PDA

Afficher la version complète : Histoire Yamato



vlad
26/05/2004, 20h59
Bonjour,

je suis à la recherche de documentations sur la période Yamato, et, plus précisément, sur la lutte entre les soga et les mononoke, ainsi que sur la réforme de taika et le code de taiho.

Merci de votre aide,
vlad.

asagiri
27/05/2004, 13h24
bonjour

sur le Taiho Ritsu-Ryo il y a pas mal de choses dans google enenglais et en japonais et en allemand


The Emergence of Japanese Kingship. By Joan R. Piggott. (Stanford: Stanford University Press, 1997. Pp. 434. $55.00.)

This book is a useful and frequently interesting addition to a growing English-language corpus dealing with ancient Japan (defined as the period before A.D. 800). Filled with detailed illustrations and long translations of sources, The Emergence of Japanese Kingship is an ambitious work, tracing the monarchy from the mid-third to the mid-eighth century. The result is what the author calls an "archaeology of kingship" an excavation that recovers some previously unknown artifacts.

Piggott begins with Himiko, the "theurgic paramount of Wa." Next, she analyzes ritual, retinue, and marriage alliances under the martial Yuryaku (late fifth century). Suiko (r. 592-628), the "Polestar Monarch," advanced the regal office, although not as far as posited by some. Tenji, "the Fortress Monarch" of the 660s, "more than ever saw himself as a Chinese-style universal sovereign ... culture hero and civilizer" (117, 119). Temmu and Jito transformed a corporate into a stem dynasty, making themselves into divine kings of the Sun line and utilizing ceremony to establish a theater state. The Taiho code of 701 "configure[d] and routinize[d] a complex hierarchy incorporating all elites ... with the Heavenly Sovereign at its apex" as "ritual coordinator" (167, 208). By the time of Shomu (r. 724-49), ancient Japanese kingship reached its zenith amidst a reformulated and expanded official Buddhist cult (255).

Piggott has uncovered a mother lode of invaluable information; numerous translations of primary and secondary works will prove illuminating to specialists and generalists alike. The book contains few original insights, but the author offers her views on many long-standing debates. Two of these seem especially noteworthy: the emphasis on the "segmented polity" of the eighth century, centered but not centralized; and the stress on the idealized nature of the Chinese-style law codes, which were drawn not just from T'ang models, but from the whole of Chinese experience.

The work has shortcomings, too. The major one is lack of focus; the author includes too much, touching upon nearly every topic of importance in the time period under consideration. A more disciplined exposition, honing in on the monarchy itself, would have allowed the author greater space to examine the central issues in detail, while foreclosing criticism arising from unsatisfactory coverage of tangential subjects.

Another aspect of this "scattershot" approach is the harsh criticism meted out to others. Piggott takes pains to disagree with practically every recent English-speaking scholar writing on ancient Japan, sometimes unjustifiably. To take one example, she states repeatedly that this reviewer's emphasis on the martial character of the Chinese-style system, especially the census, is "untenable" (367, 372). Not only is this not this reviewer's interpretation (it is that of Urata Akiko and Yoshida Takashi), but Piggott fails to locate the proper citation in the reviewer's work. (See Population, Disease, and Land in Early Japan, 645-900, p. 139; Urata, "Henko sei no igi," Shigaku zasshi 81: 28-76; Yoshida, "Ritsuryo sei to sonraku" Iwanami koza Nihon rekishi, vol. 3, p. 176.)

Notwithstanding such flaws, The Emergence of Japanese Kingship has considerable merit and may stimulate further research.

William Wayne Farris

University of Tennessee, Knoxville

COPYRIGHT 1999 Phi Alpha Theta, History Honor Society, Inc.
COPYRIGHT 2000 Gale Group

juste un exemple
on trouve aussi des informations dans le Kojiki et le Nihon Shoki
car a l`epoque de la Reine Himiko existent des relations avec des royaumes Chinois qui ont influences des textes comme le code Taiho
il ya les biblis des differents centres culturels japonais a Paris etc...
bonne recherche

vlad
27/05/2004, 16h54
Merci beaucoup pour toutes ses informations Asagiri.
Malheureusement mon anglais est plus qu'imparfait. Existe t'il des documents en Français ?

