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Afficher la version complète : Débat le "blues" de l'expatrié célibataire au Japon



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tcha
04/09/2007, 14h30
Après avoir lu pas mal de messages et de réactions sur le net, je me pose la question suivante:
Y a t'il un blues spécifique de l'expatrié célibataire au Japon ?
je précise spécifique

merci pour vos réactions et temoignages.

Cordialement
tcha

icebreak
04/09/2007, 15h23
Ptet les femmes ou les moches alors.
Y a t'il vraiment un mec qui puissent être célibataire au Japon ?

Gnurou
04/09/2007, 15h59
'tain, je viens d'apprendre que je suis moche. :cry:

Novitche
04/09/2007, 23h00
Perso le blues je l'ai eu à mon retour en France... et je dois bien avouer que si je traine encore sur ce forum c'est bien que l'envie d'y retourner me taraude... Mais d'y retourner en célibataire cette fois... de façon à pouvoir suivre Ice sans mauvaise conscience ;)

arienae
05/09/2007, 00h33
Alala, icebreak et sa finesse...

D'abord, Gnurou, t'es un gaijin, t'as les yeux bleus, donc t'es d'office beau pour plein de Japonaises.

le problème c'est : La quantité est-elle plus importante que la qualité ?
C'est à la portée de n'importe quel gaijin mâle - même des "moches", contrairement à ce que dit Icebreak - de se taper plein de Japonaises qui veulent des occidentaux, il suffit d'aller traîner dans les bons coins et d'être un peu entreprenant (et sur ce dernier point, c'est même pas toujours nécessaire).

Par contre, trouver une copine avec laquelle tu peux partager plus que ta ...*, ça, ça peut être un peu plus long, un peu plus dur. Et encore, c'est la phase d'identification de la cible qui est ardue, pas la capture !
Car dans la plupart des cas, un peu de baratin sur la France, pays de l'amuuuuur, un bouquet de fleurs, voire un restau offert suffisent largement.

A part ça, c'est dur de savoir ce qui est spécifique dans le blues de l'expat au Japon. Certes, la barrière de la langue est plus dure à dépasser que pour l'Angleterre, par exemple. Mais plusieurs connaissances ayant vécu en Angleterre et en Irlande m'on dit qu'ils n'ont pas réussi à se faire de vrais amis là-bas. Le concept d'amitié n'y est pas le même qu'en France. Comme dans plein de pays d'ailleurs... Dans tous les pays, même proches, il y a des différences culturelles qui peuvent être dures à surmonter.

A mon avis, la spécificité du blues de l'expat japonais, c'est qu'il disparaît vite avec la copine japonaise, qui elle-même peut arriver très vite si on n'est pas regardant, et un peu entreprenant.
Le problème étant, après, de ne pas se retrouver coincé avec la dite copine, qui, faute d'avoir été soigneusement choisie, peut se révéler pleine de "vices cachés" (les plus courants étant l'immaturité totale et la vénalité)...

* indice : "copain = celui avec qui tu partages ton pain"

fujijana
05/09/2007, 00h48
Pour les femmes francaises expatriees, meme si de plus en plus on voit des couples avec femme francaise, mec japonais, il n'en reste pas moins que dans la vie de couple, c'est assez different de la France, et je dirais moins facile pour la femme francaise.
Une femme emancipee, a fort caractere, qui aime bien vivre sa vie, sa carriere et tout et tout, aura du mal a etre avec un japonais. J'aime pas trop les generalites, et beaucoup de femmes sur ces forums prouvent qu'on peut trouver des japonais ouvert et qui te traite pas seulement comme ta mere de rechange.

Mais de mon sentiment, en France j'avais le sentiment d'etre importante aux yeux de mon copain, traiter comme une princesse, il pensait a moi avant de prendre une decision, respecter et surtout aimer le fait d'etre independante, travailleuse et amnitieuse, au Japon, on passe apres tout: le boulot, les copains et ses parents, et c'est la fille qui doit le traiter comme un prince, et faut surtout pas faire de l'ombre au mec niveau travail, argent et ambition (un sujet a ete ouvert la dessus).

