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chevalier
14/06/2007, 06h22
DECLARATION DES HOMMES DE LA CULTURE JAPONAISE

Nous historiens et représentants de la culture japonaise, réclamons à la suite des historiens français, signataires de l’appel « Liberté pour l’histoire » du 12 Décembre 2005 et des historiens belges signataires du manifeste « Pléthore de mémoire : quand l’état se mêle d’histoire » du 25 Janvier 2006 la liberté à la confrontation des thèses et à l’étude des preuves historiques.
Nous faisons nôtre ce passage du texte des historiens français (signé par 700 personnalités) présidé par l’imminent historien René Rémond, aujourd’hui décédé :
« L’histoire n’est pas une religion. L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabou. Il peut être dérangeant. »
Nous lançons cet appel en 2007, 70 ans après l’entrée des troupes japonaises dans la ville chinoise de Nankin, sachant que cet événement est exemplaire de la façon non- objective dont on traite l’histoire contemporaine du Japon, surtout dans les médias occidentaux.
L’histoire écrite par le vainqueur n’est pas obligatoirement l’histoire réelle, nous exigeons le droit à la vérité historique, c’est à dire la prise en compte de toutes les thèses et la confrontation des preuves. Nous refusons l’intoxication et la diabolisation permanente de notre peuple par une vision politico - idéologique de l’histoire.
Nous sommes impatients de comparer les démarches scientifiques avec toutes les personnes avides de vérité.