asagiri
28/05/2004, 13h19
j'ai trouve ca
mais c'est assez general







A. Les époques Asuka (VI-VIIe s.) et Hakuho (VIIe-VIIIe s.)

Temple Todaiji , maison du Grand Bouddha.
On appelle communément époque Asuka la période qui s’étend du milieu du VIe siècle à la seconde moitié du VIIe, et époque Hakuho les quarante ans qui précèdent l’installation de l’empereur à Nara (710). Le gouvernement central, peu à peu averti des structures politiques plus évoluées du continent, s’efforça de les assimiler, car il y trouvait le seul moyen de résister à la puissance de plus en plus considérable des clans. Parmi ces derniers, cependant, tous n’étaient pas les tenants de l’effritement politique, bien au contraire, puisque c’est le clan des Soga qui, vainqueur des Otomo et Mononobe partisans du morcellement, mit en place le célèbre Shotoku-taishi, régent de sa tante l’impératrice Suiko (règne 592-628), héritière de Yomei, le premier empereur qui se convertit au bouddhisme.
Le régent Shotoku avait su se faire le champion des tendances sinophiles qui se traduisaient alors dans une partie de l’aristocratie japonaise par un besoin de modernisation indispensable à la survie du pays. Grâce à lui, la culture chinoise, tant confucéenne et taoïque que bouddhique, allait marquer de son sceau le nouvel empire insulaire. En 603, le régent fixa les douze échelons de la hiérarchie des fonctionnaires (kan i juni kai ) et, en 604, il promulgua l’édit en dix-sept articles (kempo jushichi jo ), sorte de constitution ou plutôt de manifeste religieux et politique assurant l’idée de l’autorité centrale. Néanmoins, les troubles qui suivirent la mort de Shotoku-taishi (621 ou 622), dont les principes furent remis en question par ceux-là mêmes qui l’avaient porté au pouvoir, mirent un moment en danger l’assise gouvernementale. L’appui apporté à l’empereur par les Nakatomi aboutit en 645 à la promulgation de la réforme de l’ère Taika (Taika no kaishin ). Celle-ci, transplantant au Japon le modèle de l’administration chinoise, marqua l’avènement de la monarchie absolue. Son promoteur, Nakatomi Kamatari, reçut en récompense de ses services le nom de Fujiwara que porta dès lors sa famille, qui remplaça au pouvoir celle des Soga, définitivement éliminée. L’empereur et son groupe réussirent à se maintenir ainsi contre les chefs de clans jusqu’en 672. La brève révolte connue sous le nom de Jinshin no ran , terminée en 673, fut sans conséquences et s’acheva par le renforcement du pouvoir impérial avec l’empereur Temmu (règne 673-686). Parallèlement à l’unité politique de la Chine réalisée par les Sui et les Tang, le gouvernement du Yamato avait élaboré peu à peu une organisation que la promulgation en 701 du Code de l’ère Taiho (Taiho ritsu-ryo ) mit définitivement en forme : un ensemble complet de textes régissait désormais tant les institutions impériales et gouvernementales que l’organisation des différents groupes sociaux et la distribution des terres réparties en circonscriptions, pays et districts (ki do sei et kuni gun sei ).

B. Le siècle de Nara (VIIIe s.)
Ainsi s’ouvrait une ère que vint consacrer l’aménagement d’une nouvelle capitale, Nara. Tant qu’avait duré l’époque dite du Yamato (Yamato jidai ), le siège du gouvernement comme la résidence de l’empereur étaient demeurés mobiles. Chaque empereur, Ojin ou Nintoku par exemple, avait une ou plusieurs capitales. On sait seulement de façon certaine qu’à partir de la réforme de Taika (645) la capitale s’installa à Naniwa (aujourd’hui Osaka), où des fouilles récentes ont permis de dégager les soubassements des palais. Naniwa peut être considérée, malgré de fréquents déplacements, comme la capitale à l’époque Asuka. Mais il fallut attendre l’établissement à Nara de Heijokyo, construite sur le modèle de Chang’an sous les Tang, pour connaître plus de stabilité. Elle demeura capitale jusqu’en 794 et l’on appelle époque de Nara (Nara jidai ) la période pendant laquelle cette cité fut la résidence de la cour impériale (710-794). De cette époque datent les Annales du Japon (Nihonshoki ) et le Livre des événements anciens (Kojiki) , premières annales ou chroniques historiques instaurant la filiation solaire de la famille impériale. Moment intense d’éclosion de la civilisation japonaise, ce VIIIe siècle fut marqué par la régularité des communications qui liaient alors l’archipel à la Chine des Tang. De 630 à 894, on compte en effet treize ambassades japonaises à la cour chinoise. Représentants officiels, marins, artisans et étudiants partant apprendre à l’étranger constituèrent des groupes d’abord de cent à deux cents personnes et bientôt de plus de cinq cents ; les flottilles de transport qui comprenaient primitivement deux bateaux en rassemblèrent bientôt quatre, à telle enseigne que la simple expression " quatre bateaux " (yotsu no fune ) désigne la flotille en partance pour la Chine.

