On ne comprend pas le charme de Tôkyô tant qu'on ne s'est pas perdu dans ses ruelles. Les façades en carrelage marron, les fenêtres en alu, les câbles électriques en toiles d'araignées par-dessus les têtes, le ronron des transformateurs, le trottoir marqué d'une ligne peinte sur l'asphalte. Au premier contact, lorsqu'on débarque de France à la recherche de l'âme des samurais ou de je ne sais quel fantasme occidental, on est fatalement déçu. Et puis, on prend le temps de se perdre, on espère au détour d'une rue trouver le trésor caché, une vieille maison en bois, un temple oublié... qu'on ne trouvera jamais. Et puis, on finit par comprendre que le charme de Tôkyô se cache justement dans les façade de carrelage marron et les fenêtres en alu, les auvents anti-UV en plastique violet, les rangées de distributeurs bariolés, les vieilles publicités. Le calme, le silence étonnant dans la plus ...
Mis à jour le 29/04/2013 à 13h49 par JM