Secrétariat au Japon : iec@cb3.so-net.ne.jp

Contacte Paris :Mr Michel Humbert - 01 42 87 81 93

A Paris le 11 Juin 2007




Liste des 55 signataires de la Déclaration des hommes de la culture du Japon

Hidemi AOKI (Prof. à l'Univ. Nakamura-Gakuen)?Kazuhiro ARAKI (Prof. à l'Univ. Takushoku. Prest. de l'Assoc. pour l'enquête des kidnappés identifiés)?Koichi ENDO (Ecrivain. Pr. à l'Univ. Takushoku)?Genki FUJII (Politologue. Pr. invité à l'Univ. Takushoku)?Nobukatsu FUJIOKA (Pr. à l'Univ. Takushoku. Prest. de l'Assoc. pour créer de nouveaux textes scolaires)?Hayaru FUKUDA (Prést de l'Assoc. du Théâtre moderne. Pr. à l'Univ. Meiji)?Nobuaki HANAOKA (Journaliste)?Osamichi HIGASHINAKANO (Historien. Prés. de l'Académie des études sur Nanking. Prof. à l'Univ. de l'Asie)?Shigeo HIRAMATSU (Ancien directeur de l'Institut des études à l'Agence de la Défense nationale)?Eiko HOSOE (Photographe)?Kazuo IJIRI (Ecrivain. Directeur de l'Institut des études sur la cuture japonaise à l'Univ. Takushoku)?Takanori IRIE (Prof. hon. à l'Univ. Meiji)?Fuji KAMIYA (Pr. hon. à l'Univ. Keio-Gijuku)?Mitsuo KAMIYA (Prest. De l’Association des études sur Shozo Suszuki )/Hidéaki KASE (Ecrivain. Critique des problèmes diplomatiques)?Tetsuya KATAOKA (Charge des recherches à l'Institut Hoover de l'Univ. de Stanford) ?Kanji KATSUOKA (Historien. Prof l'Univ. Meisei)?Kichitaro KATSUTA (Prof hon. à l'Univ. de Kyoto)?Yoshio KEINO (Prof à l'Univ. Intern. de Heisei. Pres. de l'Assoc. nationale des enseignants)?Bun-yu KO (Ecrivain)?Keiichiro KOBORI (Historien. Prof. hon. à l'Univ. de Tokyo)?Nobuyuki KUBOTA (Prest. de l'Inter-Académie de l'Asie Pacifique)?Toru MATSUMOTO (Ecrivain)?Kihachiro MINAMIOKA (Fondateur-Rédacteur en chef de Gekkan-Nippon)?Masahiro MIYAZAKI (Ecrivain)?So MIZUSHIMA (Cinéaste. Prest. de la Télévision Channel Sakura)?Akira MOMOCHI (Juriste. Prof. a Nippon University) ?Katsunori NAKAMURA (Prof. hon. a l'Univ. Keio-Gijuku)?Kanji NISHIO (Historien. Ecrivain)?Tsutomu NISHIOKA (Prof. à Tokyo Christian Univ.)?Haruki NIWA (Economiste. Membre hon. de l'Académie de la Russie Europe de l'Est)?Shiro ODAMURA (Ex-Recteur de l'Univ. Takushoku)?Yasuo OHARA (Prof. à l'Univ. Kokugakuin)?Koji OKAMOTO (Prof hon. à l'Univ. intern. d'Osaka) ?Hisahiko OKAZAKI (Ancien Ambassadeur en Thaïlande)?Takayuki OSANAI (Analyste des problèmes diplomatiques. Conférencier à l'Univ. Keio-Gijuku)?Yoshio OMORI (Ancien chef du Cabinet des enquêtes du premier ministre)?Masatoshi OTA (Ancien Ambassadeur en Afrique du Sud)?Takayuki OSANAI (Critique des problèmes diplomatiques. Conférencier aux Hautes-études de l'Univ. Keio-Gijuku)?Yoshiko SAKURAI (Journaliste) ?Yoichi SHIMADA (Prof. A l’Univers. – préfec. De Fukui)/ Hei SEKI (Ecrivain)/Shiro TAKAHASHI (Historien. Prof a l'Univ. Meisei)?Katsuhiko TAKAIKE (Juriste)?Akinori TAKAMORI (Historien. Pres. de l'Institut des études générales sur la culture japonaise)?Tadae TAKUBO (Prof. Inv. à l’Univer. Kyorin)/Tadao TAKEMOTO (Ecrivain. Ancien prof invite au Collège de France. Pr. hon. à l'Univ. de Tsukuba)?Hidemichi TANAKA (Historien. Prof émérite à l'Univ. de Tohoku)?Saburo TSUKAMOTO (Ecrivain)?Shohei UMEZAWA (Prof à l'Univ. Shobi-Gakuen)?Terumasa NAKANISHI (Historien. Prof à l'Univ. de Kyoto)?Shoichi WATANABE (Ecrivain. Prof hon. à Sophia University) ?Toshio WATANABE (Recteur de l'Univ. Takushoku)?Taro YAYAMA (Critique des problèmes politiques)?Kyoko YAMAKAWA (Prest. du Cecle Momo Poétesse du waka)?Yoshikatsu YOSHIDA (Prof associe à l'Univ. de Miyazaki)

rasen
14/06/2007, 07h37
DECLARATION DES HOMMES DE LA CULTURE JAPONAISE

Ca commencait plutôt bien, mais arrivé là :


sachant que cet événement est exemplaire de la façon non- objective dont on traite l’histoire contemporaine du Japon, surtout dans les médias occidentaux.
L’histoire écrite par le vainqueur n’est pas obligatoirement l’histoire réelle,

j'ai commencé à avoir un sérieux doute...




Liste des 55 signataires de la Déclaration des hommes de la culture du Japon
[...]
Hayaru FUKUDA (Prést de l'Assoc. du Théâtre moderne. Pr. à l'Univ. Meiji)
[...]
Kanji NISHIO (Historien. Ecrivain)?Tsutomu NISHIOKA (Prof. à Tokyo Christian Univ.)
[...]
Shiro TAKAHASHI (Historien. Prof a l'Univ. Meisei)?
[...]


Des hommes biens sous tout rapports...