Donc l'expat francaise, surtout celle a la campagne, ben avant de trouver un mec qui la traite pas comme une japonaise, elle va avoir droit a quelques mois de celibat, chose que peut etre en France elle n'aura pas experimente. Et suis aussi d'accord avec ce qui est dit plus haut, les filles a la difference des hommes cherchent plus un compagnon avec qui elles peuvent faire autre chose que "baiser". Sinon, ca oui, c'est facile a trouver, meme pour une fille! Et Icebreak, de ce que j'aurais pu entendre, a son arrivee au Japon, c'etait pas tout rose non plus avec les nanas! Et aujourd'hui il se considererait presque beau!

Moi ca fait un an que je suis celibataire, je pense pas avoir un blues particulier, mais je suis consciente que si j'etais a Tokyo, ce serait deja plus facile pour rencontrer des gens.

Aussi, pour expliquer le fait que je ne me fais meme pas draguer par des japonais, mon meilleur ami japonais m'a dit: Tu leur fais peur.....
Rassurant :evil:

arienae
05/09/2007, 01h05
Mon expérience (plusieurs amis et connaissances japonais ici à Paris et au Japon) me conduit à confirmer ce que dit Fujijana :
- la plupart des hommes japonais n'aiment pas que leur femme leur fasse de l'ombre
- ceux qui cherchent une "vraie relation" (et pas une aventure d'une nuit) sont nombreux à rechercher de préférence une "mère-bis" plutôt qu'une "partenaire", une femme douce et compréhensive qui prendra soin d'eux (<= image de la Japonaise) plutôt qu'une passionnée, avec qui il faudra composer (<= image de la Française)... "Déjà qu'il faut qu'il faut gambatter dehors, si en plus il faut gambatter à la maison !!"

J'ajoute que beaucoup d'hommes japonais n'ont pas confiance en eux, et n'osent pas aller vers les Occidentales de peur de se prendre un rateau monumental (déjà que beaucoup ont peur d'aller vers les Japonaises, et que c'est elles qui font le boulot - comme à la Saint Valentin, par exemple, où ce sont les femmes qui offrent...).

Mais encore une fois, ce ne sont que des généralités, et chaque individu est différent...

Gnurou
05/09/2007, 01h34
Peut-être qu'on peut parler de blues spécifique pour l'expatrié au Japon célibataire qui ne parle pas correctement la langue... Encore que je ne sais pas si l'intégration au Japon est pour autant facilitée par la capacité à communiquer?

Bien que je ne puisse pas parler de blues, je suis un peu affecté par le manque de rapports humains ici. Je me refuse à (trop) fréquenter les milieux étrangers et je dois dire qu'en l'état actuel je reste sur ma faim à ce niveau. C'est peut-être ça le blues du Gaijin célibataire : de voir ses "potes" Japonais une fois tous les 36 du mois pour un anniversaire pendant lequel on ne parle de rien avant de repartir aussi sec. Je considérais avoir des amis Japonais avant de venir ici (5 ans de connaissance, acceuillis lors de leur voyage en France et tout), mais finalement c'est pas parce que je suis ici maintenant qu'on se voit plus souvent que quand le reste du monde nous séparait. :? Ça, ça fout un peu les glandes.

Sinon Arienae, je pense que le coup du Gaijin aux yeux bleus est dépassé : l'important dans cette société de l'apparence c'est d'être Kakkoii et de le montrer, après, Japonais, Français, Ougandais, je ne pense pas que ce soit très important. Les Japonaises (celles qui sortent un peu du moins) raffollent des trucs qui brillent...

fujijana
05/09/2007, 02h15
- ceux qui cherchent une "vraie relation" (et pas une aventure d'une nuit) sont nombreux à rechercher de préférence une "mère-bis" plutôt qu'une "partenaire", une femme douce et compréhensive qui prendra soin d'eux (<= image de la Japonaise) plutôt qu'une passionnée, avec qui il faudra composer (<= image de la Française)... "Déjà qu'il faut qu'il faut gambatter dehors, si en plus il faut gambatter à la maison !!"



Excellent, en voila un qui a bien compris!

L'homme qui apres une dure journee rentre du travail et veut du calme, une maison propre, une femme qui lui masse les pieds et parle pas trop, histoire de lui premettre de se reposer les neurones apres une longue journee, je comprends, mais l'inverse est valable aussi. De plus en plus de femmes travaillent, par obligation (la vie est de plus en plus chere) par passion aussi, elles veulent etre independantes. Elles aussi arrivent fatiguee, besoin de calme, d'un cheri qui leurs massent les pieds, leurs font couler un bain, preparent a manger.....je vois mal un japonais dans ce role la, alors que je connais beaucoup de francais qui le font.

