de vouloir conserver à tout prix le format court de la nouvelle et de tenter le pari plus que risqué du muet. On se retrouve donc avec une impression d'inachevé et de brouillon d'une œuvre incroyablement forte lorsqu'elle n'était encore qu'une nouvelle. Conseil personnel : lisez la nouvelle avant de voir le film. La "perte" sera moins importante.

    Certaines scènes peuvent choquer les âmes sensibles. Le seppuku y étant en effet montré froidement, dans ce qu'il peut avoir de plus atroce.

    Forum Cinéma japonais sur leJapon.org