La première réalisation concrête successive au rapport de la Commission pour le Réexamen de l'Histoire est la création en janvier 1995 du "Centre d'Etudes pour une Vision Libérale de l'Histoire" (jiyûshugi shikan kenkyûkai), centré autour de Fujioka Nobukatsu. Ce "Centre d'Etudes" commence dès l'été 1996 à s'attaquer violemment (15) aux mentions concernant le Massacre de Nankin ou les "femmes de réconforts de l'armée" dans les manuels scolaires, ces derniers étant critiqués comme "anti-japonais", "masochistes" ou "ténébreux" (han'nichiteki, jigyakuteki, ankokuteki). La préoccupation majeure de ce groupe est la suppression des mentions concernées dans tous les manuels d'histoire. Les principaux personnages du "Centre", Nishio Kanji (professeur à l'Université Denki Tsûshin), Fujioka Nobukatsu (professeur à l'Université de Tôkyô), Takahashi Shirô (professeur à l'Université Meisei), Sakamoto Takao (professeur à l'Université Gakushûin) et Kobayashi Yoshinori (dessinateur de bandes dessinées) (16), annoncent publiquement leur projet de rédiger leur manuel d'histoire pour le cours secondaire (décembre 1996) et créent à cette intention en janvier 1997 le "Comité pour la Rédaction de Nouveaux Manuels d'Histoire" (atarashii rekishi kyôkasho wo tsukuru kai) (17).

lire le texte complet ici (http://www.amnistia.net/news/articles/negdoss/japnega/japnega.htm)

encore un peu de lecture là (http://www.amnistia.net/news/articles/negdoss/japnega/japmanu.htm)

Donc si l'auteur de ce post aux relents nauséabonds (si on le revoit un jour) peut apporter quelques éclaircissements sur ce qu'il entend par "façon non- objective dont on traite l’histoire contemporaine du Japon" avant que le maitre des lieux ne tire la chasse, je lui en saurait gré.

icebreak
14/06/2007, 08h01
Encore un truc franco-français.
Je suis contre l'intrusion de l'état dans l'histoire et dans une moindre mesure contre la diabolisation d'un sujet de l'histoire.

On devrait pas avoir à statuer sur l'histoire.
Laissons les historiens en débattre.

Il me semble pas qu'en france, il y ai interdiction de parler de Nankin.
Perso, me contrefout de savoir qui à raison mais on peut au moins les laisser en parler.

rasen
14/06/2007, 08h07
Perso, me contrefout de savoir qui à raison mais on peut au moins les laisser en parler.

Certes, mais pour parler d'un sujet, il faut pouvoir y avoir accès, et il me semble que supprimer toute référence à ce sujet n'est pas le meilleur moyen d'y avoir accès.

chevalier
14/06/2007, 10h15
Etrange ce manque d'objectivité, les signaitaires de ce texte demandent la confrontation des "preuves" sur des évènements historiques, est ce un crime? Les historiens français réclament la même chose, seraient-ils d'affreux facistes? Allons, un peu de sérieux. Pourquoi ce texte envoyé à toute la presse française est-il boycotté?
Parmi les signataire le grand photographe Eiko Osoé, honneur à lui. :D

lacky
20/06/2007, 22h10
Bonjour chevalier. Merci pour les informations!!
Où avez-vous trouvé ces informations?
Pourriez-vous mettre le lien, s.v.p?

Merci bien!!

rasen
21/06/2007, 13h48
Etrange ce manque d'objectivité, les signaitaires de ce texte demandent la confrontation des "preuves" sur des évènements historiques, est ce un crime?

Justement, qu'ils apportent les leurs, et acceptent qu'elles soient discutées. Vouloir discuter de ce qui s'est passé à Nankin est une chose. Vouloir supprimer toute référence à Nankin, aux femmes de réconfort à l'unité 731 ou aux exactions de l'armée impériale dans le pacifique sous prétexte que c'est "anti-japonais" en est une autre.

Continuons avec la liste des sympathiques signataires :
Bun-yu KO (écrivain). Taiwanais résident au Japon. Il est aussi professeur à l'université Takushoku.