Pourquoi peu ou pas de japonais?

L'education peut etre, comment votre mere vous a t elle eduquee messieurs? Je pense que cela y joue beaucoup!

Bref, pour revenir au sujet du celibat de l'expat, au debut on se dit, soit je suis au Japon, on va gouter au produits locaux, en plus je parle japonais, et connais la culture, ca aide (je ne parle pas ici du non japonisant). Mais ca aide quoi? A mieux communiquer dans les conflits? Mon ex me disait: tu es au Japon, suis les regles japonaises, pas une fois il a essaye d'apprendre la culture ou langue francaise, chercher a savoir pourquoi j'agissais differenment, c'etait evident que sortant avec un japonais, je DEVAIS devenir japonaise dans notre relation et agir en tant que telle.

J'en ai appris une chose de cette relation: je suis francaise, je ne serais japonaise, et je ne sortirais plus jamais avec un japonais qui ne connaitra rien a ma culture et a ma langue.

Peut etre pour ca que je suis celibataire, mais je prefere ca plutot que essayer de changer une personne en lui apprenant sur mon pays et lui demander de changer sa vision du couple juste pour moi, Avec le temps j'ai appris qu'on changeait pas les gens!

icebreak
05/09/2007, 03h22
Et Icebreak, de ce que j'aurais pu entendre, a son arrivee au Japon, c'etait pas tout rose non plus avec les nanas! Et aujourd'hui il se considererait presque beau!

He ho, la Légende Icebreak....
Nan comme tout le monde, ni trop ni vide.
J'en chier comme tout le monde. Fallait les cagoler, les amener au cinoche, penser au restau etc...
Ouaip, me faisait chier pour madame.

Et ici c'est l'inverse.
C'est tout. Forcément que je suis content comme vous l'étiez en France !

phil75
05/09/2007, 05h03
Si tu es expatrie et que t'a de l'argent tu pars deja avec un gros avantage.

Franchement pour etre un mec et celibataire pendant longtemps au Japon faut se forcer un peu quand meme je pense... .

Ou alors, il y en a qui sont pas attire par les asiatiques, ce qui peut se comprendre aussi.

Gnurou
05/09/2007, 06h00
Franchement pour etre un mec et celibataire pendant longtemps au Japon faut se forcer un peu quand meme je pense... .
On ne vit peut-être pas dans le même Japon. :P 5 mois à Tokyo, vie amoureuse plate comme un électro-encéphalogramme de grenouille.

Ou alors c'est que je suis une tanche.

phil75
05/09/2007, 06h07
Franchement pour etre un mec et celibataire pendant longtemps au Japon faut se forcer un peu quand meme je pense... .
On ne vit peut-être pas dans le même Japon. :P 5 mois à Tokyo, vie amoureuse plate comme un électro-encéphalogramme de grenouille.

Ou alors c'est que je suis une tanche.

Faut sortir un peu ! :D

Moi il m'a fallu 24 heures....arrive un samedi dans l'aprem, le soir meme au Vanilla a roppongi....l'affaire etait pliee 8)

La belle epoque....

fujijana
05/09/2007, 06h12
Vous avez peut etre pas les memes gouts...
Roppongi ca ressemle aux pouffes mini short ras la fesse, cheveux decolores, peau tartinee de fond de teint....bref, c'est pas le genre de tout le monde.
Et puis faut voir aussi si tu cherches juste un coup pour la nuit ou une petite amie que tu rechignes pas a voir plus de 3 fois dans l'annee!

Gnurou
05/09/2007, 06h41
Faut sortir un peu ! :D

Moi il m'a fallu 24 heures....arrive un samedi dans l'aprem, le soir meme au Vanilla a roppongi....l'affaire etait pliee 8)

La belle epoque....
Roppongi, j'y ai passé une nuit et je crois que j'y remettrais plus jamais les pieds. Vraiment pas mon style. Ou alors tu connais une adresse pas glauque. Par ailleurs je sentais bien que je n'étais pas trop du goût de la faune locale non plus.