On connaît quatre routes qui furent empruntées successivement pour atteindre Chang’an. Toutes partaient de Naniwa-tsu (Osaka) et comportaient une escale à Hakata-tsu (Fukuoka). À partir de là, elles divergeaient. La première longeait les côtes de Corée très en avant vers le nord, arrivait au Shandong, puis gagnait la capitale ; la seconde traversait la mer de Chine pour rejoindre l’embouchure du Yangzi ; la troisième passait par les Ryukyu, cinglait à travers la mer de Chine et aboutissait au Zhejiang ; la quatrième enfin semble n’avoir été qu’une variante de la première, utilisée seulement pour le retour du dernier voyage : prenant la mer au Jiangsu, les navires traversaient la mer Jaune. Si l’on songe aux difficultés et aux dangers de la navigation à cette époque, on comprend quelle fut la soif de civilisation de ce Japon de Nara, contraint par la perte brutale de son accès à la Corée (663) d’aller chercher la culture en son berceau. Il en rapporta toutes les bases sur lesquelles devait s’édifier plus tard le Japon des Fujiwara. Les témoignages les plus tangibles de cette présence de la Chine et, à travers elle, de tout ce qui circulait alors sur la route de la soie sont de nos jours encore conservés dans le Shosoin, resserre (kura ) en bois construite, pense-t-on, en 756 dans l’enceinte du Todaiji, à Nara, pour abriter les objets précieux reçus ou rassemblés par l’empereur Shomu et l’impératrice Koken, dont les règnes marquent la période la plus prospère de l’époque de Nara (724-749 et 749-758).


C. L’épanouissement du bouddhisme
Un autre phénomène très important de ce VIIIe siècle est l’implantation du bouddhisme, due au chancelier Dokyo qui paracheva l’œuvre du pieux empereur Shomu. La religion étrangère se muait en grande Église de l’empire et devenait ainsi la plus forte puissance de l’État. Les services, l’enseignement et les ordinations étaient placés sous le contrôle de la cour, qui reconnaissait officiellement deux sectes mineures - Jojitsu et Kusha - et quatre sectes majeures - le Sanron, le Hosso, le Kegon, et le Ritsu -, qui toutes, à l’exception de la dernière, avaient été fondées par des moines japonais instruits en Chine et propageaient la doctrine originelle. La secte Hosso, introduite par Dosho dès 660, innova la crémation au Japon. Le bouddhisme fit enfin naître les splendeurs de Nara : au Horyuji s’ajoutèrent ainsi le Yakushiji, le Toshodaiji, le Todaiji, tandis que chaque circonscription bâtissait son Kokubunji (738 ou 741), dont la réalisation était née de la centralisation, dès 685, des temples de province. Tous les sanctuaires, patronnés par la cour, étaient exemptés d’impôts. Comme en Chine, l’extension du bouddhisme entraîna une rupture de l’équilibre économique. Le clergé bouddhique partageait en effet avec l’aristocratie des privilèges qui sapaient l’efficacité du système de la répartition des terres. Ainsi, presque en même temps que la Chine, les mêmes vices de structure dans le système agraire allaient lancer le Japon sur la voie des féodalités à manoirs (shoen ).

Il fallut tout le VIIIe siècle pour que le processus fût achevé. La distribution des terres - toutes propriétés de l’empereur selon la réforme de Taika - était en principe équitable et la révision des cadastres tous les six ans donnait une certaine garantie contre les abus. Mais, ici comme en Chine, l’octroi de privilèges mina l’efficacité du système. Toutefois, alors que sur le continent une machine administrative bien au point et éprouvée put le maintenir plus de trois siècles, au Japon l’absence d’organisation provinciale solide et le manque de moyens de communication le firent échouer en moins d’un siècle. Les pertes de domaines entraînèrent une diminution des rentrées fiscales ; pour y remédier, le gouvernement procéda à la distribution de nouvelles terres. Afin d’encourager le défrichement, certaines furent déclarées propriété privée pour une génération seulement. Mais les seigneurs purent contourner les textes ; les grands propriétaires, principalement le clergé, furent non seulement exemptés de taxes sur les essarts, mais reçurent même l’autorisation de prélever des impôts sur les fermiers. En abaissant les taux des redevances, ils réussirent à s’attirer de nombreux paysans et à reconstituer de grandes propriétés. Domaines nobles, propriétés des temples et nouvelles terres, tout échappa peu à peu aux obligations fiscales. Le système établi par la réforme de Taika s’effondrait irrémédiablement. L’existence de la cour ne tenait plus qu’à la bonne volonté des grands seigneurs.