Je cite wikipédia (oui, je sais, wikipédia est controlé par les méchants anti-japonais. La preuve, c'est écrit en anglais.)


Kō has been accused of being a revisionist and a nationalist, and has been accused of playing down Japanese war crimes against China and Korea. His works often claim that Taiwan and Korea owe their present day successes, and much of their culture, to Japan.

Ko à été accusé d'être un révisioniste et un nationaliste, et de minimiser les crimes de guerre du Japon à l'encontre de la Chine de la Corée. Dans ses travaux, il affirme souvent que Taiwan et la Corée sont redevables au Japon de leurs succès actuels et de la plus grance partie de leur culture.

Et encore ici (http://lifeinmotion.wordpress.com/2007/05/04/) (un article long mais intéressant. Le manga auquel il est fait référence ci-dessous est "Introduction à la Chine" de Bunyu Ko) :

Mr. Ko spends much of the quieter moments in the comic book developing an unusual historical narrative: that China, not Japan, was the aggressor in the Pacific war.

“The only good thing to come out of that country is its food,” says Mr. Ko, a semiretired professor here at Takushoku University, where he teaches comparative culture.

Mr Ko développe dans les passages les plus calmes du livre un récit historique inhabituel : la Chine, et non le Japon, était l'agresseur lors de la guerre du pacifique.
"La seule bonne chose qui sort de ce pays est la nourriture" dit Mr Ko, professeur en retraite partielle à l'université Takushoku, où il enseigne la culture comparée.

A propos d'"Introduction à la Chine" :

In 300 graphic pages, it claims that the Chinese are incapable of democracy, practice cannibalism, and have the world’s leading sex economy. In one sequence, famous political figures say the country is the source of most of Asia’s contagious diseases. In another, illustrated with naked, spread-eagled women, China is said to have exported 600,000 “AIDS-infested” prostitutes.

En 300 pages illustrées, il est affirmé que la Chine est incapable de démocratie, pratique le cannibalisme, et est leader mondial de l'économie du sexe. Dans un passage, des hommes politiques connus affirment que ce pays est la source de la plupart des maladies contagieuses d'Asie. Dans un autre, illustré par des femmes-oiseaux nues aux ailes déployées, la Chine est accusée d'avoir exporté 600000 prostituées contaminées par le virus du SIDA.

Extrait de bibliographie :

L'affreux Chinois (醜い中国人; Minikui Chūgoku-jin)
L'histoire fabriquée du Japon (捏造された日本史; Netsuzō sareta Nihon-shi)
Japon - pris au piège du sino-centrisme (中華思想の罠に嵌った日本; Chūka shisō no wana ni hamatta Nihon)
...

skydiver
21/06/2007, 17h32
Des références en effet...

chevalier
21/06/2007, 18h09
Ce texte m'a été envoyé par un japonais de Paris. L'appel a été lancé de Paris en hommage à René Rémond et aux historiens français, courageux signataires du premier appel. Ce texte est boycotté par les médias français, qui préférent tomber dans l'anti-japonisme primaire. Rappelez-vous un certain premier ministre qui avait osé traiter les japonais de peuple de fourmis. L'important ce n'est pas qui signe l'appel, mais le texte lui-même, est-il respectable de réclamer l'objectivité? Par exemple, faudrait-il ne pas signer une pétition contre la peine de mort sous prétexte qu'une personne "politiquement incorrecte'" l'aurait signée ? Les crimes des vainqueurs sont toujours absouts, ils sont au-dessus des lois.

ANGAKOK
21/06/2007, 21h11
Bonjour,

Belle référence en effet que celle de René Rémond, cet académicien est en effet connu pour ses thèses négationnistes notamment en ce qui concerne le génocide arménien.