Le truc c'est peut-être aussi que je ne suis pas un clubbeur ou du genre à m'amuser dans une boîte de nuit. Appelez moi chiant si vous voulez, mais pour m'amuser je passe plutôt mes soirées dans une salle de grimpe que dans un bar ou un club... De toute façon je bois même pas d'alcool et je sais pas danser. :twisted:

Si pour qu'un Gaijin aie du succès il lui suffit d'aller en boîte avec des belles fringues, alors ok c'est facile. Mais si c'est l'unique moyen on ne peut pas généraliser sur le blond aux yeux bleus qui les fait toutes tomber. Le contact avec les gens est peut-être facile dans une boîte de nuit, parce qu'au moins tout le monde sait pourquoi il est là. En revanche, en tant qu'étranger, se trouver un partenaire de sport, quelqu'un qui te fera confiance pour lui tenir la corde ou plus généralement trouver sa place dans un lieu où l'on n'est pas forcément attendu n'est pas des plus aisé. Alors de là à parler avec les filles...

PS: de quand date ta belle époque? ;)

Antonin
05/09/2007, 07h18
Juste pour ce que Gnurou avait dit sur le fait de ne pas voir ses vieux "amis" plus qu'il ne le pensait...je me suis bien reconnu dans ce qu'il a dit. J'ai ete plusieurs fois "agreablement" surpris de la passivite de certains de mes amis ...jamais d'initiatives de leurs part pour m'inviter dans quoique que ce soit, c'est toujours moi qui faisait l'effort de les appeler, etc...et ca, ca fout le blues parfois. Heureusement, j'ai quand un ou deux vrais amis.

Antonin.

phil75
05/09/2007, 07h57
Je pense qu'il faut arreter le "Bad trip".

Vous etes au Japon, c'est une super experience et il faut savoir en tirer le meilleur.

Moi j'ai que 2 amis male japonais et j'en fait pas un drame (pourtant ca va faire presque 2 ans et demi que je suis la).

Je pense que si tu es suffisament ouvert tu ne devrais pas avoir de difficultes. Apres evidement si tu ne peux pas communiquer en Japonais c'est beaucoup plus dur....

Pour Roppongi je suis d'accord, pour les filles occidentales genre europe/USA (hormis les Russes peut etre) le quartier n'a que tres peu d'interet vu qu'elles n'ont quasiment aucune chance face aux japonaises, filippine, colombiennes etc...

Et puis des filles en tenu sexy, il y en a absolument partout. C'est pas uniquement a Roppongi.

En tout cas, ca change des pauvres ratte en Jogging casquette qui deambulent sur les champs a Paris ou encore des Napy des boites prout prout de L'ouest parisien.

Gnurou
05/09/2007, 08h23
Je pense qu'il faut arreter le "Bad trip".
Ya pas de bad trip, je suis franchement super content d'être ici. On parle de ça parce que c'est le sujet (et le moment aussi peut-être).

La seule chose que je déplore, c'est qu'il soit si difficile de créer des contacts anodins puis de laisser les choses se faire (amitié ou autre), plutôt que d'avoir à traîner dans des endroits glauques où tout le monde a écrit "Je veux baiser" sur le front.

C'est mon petit coup de blues spéficique d'expatrié célibataire. A part ça, tout va bien. :P

fujijana
05/09/2007, 08h39
Phil75, c'est pas parceque tu vis tres bien ton experience au japon avec tes 2 amis, que tout le monde le vit bien.
C'est comme ne pas reconnaitre la depression, les angoisses, le mal etre etc... et prendre des soucis serieux chez certains pour des choses sans importances, leurs rigoler a la face, en disant: " sors mon coco, la vie est belle"

Chaque personne reagit differenment aux diverses experiences de la vie, a l'expatriation, a l'amour, a ses besoins affectifs, amicaux et amoureux.

Heureusement qu'on est pas tous pareil, qu'on se contente pas tous de coup d'un soir pour flatter notre ego, qu'on aime pas tous les japonaises/autres, qu'on aime pas tous vivre en ville/campagne, heureusement qu'on est tous different.
ET
Heureusement qu'on a pas tous le coup de blues de l'expatrie!

Imaginez que des icebreak ou des phil75 ou des Antonin et j'en passe!

C'est comme dans un autre topic ou on demande des psychiatres et on repond: viens au soiree Japon.org si tu as le mal du pays. Ca c'est a mon avis une personne qui n'a jamais experimente la depression et ne sait pas ce qu'est qu'un psychiatre!