Il avait aussi contribué au non-lieu de Paul Touvier par le dépôt d'un rapport très complaisant au procès de ce dernier.

rasen
21/06/2007, 22h52
L'important ce n'est pas qui signe l'appel, mais le texte lui-même
Justement, la référence explicite à Nankin dans le texte de l'appel attire l'attention, et quand on regarde les noms des signataires, il est plus que légitime de se poser des questions sur les vraies motivations de cet appel.


Les crimes des vainqueurs sont toujours absouts, ils sont au-dessus des lois.
"Et puis d'abord lui aussi il fait des bétises ! ". Que voilà un argument imparable ; une défense absolue...

Que tous ces brillants historiens publient leurs travaux dans des revues sérieuses, qu'ils les soumettent à la critique de leurs pairs, au lieu de s'étaler dans des revues de bas étage.


Many professors publish in in-house journals that Nakano Koichi, a political scientist at Sophia University, says too often produce junk. “They often publish whatever is produced in the faculty, and they are not reviewed from outside, so the distinction between genuinely academic work and popular work is very thin,” he says. “Some academics make a career out of publishing in general publications rather than academic journals as Americans would understand them.” (source (http://lifeinmotion.wordpress.com/2007/05/04/))

chevalier
22/06/2007, 06h24
Il faut se méfier des citations Rasen, parmi tes sources il y a le site communiste Amnistia, qui fait non pas de l'information mais de la propagande. Ce n'est ni à la justice ni à l'état de dire la vérité historique mais aux historiens. Un exemple récent: le journal Le Monde dans un de ses suppléments a publié une photo de Nankin , où un soldat japonais en tenue d'été trucidait (dans un geste théatral) a la baïonnette un prisonnier chinois. Bien entendu cette photo est un faux grossier car la prise de Nankin s'est faite en hiver. Oui il faut confronter les preuves sans diaboliser tel ou tel historien. Il faut remplacer la vision idéologique par le travail des historiens. C'est une question d'honneteté. Car aujourd'hui le passé est instrumentalisé pour obtenir des avantages politiques et faire oublier les crimes présents.
"Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté" Guy Béard

ANGAKOK
22/06/2007, 07h56
Bonjour,


Un exemple récent: le journal Le Monde dans un de ses suppléments a publié une photo de Nankin , où un soldat japonais en tenue d'été trucidait (dans un geste théatral) a la baïonnette un prisonnier chinois. Bien entendu cette photo est un faux grossier car la prise de Nankin s'est faite en hiver.


Tu as cette photo? De plus si tu regardes la situation géographique de Nankin ainsi que son climat (sub-tropical) une tenue "d'été" ne serait pas si étrange que çà. A Nankin ce qu'il faut craindre ce n'est pas le froid mais plutôt la chaleur de l'été.

En tout cas ton argumentation me semble très orientée et me fait penser à l'intervention de certains sur l'islam au Japon ce qui a entrainé la fermeture du topic.

chevalier
22/06/2007, 08h21
Non en hiver 1937 à Nankin, c'était le froid. Il y a eu des morts lors de la prise de la ville, mais le chiffre de 300.000 est une invention de la propagande chinoise, qui ne repose sur aucune preuve.
"Mardi, un groupe de parlementaires conservateurs japonais a mis en doute le chiffre de 300.000 morts, affirmant que même la "propagande" de l'époque n'avait pas avancé un tel bilan.

Se basant sur des rapports officiels, comme ceux de la Société des Nations, ou des articles de journaux, où il est question de 20.000 morts et de plusieurs milliers de femmes violées, ces parlementaires ont indiqué vouloir contrer des films qui allaient sortir à l'occasion du 70e anniversaire du massacre.

Ces films vont créer une "situation difficile en présentant les Japonais du présent et de l'avenir comme le peuple le plus cruel au monde", ont-ils dit. "
Le Japon aujourd'hui
Mais pourquoi ce silence des médias français, sur l'appel des intellectuels japonais?
De quoi ont-ils peur?
Le supplément du Monde date de 3 ans, avec un dossier sur la Chine.
" Ils ne peuvent attaquer la pensée, alors ils attaquent le penseur"
Paul Valery

ANGAKOK
22/06/2007, 08h50
Bonjour,


Non en hiver 1937 à Nankin, c'était le froid. Il y a eu des morts lors de la prise de la ville, mais le chiffre de 300.000 est une invention de la propagande chinoise, qui ne repose sur aucune preuve.


Ok mais as-tu des preuves de ce que tu avances? Mais autres que des dires de négationnistes...

arienae
22/06/2007, 09h26
"Il faut remplacer la vision idéologique par le travail des historiens"

tout à fait d'accord. Mais la vision idéologique, c'est celle de l'extrème droite japonaise. Le travail des historiens existe, et il a montré que le massacre de Nankin a existé, et qu'il a fait A MINIMA 80 000 morts (c'est l'estimation la plus basse, acceptée même par certains "négationnistes"). Le chiffre de 300 000 est peut être une exagération, mais ça ne remet pas en cause l'existence d'un massacre de grande ampleur.

Il ne s'agit pas de censure, ou d'intervention de l'Etat dans l'histoire. D'accord pour parler de tout en histoire sans tabou. Mais un peu d'honnêteté intellectuelle ne fait pas de mal.


Et puis, Chevalier, "il faut se méfier des citations". Tu cites
- " Ils ne peuvent attaquer la pensée, alors ils attaquent le penseur" de Paul Valery
- "Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté" de Guy Béard)
Sous-entendu : "les révisionnistes sont attaqués parce qu'ils ont raison."

Or l'argument "on m'attaque, c'est donc que j'ai raison" est parfaitement idiot. Si je dis 2+2=5, il va se trouver beaucoup de gens pour me contredire... Selon ton raisonnement, ça devrait m'inciter à penser que "j'ai raison, mais ça "dérange", et que c'est pour ça qu'autant de gens me critiquent".
Typique de la théorie du complot, ou des scientifiques illuminés qui croient avoir fait une découverte révolutionnaire, mais sont contredits ou ignorés par leurs collègues. Ils se prennent pour Galilée, mais pour un Galilée, injustement obligé de se rétracter alors qu'il avait raison, combien de milliers d'égarés qui s'étaient tout simplement trompés et que l'histoire a - évidemment - oublié !!!

Un autre truc : amnistia est peut être un site communiste, mais dire ça ne suffit pas à montrer que ce qu'ils disent n'est pas vrai, et n'est que de la "propagande". En l'occurence, Rasen a montré que ce qu'ils disaient était exact, confirmé par d'autres sources.
Dans le cas présent, le problème n'est pas d'être communiste ou d'extrème droite, mais de donner des informations vérifiables et vérifiées. Ce qui fait cruellement défaut aux révisionnistes.

chevalier
22/06/2007, 11h13
Des preuves? Oui, assez pour douter du chiffre chinois. Par exemple le "Témoin" allemand John Rabe donne suivant les interlocuteurs des chiffres différents, 1000, 5000, 10.000 et pour finir par mettre dans ses mémoires (sorties après-guerre) le chiffre fatidique de 300.000. Aujourd'hui en France il est impossible de demander la confrontation des preuves sans être accusé de négationnisme. Le massacre de Katyn en Pologne était attribué à Nuremberg aux nazis, aujourd'hui avec l'ouverture des archives des pays de l'est, nous savons que c'est un crime
stalinien. C'est une vérité qui ne dédouanne pas les nazis de leurs autres crimes. C'est simplement la vérité historique. Il faut se poser la question: pourquoi la presse diabolise toujours le Japon avec le passé? Pour faire oublier les crimes chinois au Tibet? Pour empêcher le Japon de siéger au conseil de sécurité? Pour affaiblir Shinzo Abe?

nishi
22/06/2007, 11h24
C est ca que t appelles une preuve??
Je pensais quand meme que les intellectuels japonais avaient un peu plus d arguments parce que la, sans vouloir te vexer, c est terriblement leger...

arienae
22/06/2007, 11h52
Que les crimes de l'armée japonaise soient amplifiés et instrumentalisés par la Chine et les deux Corées pour des raisons politiques ne fait aucun doute.
Mais ce n'est pas pour ça que ces crimes n'ont pas eu lieu.