Mal du pays, blues et depression, probleme d'acclimatation, communication, chaque chose s'approche differenment et differenment par chaque individu.

Merci dans vos conseils de tenir compte des differences de caracteres, gouts et perceptions chez chacun!

phil75
05/09/2007, 08h49
Ha ba desole je suis pas psychologue.

Bon courrage.

Antonin
05/09/2007, 10h14
C'est vrai que par ecrit dans un forum, c'est pas toujours evident de s'exprimer.... moi je suis plutot content de vivre ici, mais vu qu'on parlait d'un certain sujet, je deballais un peu ma life...

mais oui, heureusement qu'il n'y a pas que des Antonin... :-)

tcha
05/09/2007, 10h26
Le principal n'est il pas de ce dire que malgré les problèmes rencontrés ou est content d'être là au quotidien.
Que ferais je d'autre en ce moment si je n'avais pas prise la décision de venir au Japon ?
Que va t'elle m'apporter cette experience au Japon ? plus de bien que de mal ?
Est ce une experience ou un calvaire ?
Les efforts fournis sont t'ils à la hauteur de mon espérance et de ma quiétude ?
Avoir le blues en tant qu'expat une seconde ou tout le temps n'est il pas le pris à payer pour ce concrétiser ?
Le prix en vaut il la chandelle ?

Seul vous même pouvez répondre en votre âme et conscience, l'expérience de l'un ne sera pas toujours bénéfique pour l'autre.
Donnez des conseils, dire ses trucs, raconter son parcours et son vécu ne sont là que pour vous montrer d'autres alternatives, d'autres points de vues que vous n'aviez pas envisagé. Mais au bout du compte c'est à vous de décider de continuer ou non.

Novitche
05/09/2007, 10h32
Rencontrer quelqu'un ce n'est pas forcement dans les boites... Tenez, je partais (seule parce que ma compagne de l'époque travaillait et pensait un peu (TROP) à sa carriere en faisant 9h-4h du matin), je partais disais sur Okayama pour voir quelques jardins.

Arrivant à la gare, je me retrouve face à plusieurs bus avec ma grande carte dans les mains... où aller? mais où aller?... un regard un peu perdu avec un sourire de confiance quand meme ;) et hop je me décide vers une jolie jeune fille pour demander ma route. Coup de chance elle prend le meme bus que moi et j'invite donc à la suivre... j'ouvre la carte sur mes genoux et je lui demande où nous sommes, où va s'arreter le bus. Au lieu de me montrer elle pose son doigt et une partie de sa main sur ma cuisse dont la chaleure commençait à brunir le papier... Elle me montre ensuite là où elle, elle habite... Ah maudite fidélité !!! Je descend et le bus repars emportant au loin son regard qui ne me quittait toujours pas...


Sinon pour éviter le blues, j'étais toujours heureux. Et oui fallait y penser ;) Le Japon est pour le moment l'unique pays où je me sentais bien tout les jours meme quand y avait des clash dans le couple... Autant 5 ans à Montpellier, beau temps, la mer, les filles magnifiques et j'en avais marre... Autant le Japon meme en refaisant mes petites marches habituelles sur Kyoto ou Osaka je me régalais... Peut etre parce qu'à ce moment là j'étais en harmonie avec moi meme...

Gnurou
05/09/2007, 15h00
Le principal n'est il pas de ce dire que malgré les problèmes rencontrés ou est content d'être là au quotidien.
Exactement. Mais c'est là qu'il faut faire la différence entre avoir un petit coup de blues (normal quand on est loin de ce qui nous est familier et pas certain de son futur) et tomber dans la déprime. On a beau dire que ce serait mieux si ceci et cela, on est malgré tout ici pour une raison qui nous est propre. Et pour ma part, même si je suis souvent solitaire (ce qui ne veut pas forcément dire seul), même si je vis dans des conditions matérielles que je n'aurais jamais accepté en France, et même si j'en chope pas une, je ne regrette pas une seconde le fait d'être ici. Parce que c'est le seul moyen de faire ce que je voulais, parce que ça se fait, mais aussi parce que je savais aussi à quoi m'attendre avant de partir.