300 000 morts est probablement une exagération mais il y a bien eu un massacre de grande ampleur.

On parle d'histoire, donc restons-en à l'histoire : donne nous des éléments crédibles qui pourraient contredire cette affirmation : 'le massacre de Nankin a eu lieu, et a fait au moins 80 000 morts".

La comparaison avec Katyn n'est pas valable. Là, il y avait de nouveaux éléments : archives du bloc Est. Ce n'est pas le cas avec les crimes de l'armée impériale. Quels sont les nouveaux éléments qui permettent de remettre en cause l'existence du massacre de Nankin ?

Fondamentalement, les révisionnistes ont également un but politique : minimiser les crimes passés du Japon pour lui permettre de retrouver une légitimité perdue. Ca les rend aussi peu objectifs et aussi peu crédibles que les historiens officiels chinois, dont la plume est tenue par les dirigeants du pays.

skydiver
22/06/2007, 12h03
Je ne suis pas d'accord sur l'assertion qui voudrait que la presse diabolise toujours le Japon. Une certain presse (manipulée) peut être mais ça reste limité. A mon humble avis il ne faut pas y voir de corrélation avec l'attitude de la Chine au Tibet.
Les dirigeants Chinois sont, bien entendu, des menteurs effrontés et des totalitaires de la pire espèce. J'ai d'ailleurs été témoin d'exactions à l'encontre de ressortissants Nippons en Chine, lors de la dernière grande crise diplomatique. Et je suis certainement un des derniers qu'on pourrait accuser, sur ce site, de critiquer le Japon au profit de la Chine ou de n'importe quel autre pays.
Il n'en reste pas moins que le massacre de Nankin et autres exactions commises par le Japon en Asie reste une réalité historique, au delà d'une querelle de chiffres.
Sinon j'attends des preuves irréfutables, pas des postulats non vérifiés par des sources non partisanes.

chevalier
22/06/2007, 13h27
Le rapport de la Société des Nations, ancêtre de l'ONU, indique comme chiffre 20.000 morts, la revue Perspectives Chinoise N) 92 Nov-Dec 2005 indique elle 50 à 90.000 morts maximun. Sont-ils révisionnistes???
Alfred Smoular, résistant et déporté a écrit un magnifique ouvrage sur l'anti-japonisme dans l'après guerre aux éditions l'Age d'Homme, il faudrait le rééditer.
Mais pourquoi la presse française refuse t-elle le débat?
"Le propre des tabous c'est de finir par tomber"

rasen
22/06/2007, 13h46
Un article interessant publié sur le site du Centre d'Etudes Français sur la Chine contemporaine (sûrement encore un repaire sino-communiste à la solde du grand capital anti-japonais)

c'est ici (http://www.cefc.com.hk/fr/pc/articles/art_ligne.php?num_art_ligne=9201) : Une réévaluation du massacre de Nankin.

Quelques morceaux choisis


Quelles que soient leurs origines ou opinions, le massacre de Nankin constitue pour les Chinois une tragédie dont l’ampleur est comparable à Hiroshima, si ce n’est à Auschwitz[1] . Côté japonais, ceux qui cherchent à minimiser et justifier leurs crimes, voire à les nier complètement, sont encore nombreux. Pour celui qui prend la peine de remonter aux (nombreux) témoignages dont nous disposons, il n’est pourtant pas si difficile de cerner avec un degré raisonnable de précision les modalités, responsabilités et dimensions de cet événement (notamment le nombre de victimes, point sur lequel les débats sont particulièrement violents).
[...]
Le rôle central du massacre de Nankin dans la guerre sino-japonaise de 1937-45 a malheureusement provoqué, en Chine comme au Japon, une surenchère idéologique préjudiciable à la vérité historique.
[...]
Par conséquent, une évaluation approximative mais assez raisonnable peut être établie comme suit :

* 25 000 soldats tués au combat, dans la panique, ou morts faute de soins.
* 10 000 soldats ayant réussi à fuir.
* 5 000 soldats ayant réussi à se cacher à Nankin ou dans les environs.

Une fois ces chiffres soustraits des effectifs de départ (un maximum de 100 000 hommes le 12 décembre – 90 000 d’après Chang), il reste 60 000 soldats – ils furent sans doute moins nombreux, disons au strict minimum 30 000 soldats – qui furent capturés et tués par les Japonais. La plupart d’entre eux furent tués entre le 12 et le 18 décembre : cela représente un Srebrenica (où 7 000 musulmans bosniaques furent tués par les Serbes en 1995) par jour pendant une semaine.
[...]
Nous pouvons donc conclure sans trop de risque qu’un nombre de 12 000 à 20 000 civils furent tués à l’intérieur de la ville de Nankin. Si nous prenons en compte les civils tués aux alentours immédiats de la ville, nous arrivons à 30 000

chevalier
22/06/2007, 14h12
"Par conséquent, une évaluation approximative mais assez raisonnable..."
Rien que ce passage démontre l'importance de la confrontation des thèses et des preuves.
Un fait, n'est ni de droite ni de gauche, il est vrai ou faux.

nishi
22/06/2007, 15h10
Et bien fait les confronter alors! Apportes nous quelques chose d'autre que tes refutations simplistes...
Je ne suis ni anti-japonais ni pro-chinois, je suis pro-verite. Cependant je t assure qu'avec le discours que tu tiens, qui m apparait particulierement vide de preuves et donc de sens, tu ne convains personne...
As tu donc quelques references serieuses??
Skydiver les solicitaient deja des le 5eme message et tu n as toujours pas repondu. Pourquoi?

ANGAKOK
22/06/2007, 15h25
Bonjour,


Le dictionnaire historique du Japon écrit en collaboration avec des historiens français et japonais dit ceci:


La guerre s'étendit, elle devait devenir impitoyable lorsque l'armée japonaise, ayant pris la ville de Nankin (Nanjing) capitale de la Chine, au début décembre y avait fait régner la terreur pendant une semaine, ayant massacré là plus de cent mille Chinois, violé des femmes et incendiés de nombreux bâtiments; la résistance chinoise se raidit etc....

Dictionnaire historique du Japon en deux volumes N-275 Nit-Chü sensö

(tome 2 page 2074-2075)

Cet ouvrage est apolitique et à mon avis parfaitement objectif.

chevalier
22/06/2007, 17h36
Laissons le débat se faire avant de conclure. Quand l'état et la justice disent l'histoire, les contredire devient un délit. Avant tout il faut LIBERER L'HISTOIRE. :D

skydiver
22/06/2007, 19h17
Tout est dit?

chevalier
22/06/2007, 21h13
Non! Car se libérer de l'histoire c'est admettre que chacques pays a sa part d'ombre et de lumière, et diaboliser en permanence un pays, c'est oublier de se regarder dans le miroir.

ANGAKOK
22/06/2007, 21h32
Tout est dit?

Pour moi oui.

skydiver
22/06/2007, 21h59
A ma connaissance, depuis le début de cette discussion, personne ne réfute cette idée. Personne non plus ne diabolise le Japon (ce serait d'ailleurs étonnant vu l'objet du site).
La citation est plutôt élégante bien que galvaudée, à mon humble avis.

Nous avions traité un même sujet il y a quelques années et le résultat en était similaire.
A nouveau, il ne s'agit aucunement de diaboliser le Japon mais, plus simplement, ouvrir les yeux, ne pas avoir la mémoire courte et se référer à des sources dignes de foi.