L'important c'est comme tu l'as dit d'être ici pour une raison à nous. Avant de partir, j'ai connu quelques couples donc l'un des conjoints (généralement la fille) était étranger. L'histoire est généralement la même : la fille vient faire ses études, ce qui doit arriver arrive, et elle s'installe en France pour rester avec son conjoint. Et c'est là que tout part en vrille, que le blues permanent s'installe, puis se change en déprime qui ne veut pas partir. Qu'est-ce qui a cloché? Tout simplement le fait que la fille n'était plus là pour elle, pour son but (obtenir un diplôme/maîtriser la langue/...), mais juste pour "rester avec son copain". Sans savoir ce qu'elle voulait faire comme boulot, ou ce qu'elle attendait de sa vie en France.

J'ai observé ce schéma là et il me semble que c'est la clé d'une vie réussie à l'étranger : une motivation forte et un but précis dans son expatriation. Après on sait très bien qu'on rencontrera des murs à un moment ou à un autre, mais on aura une bonne raison de se faire ch*er à les franchir.


j'ouvre la carte sur mes genoux et je lui demande où nous sommes, où va s'arreter le bus. Au lieu de me montrer elle pose son doigt et une partie de sa main sur ma cuisse dont la chaleure commençait à brunir le papier... Elle me montre ensuite là où elle, elle habite... Ah maudite fidélité !!! Je descend et le bus repars emportant au loin son regard qui ne me quittait toujours pas...
:o Sans dec. Je sais pas où j'ai atterri mais mon Japon n'est pas comme ça. :P Ou alors c'est la loi d'Icebreak (cf. 2ème post de ce fil) qui s'applique.

Après, comme tu le dis, il suffit d'être toujours heureux. Et quand on à manger tous les jours et un toit pour dormir (et en plus de pouvoir vivre une expérience à l'autre bout du monde), on n'a pas de raison de ne pas l'être, finalement.

Il n'empêche... Qu'est-ce que je serais plus heureux si j'avais des vrais amis ici. Et une superbe copine. Et une grosse voiture. Et un appart plus grand. Et un boulot mieux payé et où je travaille moins. Et un gros chien. Et un bateau. Et ... oh si c'est trop demander, je me contenterais de la voiture. Ou du chien.

Novitche
05/09/2007, 16h15
Je dois bien avoué aussi que la réussite de mon séjour japonais a dépendu de la Osaka Team... Des paris à la con de type : demain on va voir le coucher de soleil sur le mont Fuji... On se retrouve au coeur de la ville vidée à 6h du matin pour une séance photo... On se fait une tartiflette avec un vrai reblochon de Savoie... On ouvre une bouteille de vin avec une pédale de vélo... Je passe sur les soirées au bar (le 500*)... C'est sur qu'on était les rois du pétrole et que des potes ça vous change la vie... meme pour un déménagement où qu'on trimbale un canapé à travers le métro de Osaka aux heures de pointes (si si j'ai les photos où on est assis à la "friends" sur le canapé au beau milieu des salary men qui font leur possible pour garder le visage neutre).


* bar d'expat' sur Osaka où la drague est facile et où c'est nous qu'on met des rateaux (sauf à cette petite japonaise qui avait une jupe si courte qu'elle devait s'assoir sur sa petite culotte... avec des collants résilles... noirs... et des jambes interminables aux muscles bien dessinés... où j'ai mis mes médocs pour mon coeur? ) :oops:

Shigu
05/09/2007, 20h16
Fil de discussion très drôle qui tourne à "raconter mon histoire".
Mention spéciale à Novitche qui m'a bien fait rire avec son histoire de carte et de....

Pour reprendre Tcha, qu'est-ce que le "prix" et qu'est-ce que la chandelle?
La réponse sera forcément différente d'une personne à l'autre.

arienae
05/09/2007, 21h08
1) Pour revenir sur l'amitié au Japon, j'ai envie d'ajouter deux choses :

- il y a une tradition Japonaise qui consiste à offrir des nouilles à ses voisins (au nouvel an, je crois). Ceci pour symboliser la relation idéale entre amis : longue, fine, pas collante. Dans les faits, pour les Japonais, se voir à peine une fois tous les six mois n'est pas une preuve d'absence d'amitié. De toutes façons, ils sont souvent assez occupés...
- et pourtant... j'ai un de mes amis japonais, ici à Paris, la première année qu'il est arrivé en France, il ne connaissait personne, et il était bien content de venir chez moi tous les dimanches. C'était devenu une sorte de rituel, qu'il pleuve ou qu'il vente ! Pour lui, c'était LE bon moment de la semaine, je crois. Bref, en voilà un qui ne rechignait pas à une amitié plus "française".

2) Il faut sauver le soldat Gnurou !

Gnurou, 頑張って !

J'ai lu ton blog, il est très marrant, ce qui prouve que tu es quelqu'un de sympa et d'intéressant. J'y ai vu ta photo et tes vidéos. N'étant pas gay, je ne suis pas très bon pour juger les mecs, mais je ne vois rien dans ton apparence qui soit susceptible de repousser les Japonaises, au contraire.

Bref, ton problème, c'est que tu n'es pas encore tombé sur les bonnes personnes, mais je suis sûr que ça va arriver.

Je comprends très bien ton absence d'intérêt pour les sorties en boite, moi ça m'a toujours gonflé. Mais si tu veux rencontrer ces "bonnes personnes", il faut multiplier les occasions de rencontres.

Pour ça, je me permets de te suggérer un truc très bête, auquel tu as peut-être déjà pensé - si tu ne l'as pas déjà fait : mettre une petite annonce "recherche échange linguistique franco-japonais" quelque part dans ta fac (section "langue française"), ou dans un centre international d'échange, genre alliance française, pas trop loin de chez toi (ou tu peux déjà simplement lire les petites annonces dans ces endroits, au lieu d'en poster une toi-même).

Désolé si ce que je dis sent le conseil de grand-père, ou si c'est pas très 格好いい, mais c'est une alternative efficace à la soirée en boîte ou bar à Roppongi, plus orientée "vraie relation et amitié" que "coup d'un soir". Quand on ne connaît personne ou presque, il faut bien commencer quelque part !!

Tu auras moult réponses de gens (surtout des filles) intéressés par la France, c'est garanti. En plus, éventuellement, tu pourrais rencontrer les amis de la personne ayant répondu à ton annonce, tu sais ce que sais, il suffit de tirer un fil, et la pelote vient !

Si tu cherches une copine, c'est normal de se prendre peut-être quelques vents au début, mais même ces râteaux sont bénéfiques car ils te permettent tout de même de pratiquer un peu de Japonais, et de cerner un peu mieux les Japonaises, etc.

Mais il viendra vite le temps où ce sera ton tour d'être en position de choisir. Et il faut vraiment que tu te prépares à faire un tri. Tu risques tout de même fort de tomber sur une Japonaise rêvant d'épouser un Français, n'importe lequel, pour aller vivre dans une France irréelle qu'elle imagine comme un paradis - alors qu'elle n'y est jamais allée. Pas très sain comme base pour une relation. J'anticipe, c'est vrai, ça c'est l'étape 2 ! d'abord, rencontrer les personnes ! Attention cependant... Quand on est en manque prolongé de relations humaines satisfaisantes, on s'expose à tomber rapidement amoureux ! Essaye de ne pas tomber sur n'importe qui !


Sinon, pour les petites annonces, tu peux aussi essayer Internet. J'ai tendance à penser qu'on sait encore moins sur qui on tombe qu'avec les petites annonces (puisque là, le lieu est un peu "ciblé"), mais qui sait, sur un coup de chance... tu as par exemple le Tokyo notice board (http://www.tokyonoticeboard.co.jp) (si tu veux mettre une annonce, c'est payant, mais là aussi, tu peux te contenter de répondre aux annonces en place).
ほら! (interjection signifiant plus ou moins "regarde") :
Sur ce site, cette semaine :
je voudrais echanger francais et japonais au centre de Tokyo. je suis japonaise. Si vous vous interessez d'echanger, ecrivez un email. laluneblue@yahoo.co.uk
Je ne connais pas cette fille, mais ça ne te coûte rien d'envoyer un mail - quitte à le faire avec une fausse adresse !
Au pire :
- tu n'as pas de réponse. De toutes façons, ça ne t'a rien coûté.
- ou tu la rencontres juste une fois, et tu vois que c'est pas ça.... mais ça t'aura permis de faire du japonais - 練習、練習 !
Au mieux, c'est la femme de ta vie !
Entre les deux, pleins de possibilités...

Un dernier truc : je radote, mais n'oublie pas mon conseil de ne pas tomber amoureux trop vite de n'importe qui, crois-en ma vieille expérience qui te sera confirmée par d'autres sur le site...

keya
06/09/2007, 01h09
Je me demande si les problèmes liés à l'expatriation sont spécifiques au Japon…

Quand je discute avec une Russe qui est à Paris depuis 10 ans, c'est pareil, quand je discute avec une ex-diplomate qui est en Asie depuis 12 ans, c'est pareil, moi-même qui suis depuis plus de 10 ans en France, c'est pareil. On a du mal de trouver des gens avec qui on peuvent parler, ni côté autochtones, ni côté compatriotes.

En fait, on ne se soucie plus de ce qu'est le pays d'origine ou le pays d'accueil, on commence à se poser la question de savoir ce qu'on est. Là, il y a une sorte de rupture avec la société, les monsieurs/mademes tout le monde, la famille, les amis d'alors, etc. laquelle est appelée communément "être déraciné".

En effet, certains s'intégrent à la communauté d'accueil sans difficulté. Mais il y en a d'autres qui ne peuvent ni revenir en arrière, ni avancer devant comme certains, car ces gens commencent à marcher dans un chemin où seuls les expatris sillonnent. On peux s'avancer à condition qu'il possède un sens d'orientation surhumaine, puisque dans cet espace s'implique la quatrième dimension qu'est le temps.

Pour beaucoup, le temps est arrêté depuis pas mal de temps, faute de sensiblité à cette notion. Ici, on commence à sentir la portée de la vie, à savoir la naissance, le pendant et la mort (et éventuellement, notamment pour des spiritualisants chevronnés, une prochaine vie). Dedans, il n'y a pas de tristesse ou de pathétique, mais plutôt une joie d'avoir appréhender mieux qu'on est, ou de pouvoir mieux voir qu'avant. Certes, voir mieux que les autres engendre une certaine forme de solitude. Mais c'est pas grave non? C'est la vie.

A présent, je ne montre le véritable moi qu'à des expats. Bien sûr, je m'entends avec tout le monde, ne ce-serait que la surface. Seulement un petit temps de 10 ans ou plus, avec quelques grosses merdes et galères, pour arriver à un tel satori…

Bon courage et bonne continuation

keya, expat décénal

Gnurou
06/09/2007, 01h29
2) Il faut sauver le soldat Gnurou !
Houla. :D Je vais vraiment faire gaffe à ce que j'écris, parce qu'à voir les réponses ça doit plus sentir la misère que ce que je souhaiterais.

T'inquiètes pas Arienae, le soldat Gnurou a certes été parachuté au Japon avec juste sa bite et son couteau, mais faut pas se tromper, ce qui sert pour remplir la mission, c'est le couteau... ;)

Il a ses plans au Japon (cf. Tcha) et ils n'incluent pas de conclure. Étant un animal social, il épouillerait certes bien un de ses voisins de temps en temps, mais en attendant, il fait ce qu'il est venu faire et c'est très bien comme ça.

J'ai vite compris que la société Japonaise était avant tout une société de l'apparence (bien plus qu'en France), et c'est clairement pas ce côté-là que je suis venu chercher ici. Ça ne facilite pas les contacts, mais en même temps c'est un filtre contre des relations qui seraient de toute façon frustrantes. Donc c'est tant mieux.

Dans ces conditions, je ne pense pas qu'il soit bon que j'insiste trop de courir après les Japonais. Heureusement, je sympathise avec des Gaigokujins et je peux régulièrement parler japonais... avec des Coréens. "Mais c'est pas grave..." (c)

Cela dit, j'apprécie grandement ta sollicitude. ;)

icebreak
06/09/2007, 03h32
Première Loi d'Icebreak sur le couple
Tout étranger mâle présent au Japon à 78% de chances en plus de sortir avec une fille que dans son pays d'origine.

Corollaire gaijin
Tout étranger mâle présent au Japon à 58% de chances en plus de sortir avec une fille autre que japonaise que dans son pays d'origine.

Seconde Loi d'Icebreak sur le couple
Tout étranger mâle présent au Japon ne sortant ni avec une japonaise, ni avec une étrangère est soit :
- Homosexuel.
- Vraiment moche même pour le Japon.
- Vraiment pas doué
- N'est pas présent depuis plus de 1 an sur le sol nippon